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Qui veut la tête du patron de la série IndyCar ?

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Khatir Soltani
Après vous avoir entretenu des étudiants québécois qui manifestent et qui s'opposent farouchement à toute hausse des frais de scolarité des études postsecondaires, voici qu'un vent de protestation souffle sur le sport automobile.

La contestation a commencé peu après la tenue des 500 Milles d'Indianapolis de la série IndyCar, course au dénouement fantastique à laquelle nous avons assisté grâce à Chevrolet.

La course a été chaudement disputée, électrisante, menée à haute vitesse et qui a généré de bonnes cotes d'écoute.

Mais 24 heures après l'arrivée, des voix discordantes ont commencé à se faire entendre.

Certains propriétaires d'équipe ont commencé à faire du lobbying afin de se débarrasser du patron de la série IndyCar, Randy Bernard.

Pourquoi ? Parce que Bernard a, selon eux, failli à la tâche à deux occasions précises. Premièrement, Chevrolet n'a pas avalé le fait que Bernard ait accordé à Honda la possibilité de modifier son turbo à quelques semaines seulement du Indy 500.

À Indianapolis, Honda a disposé d'un moteur qui semblait avoir plus de puissance à haut régime que celui de Chevrolet. Chevy a donc remporté toutes les victoires de cette saison tenues sur les circuits routiers, tandis que Honda a récolté la victoire, facilement, dans la course la plus prestigieuse de la saison !

De plus, les propriétaires sont en furie concernant le châssis roulant de la nouvelle voiture monotype de la série, la Dallara DW12 : il coûtera finalement beaucoup plus cher que les 350 000 $ annoncés par Bernard l’an dernier. Et que dire de plus quand bientôt, les écuries pourront, et devront probablement, acheter des carrosseries spécifiques (des kits aérodynamiques) pour presque chaque épreuve, vendues au coût de 70 000 $ chacun ?

Plusieurs écuries doivent aussi être en rogne contre Bernard qui a laissé Lotus devenir un motoriste officiel quand il devait bien savoir que le petit constructeur n'avait pas les reins assez solides. Résultat : toutes les écuries qui disposaient du moteur V6 Lotus en début de saison l'ont abandonné.

Tous ? Non. Simona de Silvestro et Jean Alesi, coincé par leurs contrats, ont dû disputer l'Indy 500 avec un moteur nettement anémique. Résultat : ils ont été obligés de rentrer aux puits après seulement 10 tours (soit un peu plus de sept minutes de course!), car la direction de course les a jugés trop lents en piste !

Alors, Randy Bernard sera-t-il obligé de démissionner ? Si la pression s'intensifie, il n'aura pas le choix. Suivez le dénouement de cette affaire sur Auto123.com Course !
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada