Le Jeep Wrangler venait de passer des heures dans la boue, la poussière et plusieurs autres obstacles salissants (prise de photos oblige). Il était grand temps de rentrer à la maison.
Ce matin-là, je devais retourner le Wrangler au quartier général de Chrysler Canada et prendre possession d'un autre. Le fabricant compte sur des experts qui nettoient les véhicules de presse lorsque les journalistes les rapportent. Toutefois, le savoir-vivre me disait d'enlever l'excès de boue au préalable. Je me suis donc rendu au lave-auto de la station-service du coin.
J'ai fait le plein, sorti ma carte Pétro-Points et payé la facture. Le caissier m'a demandé si je désirais autre chose : « café, chocolat chaud, loto? ».
« Non merci. Je ne joue pas à la loterie. Et je prends mon café seulement chez Tim Hortons », lui ai-je répondu.
« Du lave-glace? De la gomme? Des bonbons? », a-t-il insisté.
« Non merci. Juste de l'essence. »
Oops! J'avais presque oublié le lave-auto! « Ajoute-moi un lavage de base, s'il te plaît. »
Le gars avait le sourire fendu jusqu'aux oreilles quand il m'a montré le tableau avec les différents lavages offerts. Le moins cher coûtait 8 $.
« Vous devriez choisir celui-ci », m'a-t-il suggéré en pointant le lavage super méga top de luxe.
Lavage des pneus, jet antirouille, mousse triple action au parfum de framboise, traitement antipluie, etc. J'imagine même que des petits robots volants enlèvent toutes les impuretés sur la carrosserie et transforment le véhicule en pièce de collection, en plus de réduire sa consommation d'essence et de me rendre irrésistible aux yeux de l'autre sexe!
Or, ce lavage coûtait 16 $ et je n'étais pas d'humeur à attirer toutes les filles. Je voulais simplement nettoyer le Wrangler et le retourner le plus tôt possible. Voyez-vous, j'avais plein d'autres choses à faire.
J'ai enchaîné poliment : « Non merci. Le lavage de base seulement. »
« L'autre serait meilleur pour votre véhicule », a rétorqué le caissier.
« Ce n'est pas le mien, ai-je vite répondu. Je vais me contenter du lavage de base. Merci. »
« Mais celui-là n'a pas de savon. C'est seulement un rinçage. » Il m'a pointé le bas du tableau et j'ai commencé à perdre patience. Lui aussi avait l'air agité.
« Pas de savon? », me suis-je exclamé, à moitié en riant, à moitié en rageant.
« Non, monsieur. Comme je l'ai dit, c'est seulement un rinçage. »
Une file de clients se formait derrière moi. Toutefois, je ne voulais pas payer 16 $ pour un lavage d'auto, même si j'en sortais plus attirant.
« Bon, je lis ici que si mon véhicule n'est pas propre, j'obtiens un autre lavage gratuitement. Je vais donc prendre le lavage de base, merci », ai-je lancé d'un ton plus ferme. Puis, j'ai déposé ma carte de points sur le comptoir, croyant la discussion close.
« Ça, c'est pour le lavage suprême », m'a-t-il précisé en pointant le haut du tableau et en souriant une fois de plus.
Moi, je n'avais pas du tout le goût de rire.
J'ai inspiré profondément et tâché d'oublier pendant une fraction de seconde que mon avant-midi allait se résumer à une dispute avec le commis de la station-service au sujet d'un lavage d'auto. Puis, je me suis rappelé que les gens de Chrysler nettoieraient le véhicule de toute façon.
« Aie, oublie le lavage. Juste de l'essence, d'accord? », ai-je vociféré en oubliant volontairement ma politesse.
Le gars a pris une pause, baissé les yeux et m'a finalement déclaré : « Je suis désolé. Tiens, je vous offre le lavage de base gratuitement. Ça marche? »
Il a tapé sur son clavier, glissé ma carte et donné mon reçu affichant le code pour le lave-auto.
« Merci. »
« À la prochaine », m'a dit le caissier en terminant.
Il rêve en couleur! Je me demande si j'ai obtenu des points pour mon lavage gratuit...
Et vous savez quoi? Le fameux lavage de base incluait bel et bien du savon! Le Wrangler est sorti tout propre. Ai-je attiré l'attention des filles? Aucune idée.
Ce matin-là, je devais retourner le Wrangler au quartier général de Chrysler Canada et prendre possession d'un autre. Le fabricant compte sur des experts qui nettoient les véhicules de presse lorsque les journalistes les rapportent. Toutefois, le savoir-vivre me disait d'enlever l'excès de boue au préalable. Je me suis donc rendu au lave-auto de la station-service du coin.
J'ai fait le plein, sorti ma carte Pétro-Points et payé la facture. Le caissier m'a demandé si je désirais autre chose : « café, chocolat chaud, loto? ».
« Non merci. Je ne joue pas à la loterie. Et je prends mon café seulement chez Tim Hortons », lui ai-je répondu.
« Du lave-glace? De la gomme? Des bonbons? », a-t-il insisté.
« Non merci. Juste de l'essence. »
Oops! J'avais presque oublié le lave-auto! « Ajoute-moi un lavage de base, s'il te plaît. »
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| Jeep Wrangler 2012 (Photo: Chrysler) |
Le gars avait le sourire fendu jusqu'aux oreilles quand il m'a montré le tableau avec les différents lavages offerts. Le moins cher coûtait 8 $.
« Vous devriez choisir celui-ci », m'a-t-il suggéré en pointant le lavage super méga top de luxe.
Lavage des pneus, jet antirouille, mousse triple action au parfum de framboise, traitement antipluie, etc. J'imagine même que des petits robots volants enlèvent toutes les impuretés sur la carrosserie et transforment le véhicule en pièce de collection, en plus de réduire sa consommation d'essence et de me rendre irrésistible aux yeux de l'autre sexe!
Or, ce lavage coûtait 16 $ et je n'étais pas d'humeur à attirer toutes les filles. Je voulais simplement nettoyer le Wrangler et le retourner le plus tôt possible. Voyez-vous, j'avais plein d'autres choses à faire.
J'ai enchaîné poliment : « Non merci. Le lavage de base seulement. »
« L'autre serait meilleur pour votre véhicule », a rétorqué le caissier.
« Ce n'est pas le mien, ai-je vite répondu. Je vais me contenter du lavage de base. Merci. »
« Mais celui-là n'a pas de savon. C'est seulement un rinçage. » Il m'a pointé le bas du tableau et j'ai commencé à perdre patience. Lui aussi avait l'air agité.
« Pas de savon? », me suis-je exclamé, à moitié en riant, à moitié en rageant.
« Non, monsieur. Comme je l'ai dit, c'est seulement un rinçage. »
Une file de clients se formait derrière moi. Toutefois, je ne voulais pas payer 16 $ pour un lavage d'auto, même si j'en sortais plus attirant.
« Bon, je lis ici que si mon véhicule n'est pas propre, j'obtiens un autre lavage gratuitement. Je vais donc prendre le lavage de base, merci », ai-je lancé d'un ton plus ferme. Puis, j'ai déposé ma carte de points sur le comptoir, croyant la discussion close.
« Ça, c'est pour le lavage suprême », m'a-t-il précisé en pointant le haut du tableau et en souriant une fois de plus.
Moi, je n'avais pas du tout le goût de rire.
J'ai inspiré profondément et tâché d'oublier pendant une fraction de seconde que mon avant-midi allait se résumer à une dispute avec le commis de la station-service au sujet d'un lavage d'auto. Puis, je me suis rappelé que les gens de Chrysler nettoieraient le véhicule de toute façon.
« Aie, oublie le lavage. Juste de l'essence, d'accord? », ai-je vociféré en oubliant volontairement ma politesse.
Le gars a pris une pause, baissé les yeux et m'a finalement déclaré : « Je suis désolé. Tiens, je vous offre le lavage de base gratuitement. Ça marche? »
Il a tapé sur son clavier, glissé ma carte et donné mon reçu affichant le code pour le lave-auto.
« Merci. »
« À la prochaine », m'a dit le caissier en terminant.
Il rêve en couleur! Je me demande si j'ai obtenu des points pour mon lavage gratuit...
Et vous savez quoi? Le fameux lavage de base incluait bel et bien du savon! Le Wrangler est sorti tout propre. Ai-je attiré l'attention des filles? Aucune idée.