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Subaru EyeSight

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Miranda Lightstone
Pour voir la route autrement
L’industrie automobile évolue, tout comme la technologie qu’elle intègre à ses véhicules. Du Bluetooth au système sans clé, tout ce qui semblait « futuriste » et tiré de la fiction constitue maintenant la norme. L’omniprésence de la technologie dans les véhicules oblige les manufacturiers (pardonnez-moi le jeu de mots) à réinventer la roue.

Subaru a choisi de relever le défi et lance un tout nouveau système de sécurité nommé EyeSight. Tout comme le City Safety de Volvo, ce programme d’assistance n’est pas conçu pour se substituer au conducteur, mais pour l’aider à mieux conduire. J’ai eu l’occasion de découvrir le nouveau système mis à l’essai au Canada depuis 2009 et qui est offert au Japon sur les Subaru depuis 2010. Je ne suis pas vraiment une adepte des systèmes « hyperprotecteurs », mais j’ai été plutôt impressionnée par l’EyeSight.

Tout d’abord, l’EyeSight se démarque par l’utilisation de caméras plutôt que de lasers ou d’infrarouge. Contrairement à la plupart des véhicules munis de systèmes de détection des collisions situés sur le parechoc ou la calandre, l’EyeSight dispose de deux caméras installées sur le parebrise à l’intérieur du véhicule, juste au-dessus du rétroviseur (ce qui signifie que seuls les parebrises spécialement conçus pour Subaru pourront être installés sur les véhicules munis de l’EyeSight si un remplacement était nécessaire).

Subaru EyeSight
Photo: Miranda Lightstone

Ces caméras « voient » ce qui se trouve devant et peuvent même distinguer les piétons ou les objets : voitures, camions, autobus. Elles rassemblent les données pour constituer une image et déterminer la distance entre cet objet et votre véhicule.

Bien qu’il ne soit pas différent des systèmes au laser ou à infrarouge, l’EyeSight dispose d’un avantage majeur : il voit et identifie les objets puis réagit en conséquence. Mais comment cela peut-il aider le conducteur?

Même si l’EyeSight n’est pas conçu pour prévenir les accidents, il permet de réduire le risque et même de diminuer les dommages et les blessures. Pour ce faire, il effectue une série de manœuvres : freinage, réduction des gaz, émission d’un signal sonore en cas de collision imminente, de changement involontaire de voie et de louvoiement (lire : le conducteur est fatigué) afin d’alerter le conducteur.

Je le répète, l’EyeSight n’est pas révolutionnaire, mais le système est bien conçu.

À moins d’éteindre le système (ce que vous pouvez faire), ce dernier sera toujours en fonction et prêt à entrer en action dès que vous atteindrez 32 km/h. S’il s’active, s’il applique les freins pour prévenir une collision par exemple, il lui faudra 7 secondes pour se réinitialiser et être de nouveau fonctionnel. Le système « apprend » également à reconnaître votre façon de conduire. Si vous aimez frôler les lignes, l’avertisseur sonore cessera (finalement) d’émettre son signal chaque fois que vous serez un peu trop près de celles-ci.

J’ai eu la chance de constater l’efficacité de l’EyeSight en situation de collision potentielle. J’ai fait monter la Subaru Outback 3.6R Limited flambant neuve jusqu’à 30 km/h. Après avoir retiré mon pied de l’accélérateur et éloigné le gauche du frein, je me suis dirigée vers une barrière mise en place pour le test. Comme je ne pouvais m’empêcher de freiner, il m’a fallu deux essais pour laisser le système faire son travail (je ne suis pas de celles qui font confiance à la technologie).

Après avoir finalement lâché prise et laissé l’EyeSight accomplir sa mission, j’ai pu apprécier sa grande efficacité. La voiture s’est immobilisée à quelques pieds de la barrière, sans plus bouger. Si j’avais réellement évité une collision et que j’avais essayé de sortir du véhicule, étourdie et désorientée (du moins un peu plus qu’à l’habitude) par le choc, l’Eyesight, après avoir détecté le déclenchement de la ceinture de sécurité et l’ouverture de la porte, aurait aussitôt appliqué le frein de stationnement électronique afin que le véhicule reste immobilisé une fois que je serais sortie.

Subaru EyeSight
Photo: Miranda Lightstone

Un autre dispositif intéressant de l’EyeSight – un atout pour les conducteurs, selon moi – assure la réduction des gaz lorsqu’il détecte un obstacle.

Nous avons tous connu cette situation : vous êtes arrêté derrière un autre véhicule. Au moment où ce dernier se prépare à partir, vous vérifiez les angles morts. Un regard vers la gauche, vous supposez que l’autre véhicule a redémarré… mais ce n’est pas le cas. Il est toujours là, et vous appuyez déjà sur l’accélérateur, prêt à partir. Bienvenue au nouveau parechoc.

Dans un cas pareil, l’EyeSight peut vous éviter les frais de réparations et les douleurs cervicales. S’il détecte un objet devant vous, il réduira considérablement les gaz. Et même si vous enfoncez frénétiquement l’accélérateur, le véhicule avancera tout doucement puis le système émettra un signal sonore afin de vous aviser qu’il y a un obstacle devant. Très ingénieux si vous voulez mon avis.

L’EyeSight dispose également d’un régulateur de vitesse adaptatif. Tout comme un système de guidage par laser, l’EyeSight vous maintient à une distance prédéfinie de la voiture de devant, distance que vous pouvez évidemment ajuster. Le système réduit votre vitesse ou freine afin de conserver cette distance. Dans les embouteillages, l’EyeSight vous fera avancer et arrêter sans que vous ayez autre chose à faire que de tenir le volant. Toutefois, si l’arrêt dépasse 3 secondes, vous devrez appuyer sur l’accélérateur ou sur la touche « resume » du régulateur de vitesse pour pouvoir repartir.

Subaru EyeSight
Photo: Subaru

Parlant de redémarrer après un arrêt, voici un autre avantage de l’EyeSight tout particulièrement utile au conducteur (et qui sera aussi très apprécié par les autres automobilistes). Il s’agit de l’alarme « il est temps de partir », qui vous avertit et fait avancer votre véhicule si celui qui vous précède avance de plus de 3 pieds (sans que vous ayez réagi). Finie la file d’attente au feu vert pendant que vous tripotez votre iPhone.

Évidemment, le système a ses limites. L’EyeSight n’est pas parfait, surtout lorsque la visibilité est réduite (mauvais temps, parebrise souillé) ou qu’il ne peut reconnaître un objet. C’est pourquoi Subaru le commercialise en tant qu’assistant à la conduite. Il est important de se rappeler que ce système n’est pas conçu pour conduire à votre place.

En résumé, l’EyeSight de Subaru ne changera pas la donne. Ce n’est pas quelque chose d’inédit que nous ne reverrons plus. Toutefois, sa conception le rend unique.

Pour le moment, Subaru offrira l’EyeSight sur deux modèles : la Subaru Legacy 2013 et l’Outback 3.6R Limited, même si le système ne coûte que 1 500 $ en option, vous devrez tout de même assumer le coût initial d’une Subaru haut de gamme. La technologie s’étendra un jour à toute la gamme de Subaru.
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Miranda Lightstone
Miranda Lightstone
Expert automobile
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