Alain36
23/08/2005, 15h23
http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/23/1,63,0,082005,1139252.php
À première vue, ça semble être une bonne idée mais en y regardant de plus près, c'est pas si évident que ça...
1- Le pétrole comme l'électricité, c'est l'énergie et des ressources naturelles, ça relève du provincial. Pas sûr que les Albertains seraient très heureux de "partager" cette richesse... PET avait essayé de le faire au tournant des années 80 en créant Pétro-Canada et s'est pété la gueule sur l'Alberta.
2- On oublie qu'à la fin des années 80, on payait l'essence 0.49$/L mais que la moyenne des salaires tournait autour des 10 000$/an! Si le prix de l'essence avait suivi l'inflation normale depuis 25 ans, son prix devrait tourner autour des 1.70$/L actuellement!! Donc, ça fait 25 ans qu'on jouit de prix réduits.
3- La nationalisation du pétrole permettrait de stabiliser les prix mais pas nécessairement de les maintenir bas, contrairement à ce que le prof Lauzon sous-entend. Pour que l'extraction du pétrole au Canada soit rentable, il faut que le prix du baril soit d'au moins 50$US. À 60$US, on peut commencer à envisager l'extraction du pétrole québécois, comme ça se fait présentement. Les réserves de pétrole du Canada permettraient au pays d'être autosuffisant de 30 à 50 ans mais la majorité de ce pétrole est difficile à extraire, donc les coûts seraient élevés.
Si le baril descend longtemps sous les 55$US, vous pouvez être assurés que les prospections en Gaspésie vont s'arrêter. La même chose pour l'extraction des sables bitumineux en Alberta si le même baril se maintient sous les 45$US. Donc, si on le nationaliserait, le prix du pétrole serait stable à 60$US du baril même si le prix du marché international baisserait beaucoup, donc, on ne pourrait pas profiter de la baisse et nos industries deviendraient automatiquement non-compétitives (par exemple, l'aviation).
4- Un autre problème est que le pétrole ne sert pas seulement de source d'énergie, certains de ses dérivés servent à la production de plastiques. Imaginez si les entreprises canadiennes de ce secteur devaient aussi s'alimenter avec le pétrole canadien.
Il semble que malgré sa grande notoriété, le prof Lauzon ne semble pas avoir pris en considérations tous les facteurs d'un tel projet.
À première vue, ça semble être une bonne idée mais en y regardant de plus près, c'est pas si évident que ça...
1- Le pétrole comme l'électricité, c'est l'énergie et des ressources naturelles, ça relève du provincial. Pas sûr que les Albertains seraient très heureux de "partager" cette richesse... PET avait essayé de le faire au tournant des années 80 en créant Pétro-Canada et s'est pété la gueule sur l'Alberta.
2- On oublie qu'à la fin des années 80, on payait l'essence 0.49$/L mais que la moyenne des salaires tournait autour des 10 000$/an! Si le prix de l'essence avait suivi l'inflation normale depuis 25 ans, son prix devrait tourner autour des 1.70$/L actuellement!! Donc, ça fait 25 ans qu'on jouit de prix réduits.
3- La nationalisation du pétrole permettrait de stabiliser les prix mais pas nécessairement de les maintenir bas, contrairement à ce que le prof Lauzon sous-entend. Pour que l'extraction du pétrole au Canada soit rentable, il faut que le prix du baril soit d'au moins 50$US. À 60$US, on peut commencer à envisager l'extraction du pétrole québécois, comme ça se fait présentement. Les réserves de pétrole du Canada permettraient au pays d'être autosuffisant de 30 à 50 ans mais la majorité de ce pétrole est difficile à extraire, donc les coûts seraient élevés.
Si le baril descend longtemps sous les 55$US, vous pouvez être assurés que les prospections en Gaspésie vont s'arrêter. La même chose pour l'extraction des sables bitumineux en Alberta si le même baril se maintient sous les 45$US. Donc, si on le nationaliserait, le prix du pétrole serait stable à 60$US du baril même si le prix du marché international baisserait beaucoup, donc, on ne pourrait pas profiter de la baisse et nos industries deviendraient automatiquement non-compétitives (par exemple, l'aviation).
4- Un autre problème est que le pétrole ne sert pas seulement de source d'énergie, certains de ses dérivés servent à la production de plastiques. Imaginez si les entreprises canadiennes de ce secteur devaient aussi s'alimenter avec le pétrole canadien.
Il semble que malgré sa grande notoriété, le prof Lauzon ne semble pas avoir pris en considérations tous les facteurs d'un tel projet.