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Essai routier de la Subaru Impreza 2018

Subaru Impreza 2018 | Photo : V.Aubé
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
La même recette… et 4 roues motrices!

La Subaru Impreza est, depuis le retrait de Suzuki en 2014, la voiture à traction intégrale la plus abordable sur le marché canadien. Ce titre appartenait à la défunte SX4, mais depuis ce triste épisode de l’industrie automobile nord-américaine, c’est chez Subaru qu’il faut regarder pour s’asseoir au volant d’une voiture compacte munie d’un rouage intégral à prise constante. 
Bien qu’il ne soit pas obligatoire d’avoir quatre roues motrices au Canada, la plus abordable des Subaru demeure pertinente chez nous, surtout quand Dame nature décide de nous envoyer ses meilleures tempêtes hivernales. Avec de bons pneus d’hiver, la Subaru Impreza peut affronter presque toutes les conditions hivernales inimaginables. 

Malheureusement pour moi, cet essai hivernal s’est déroulé durant la plus printanière des semaines du mois de février. Mais bon, une voiture grand public comme l’Impreza se doit d’exceller dans toutes les situations, même quand il n’y a pas de neige ou de glace sur la route. 

Un design qui passe mieux
Avant de vous livrer mes commentaires sur la prestation de cette « hatchback » compacte, je me dois de glisser quelques mots sur sa silhouette. Disons seulement que j’accepte un peu mieux le design de celle-ci après quelques jours à la contempler dans mon entrée de garage, ce qui n’était pas le cas il y a un an à peine. Est-ce dû au fait qu’il s’agit d’une livrée Sport-tech, celle-ci étant équipée de jantes de 18 pouces? C’est possible, les gros sabots remplissant à merveille les arches de roues de la voiture. Mais il y a aussi la grille de calandre noire qui aide à donner à cette compacte un air plus sérieux. 

Fidèle à son passé, Subaru a privilégié l’approche évolutive plutôt que de tout recommencer avec son Impreza. À l’exception des feux de position arrière et de ce bouclier remanié, l’Impreza ressemble beaucoup à sa devancière. C’est peut-être pour cette raison que les gens la reconnaissent dans la rue… où à la station-service où des curieux sont venus me demander des commentaires sur la voiture. 

Un peu mieux à l’intérieur
Le changement opéré l’an dernier a eu du bon en ce qui a trait à l’ambiance intérieure, c’est certain! Toutefois, il ne faut pas s’attendre à un décor digne des meilleures berlines de luxe allemandes, loin de là même! La planche de bord est plus fonctionnelle que « design » et c’est parfait comme ça si vous voulez mon avis. J’aime bien la séparation entre les sections de la planche de bord. Les commandes du système de divertissement sont à la base de ce dernier, les molettes de la ventilation sont logées un peu plus bas – et elles sont faciles à utiliser –, non loin du levier de vitesses, tandis que les boutons des sièges chauffants sont faciles d’accès pour réchauffer le popotin des passagers de la première rangée. 

Le volant multifonction, quant à lui, regroupe les boutons du régulateur de vitesse intelligent d’un côté, ceux pour naviguer à travers le petit écran d’information entre les jauges derrière le volant, tandis qu’il est possible de manier la chaîne audio et même d’activer le volant chauffant. Ça fait beaucoup de trucs à apprendre autour du volant, mais après quelques heures, on finit par s’habituer. 

Pendant cette semaine au volant, j’ai pu constater que les sièges étaient aussi confortables que ceux de ma vieille Outback à la maison, une voiture que j’ai appris à connaître au fil des années. Ce n’est qu’un détail, mais le simple fait que la banquette arrière 60/40 se replie à plat – ou presque – facilite le rangement et le transport des objets trop longs pour le coffre.

Au volant
Nous voici rendus à l’expérience de conduite. J’ai toujours apprécié les véhicules Subaru pour leur côté un peu plus rustique. La sonorité de la mécanique boxer, la direction un brin lourde et même l’insonorisation déficiente qui nous rappelle que nous sommes au volant d’une voiture, pas d’un salon 5 étoiles isolé de la civilisation, tous ces détails m’interpellent encore aujourd’hui!

La Subaru Impreza 2018 ne change pas trop la donne. La mécanique se fait entendre, surtout avec la boîte CVT qui fait chanter le 2,0-litres lorsque le pied droit en redemande. L’insonorisation est encore insuffisante, mais au risque de me répéter, certains automobilistes aiment cette approche. La suspension est un peu plus ferme sur cette édition Sport-tech – surtout en cette période de l’année où les routes québécoises ont des airs de champs de bataille –, mais il se fait pire dans l’industrie! La direction est elle aussi plus lourde que précise, mais ce détail ne m’a pas trop dérangé pendant ces 500 km d’essai. 

L’un des aspects qui font couler beaucoup d’encre depuis l’introduction du moteur de 2,0-litres, c’est la puissance disponible. Avec 152 chevaux, l’Impreza n’a pas ce qu’on peut appeler une machine de guerre sous le capot, d’autant plus que la petite accuse quelques kilos en plus par rapport à ses concurrentes à traction avant. Bref, l’Impreza n’est pas une sportive de ligne droite, même qu’à quelques reprises à basse vitesse, la transmission s’est avérée hésitante, une première pour moi et un véhicule du constructeur muni de ce type de transmission. Est-ce un cas isolé? Espérons que oui. 

J’ai aussi pu mettre à l’épreuve le système de sécurité EyeSight qui, comme son nom l’indique, garde un œil sur la route afin de garder la voiture dans le droit chemin. Je préfère encore être celui qui prend les décisions, mais à la défense de Subaru, EyeSight fonctionne très bien et n’est pas trop intrusif, à l’exception peut-être de ces « bips » qui avertissent le conducteur lorsque le véhicule sort de sa voie ou s’approche d’un véhicule plus lent. 

Conclusion  
Évidemment, à 30 995 $, cette Impreza Sport-tech avec l’ensemble EyeSight n’est pas aussi attirante que la berline de base avec la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports qui commande 19 995 $, mais avec tout l’équipement embarqué et cette allure sportive, cette compacte attire l’œil. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs versions plus ou moins abordables et comme c’est souvent le cas avec un modèle, c’est dans les livrées médianes que la plupart des consommateurs repartent. 

La Subaru Impreza n’a pas le côté techno de la Honda Civic ou la tenue de route européenne de la Volkswagen Golf, mais elle a ce rouage intégral qui lui permet de se démarquer des autres, et uniquement pour cette raison, elle mérite de faire partie de votre liste de magasinage.

 

Subaru Impreza 2018
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Photos :V.Aubé
Photos de la Subaru Impreza Sport-Tech 2018
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque