BedZ
14/07/2004, 10h50
http://www.autonet.ca/francais/Nouvelles/AutoNouvelles/Stories.cfm?storyID=12411
Concevoir la Phaeton a été une erreur, reconnaît Volkswagen
La plupart des observateurs ont mis en doute la décision de Volkswagen de produire, en 2002, une voiture de luxe comme la Phaeton. Aujourd'hui, le grand patron du groupe allemand reconnaît les erreurs de l'entreprise. Dans une entrevue publiée dans la dernière édition du réputé magazine britannique Car, et diffusée par l'Agence France-Presse, Bernd Pischetsrieder a admis que cette voiture n'aurait dû jamais voir le jour dans sa forme actuelle.
Décrite comme une limousine traditionnelle, la Phaeton se vend, sans surprise, au compte-gouttes. Qui donc est prêt à débourser 100 000 dollars canadiens pour une Volkswagen ? On est loin de l'image du constructeur de la « voiture du peuple ». Le président de Volkswagen n'est pas prêt à prendre tout le blâme, bien au contraire. Il a pris le soin de rappeler que ce modèle avait été planifié par l'ancien patron du groupe, Ferdinand Piech, auquel il a succédé.
VW n'a vendu que 6 000 Phaeton l'an dernier, deux fois moins que les prévisions fixées initialement. Les pertes encourues avec le lancement de ce modèle s'établiraient à plus de un milliard et demi de dollars canadiens. L'avenir de la Phaeton n'est toutefois pas menacé. La nouvelle génération du modèle est actuellement développée et elle prendrait plus l'allure d'un modèle coupé haut de gamme, ne serait-ce que pour effacer l'étiquette de salon roulant qui lui colle à la peau.
Acquisitions douteuses
Les derniers mois ont été très difficiles pour Volkswagen, dont le bénéfice net a chuté de 86 pour cent en une année. Les employés continuent d'ailleurs de malmener la direction et de critiquer certaines des acquisitions du groupe. Ils citent notamment l'achat de Bentley, une aventure qui a coûté près de trois milliards de dollars, et celui de Bugatti, dont la facture s'élève à un milliard environ. Dans ce dernier cas, le lancement de la spectaculaire Veyron (et son moteur de 1001 chevaux), d'abord prévu en 2003, est constamment retardé pour des raisons de qualité et de comportement.
À quelques semaines de sa mise en marché, l'an dernier, Pischetsrieder lui-même, après quelques tours de roues derrière le volant, avait demandé aux ingénieurs affectés au développement du modèle de refaire leurs devoirs tellement la voiture n'était pas digne du nom Bugatti. Quand ça va mal...
Par: Louis Butcher
Concevoir la Phaeton a été une erreur, reconnaît Volkswagen
La plupart des observateurs ont mis en doute la décision de Volkswagen de produire, en 2002, une voiture de luxe comme la Phaeton. Aujourd'hui, le grand patron du groupe allemand reconnaît les erreurs de l'entreprise. Dans une entrevue publiée dans la dernière édition du réputé magazine britannique Car, et diffusée par l'Agence France-Presse, Bernd Pischetsrieder a admis que cette voiture n'aurait dû jamais voir le jour dans sa forme actuelle.
Décrite comme une limousine traditionnelle, la Phaeton se vend, sans surprise, au compte-gouttes. Qui donc est prêt à débourser 100 000 dollars canadiens pour une Volkswagen ? On est loin de l'image du constructeur de la « voiture du peuple ». Le président de Volkswagen n'est pas prêt à prendre tout le blâme, bien au contraire. Il a pris le soin de rappeler que ce modèle avait été planifié par l'ancien patron du groupe, Ferdinand Piech, auquel il a succédé.
VW n'a vendu que 6 000 Phaeton l'an dernier, deux fois moins que les prévisions fixées initialement. Les pertes encourues avec le lancement de ce modèle s'établiraient à plus de un milliard et demi de dollars canadiens. L'avenir de la Phaeton n'est toutefois pas menacé. La nouvelle génération du modèle est actuellement développée et elle prendrait plus l'allure d'un modèle coupé haut de gamme, ne serait-ce que pour effacer l'étiquette de salon roulant qui lui colle à la peau.
Acquisitions douteuses
Les derniers mois ont été très difficiles pour Volkswagen, dont le bénéfice net a chuté de 86 pour cent en une année. Les employés continuent d'ailleurs de malmener la direction et de critiquer certaines des acquisitions du groupe. Ils citent notamment l'achat de Bentley, une aventure qui a coûté près de trois milliards de dollars, et celui de Bugatti, dont la facture s'élève à un milliard environ. Dans ce dernier cas, le lancement de la spectaculaire Veyron (et son moteur de 1001 chevaux), d'abord prévu en 2003, est constamment retardé pour des raisons de qualité et de comportement.
À quelques semaines de sa mise en marché, l'an dernier, Pischetsrieder lui-même, après quelques tours de roues derrière le volant, avait demandé aux ingénieurs affectés au développement du modèle de refaire leurs devoirs tellement la voiture n'était pas digne du nom Bugatti. Quand ça va mal...
Par: Louis Butcher