Le 4-cylindres turbo fait le travail... mais en vaut-il la peine?Si vous êtes sceptiques à l’idée d’un moteur à 4 cylindres turbo dans un gros multisegment lourd, tel que le Ford Explorer 2012, vous n’êtes probablement pas seul. Diminuer la cylindrée du moteur n’est pas bête, du moment qu’on ne sacrifie pas trop la performance et qu’on parvienne à réduire la consommation d’essence.
Toutefois, conduire l’Explorer EcoBoost nous laisse perplexes. La notion d’un VUS/multisegment intermédiaire économe en carburant nous plaît, nous adorons les moteurs turbo, mais dans ce cas-ci, l’expérience ne s’avère pas tout à fait concluante.
Beaucoup de couple pour motiver l’Explorer Le 2,0-litres EcoBoost produit 240 chevaux ainsi que 270 lb-pi à 3000 tr/min, des chiffres très respectables pour un si petit moteur. Il compte 50 chevaux de moins que le V6 de 3,5 L, mais on compense avec plus de couple à bas régime. Il est jumelé à une boîte automatique à 6 rapports, mais contrairement à la version V6, il n’inclut pas de mode manuel. On pourrait s’attendre à ce que l’Explorer EcoBoost soit lent, mais ce n’est pas le cas. Le 4-cylindres musclé accomplit bien son travail, tout en étant à peine plus bruyant que le V6 à plein régime. Voici le problème : on ne peut choisir le rouage intégral avec l’Explorer équipé du moteur EcoBoost de 2,0 litres. Avec autant de couple à bas régime acheminé aux roues avant, vous sentirez l’effet de couple dans le volant lorsque vous écraserez l’accélérateur à fond. Quant à l’économie de carburant, l’Explorer EcoBoost dispose de cotes de 10,4/7,0 L/100 km ville/autoroute, alors que l’Explorer V6 à traction a des cotes de 11,7 et de 7,8. Lors d’un aller-retour Montréal-Toronto, notre moyenne s’est chiffrée à 11,5 L/100 km : on s’attendait à mieux. De plus, le moteur EcoBoost réduit la capacité de remorquage de l’Explorer, passant de 2 268 kg à seulement 907. Convaincus? Nous ne le sommes pas.
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