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Aston Martin V8 Vantage S Roadster 2011 : essai routier

Le meilleur taux d'intérêt
Michel Deslauriers
De l'attention, vous dites?
Il y a des pires façons de profiter d’un samedi soir. Il fait soleil, environ 25 degrés Celsius au cœur de Montréal, et on est sur le point de me confier la clé d’une rutilante Aston Martin décapotable toute neuve. Oui, la vie peut être si cruelle parfois.

La voiture attire évidemment BEAUCOUP d’attention en circulation urbaine. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Une soirée en ville ne représente qu’une partie de l’expérience de posséder une voiture exotique. On peut se procurer une voiture comme cette Vantage S, assemblée à la main, afin d’attirer l’attention sur soi avant toute chose : les autres critères, comme l’exclusivité, les performances explosives et le luxe opulent se voient relégués au second plan, si on ne veut que se faire remarquer par les passants. Dans cette voiture, ce sera le cas.

Moi? Au diable l’attention, je la prendrais juste pour le moteur. Chaque fois que j’enfonce la pédale de cette bête dispendieuse, les frissons parcourent ma colonne, la chair de poule transperce ma chemise et je ne peux m’empêcher de ricaner. Traverser un tunnel avec le toit baissé ne fait qu’extrapoler l’intoxication.

Sous le capot de la Vantage S se trouve un V8 de 4,7 litres à 32 soupapes, émettant un rugissement enragé plus ou moins au-delà de 4 000 tr/min, ou à n’importe quel régime lorsque le mode Sport est activé. Il développe 430 chevaux (à 7 300 tr/min, merci) et un couple de 361 livres-pied : environ trois-quarts de ce couple est disponible à partir de 1 500 tours, résultant en décollages furieux bien que contrôlés. Figurez un temps d’accélération de 0 à 100 km/h d’à peu près 4,7 secondes.

En roulant sans toit dans la circulation urbaine, on obtient une réaction immédiate de la part des piétons polarisés par la beauté et la présence de la voiture. On pointe du doigt, on crie, on siffle et on jure, surtout quand on accepte d’adhérer aux supplices de leur donner une dégustation orale du V8 mélodieux. Bon, nous ne sommes pas des vantards, pourtant nous ne pouvons nous empêcher de partager cette richesse.

Notre court essai ne nous permet que peu d’opportunités d’évaluer la tenue de route de la voiture, quoique les entrées et sorties d’autoroute nous présentent quelques virages à 270 degrés pour s’amuser un peu. Comme elle se doit, la Vantage S colle au pavé comme les paparazzis sur Lindsay Lohan.

La direction de la voiture offre la parfaite dose d’assistance, que ce soit lors de stationnements en parallèle ou à vitesse d’autoroute. Quant aux freins, les disques surdimensionnés sont pincés par des étriers à six pistons à l’avant et à quatre pistons à l’arrière : écraser la pédale de frein se révèle aussi efficace que frapper un mur de briques.

La Vantage S profite d’un agressif V8 de 4,7 litres, qui développe 430 chevaux. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)
Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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