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Le nouveau coeur de la Mustang

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Justin Pritchard
Je viens tout juste de parcourir 2000 kilomètres dans le cadre de mon essai routier de la Ford Mustang GT Cabriolet 2011. Un article, une vidéo et une galerie de photos se retrouveront sur Auto123.com au cours des prochaines semaines, mais je tenais à vous dire à l'avance quelques mots sur le nouveau moteur de la GT.

Incroyable!

Il possède un double arbre à cames en tête, 32 soupapes à calage variable et huit cylindres. Et c'est le retour du 5.0 – comme dans 5,0 litres de cylindrée.

Les ingénieurs de Ford n'ont fait pratiquement aucun compromis et ça paraît. Contraints de suivre la nouvelle mode de la performance éco-responsable, ils ont trouvé plusieurs façons de rendre le moteur explosif sans qu'il engloutisse du sans plomb comme durant les années 1960.

Mais il y a plus, bien sûr. Tout d'abord, le son est fantastique. Ce gros V8 peut évoluer sans problème à 7000 tours/minute. La puissance se déchaîne encore plus agressivement au fur et à mesure que le régime augmente. Le tachymètre devient rouge à l'atteinte de la zone critique, rappelant ainsi au conducteur de glisser le levier de la boîte manuelle à six rapports dans la prochaine coche.

La courbe de puissance abrupte se traduit par d'intenses sensations – beaucoup de fougue dans les premiers tours et un comportement quasi alarmant à haut régime.

Vous ai-je dit que le moteur adore fonctionner à pleine vitesse? Croyez-moi, si Honda fabriquait un V8 un jour, il ressemblerait probablement à ça.

La Mustang GT est tellement rapide qu'on se demande ce que Ford donne à boire à ses chevaux... et s'il y a en juste 412. C'est la première GT que j'ai conduite qui m'a forcé à surveiller autant l'indicateur de vitesse.

Revenons sur le son du moteur. Ford sait très bien qu'un bolide comme la Mustang doit accorder une grande importance à la trame sonore qui accompagne l'expérience de conduite. Le ronronnement grave et velouté du V8, un peu exotique mais en même temps typiquement américain, vise dans le mille en termes de qualité, de clarté et de volume.

On croirait presque entendre chaque pièce à l’œuvre dans le moteur. Et pas besoin de tendre l'oreille; le son envahit littéralement l'espace. J'imagine les ingénieurs en train d'extraire le plus de décibels possible pour maximiser le plaisir auditif. Le bruit se veut dense, corsé, voire saturé.

Ce n'est pas tout. En pleine accélération, un clapet spécial s'ouvre à l'intérieur d'un « tube de son » qui relie le moteur à l'habitacle. C'est comme si la radio était directement branchée sur le V8 et faisait jouer une musique lourde et mécanique digne des années 1960. En comparaison, la Camaro sonne ordinaire – ennuyante, même.

La consommation d'essence n'est pas si mal non plus. Bon, il faut oublier les 6,0 litres aux 100 kilomètres, mais pour une grosse brute de plus de 412 chevaux, mon exemplaire s'est bien débrouillé avec une moyenne de 11,8 L/100 km, et ce, malgré plusieurs sprints à haut régime et un pied lourd sur l'autoroute qui ont donné des pointes d'environ 17 L/100 km.

En filant doucement à 110 ou 120 km/h (svp, épargnez-moi les courriels sur les dangers des excès de vitesse), j'ai obtenu une consommation se rapprochant des 10 L/100 km. C'est mieux que le résultat affiché par des décapotables allemandes pourtant moins puissantes telles que la Mercedes-Benz SL 550 et la BMW 650i.

Bravo, Ford! Votre nouveau V8 de 5,0 litres est une perle. Avis à tous : ne manquez pas mon compte-rendu complet ainsi que ma vidéo.

Justin Pritchard
Justin Pritchard
Expert automobile
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