Pauline a trop joué à la girouette avec la hausse des frais de scolarité à travers les années. Elle a été opportuniste avec le conflit étudiant et ça va lui revenir dans les dents parce qu'elle a perdu beaucoup de crédibilité dans toute cette crise.
Version imprimable
Oui je sais c'est se que LCN avait dit..... désoléCitation:
Aucune abstention. 68 pour et 48 contre.
en ecoutant LCN vendredi midi, disons que c'etait mal partie pour que la lois passe...
mais bon, je trouve ca quand meme ridicule cette lois la....le gouvernement avait juste a faire respecter les injonctions a la place de vote une lois et le probleme aurait ete regler!!!
Sondage et commentaires intéressant:
http://www.lapresse.ca/actualites/do...ligne-dure.php
http://www.lapresse.ca/debats/chroni...ras-le-bol.php
Jean Charest, chef gréviste
http://www.auto123.com/fr/community/...on29-a94aa.jpg
Antoine Robitaille
Le Devoir
jeudi 19 avril 2012
« Il n’y a pas patron plus intraitable qu’un ancien syndicaliste radical », dit-on. Cette maxime renferme peut-être une clé expliquant, en partie, l’attitude du premier ministre Charest dans le conflit étudiant. S’il avait eu 17 ans aujourd’hui, on peut gager que Jean Charest porterait le carré rouge.
En 5e secondaire, à l’école Montcalm de Sherbrooke, il avait été élu président de l’école. Dans son autobiographie J’ai choisi le Québec (éditions Pierre Tisseyre, 1998), il fait le récit de ce « premier mandat » : « J’avoue que je n’ai pas beaucoup étudié, cette année-là. Je m’intéressais davantage aux affaires du conseil étudiant. L’école comptait mille deux cents élèves. Nous avons organisé des grèves, des contestations, des négociations avec les professeurs. Cela a été pour moi un apprentissage de la responsabilité publique, qui comporte plusieurs dimensions : il faut apprendre à résoudre des conflits, à écouter, à trouver des solutions, à contester des décisions et aussi, quand il le faut, à dire non et ce, dans un contexte où l’on doit assumer la responsabilité de ses gestes. »
Si le militantisme étudiant a tant de vertus, on se demande bien pourquoi le ministre responsable des dossiers jeunesse, aujourd’hui, cherche autant à le brider. Peut-être parce que ça nuit aux études. « J’ai terminé mes études secondaires sans distinction, admet-il dans son autobiographie. J’étais un étudiant moyen. J’aurais pu avoir de meilleurs résultats si je m’étais appliqué, mais à l’époque, ce qui m’intéressait, c’était les activités du conseil étudiant, le sport et la musique de Pink Floyd, d’Octobre et des Rolling Stones. »
***
André Pratte, dans sa biographie du chef libéral (L’énigme Charest, Boréal 1998), s’arrête brièvement sur la période de militantisme étudiant du futur premier ministre du Québec. En 1975, Jean Charest étudie au séminaire Saint-Charles, un collège privé. Comme au secondaire, il s’intéresse à la politique étudiante. Il participe notamment à un mouvement de débrayage pour exiger la mixité de l’école. Demande prioritaire ? Rencontrer le directeur du séminaire ! Au bout de trois jours, le directeur accepte ; accueille les grévistes dans son bureau. Qui prend la parole ? Jean Charest. Cela lui sert à progresser dans le mouvement. Il « est appelé à présider une des assemblées générales des élèves » et est « élu membre du "comité sur la mixité", chargé de négocier avec la direction du séminaire ». Pourquoi ? « Je savais organiser les grèves… » À l’époque, on ne parlait pas de boycottage, à l’évidence.
Permettez-moi une hypothèse de psycho à cinq sous : au-delà des considérations stratégiques et tactiques qui ont motivé le premier ministre cette semaine, n’y a-t-il pas, dans ce projet de loi 78, une volonté de mâter l’étudiant à la fois dissipé et militant qu’il a été ?
Chose certaine, lorsqu’il propose, dans la loi 78, de récupérer des semaines perdues, on se dit que Jean Charest sait de quoi il parle. Retournons à l’autobiographie : « Au collège, j’ai participé à la vie politique étudiante, tout en préparant mon entrée à l’université. Cela dit, j’avais loupé tant de cours qu’à la dernière session je me suis retrouvé avec huit cours à terminer. J’ai quand même décroché mon diplôme d’études collégiales, mais il a fallu en pédaler un coup. »
***
Autre paradoxe « charestien » révélé par cette loi 78 : sa propension à instrumentaliser le droit. Lui, l’avocat qui aime tant rappeler l’importance de l’État de droit, du respect des lois, a un parcours marqué d’un fil rouge à cet égard.
Souvent, même, en l’observant ces dernières années, j’ai pensé à la célèbre phrase de Coluche : « En politique, les études, c’est très simple : […] c’est cinq ans de droit, tout le reste de travers. »
De travers comme ce fameux coup de téléphone à un juge de la Cour supérieure en 1990, qui contraindra le jeune ministre à laisser son portefeuille des sports. « Avocat de carrière et ministre depuis 1986, note un journaliste à l’époque, Jean Charest pouvait difficilement évoquer, pour sa défense, l’ignorance de la tradition d’indépendance du pouvoir judiciaire face au pouvoir politique. » Aujourd’hui, on pourrait écrire : « Avocat de carrière et premier ministre depuis 2003, Jean Charest pouvait difficilement évoquer, pour sa défense face aux aspects abusifs de la loi 78, l’ignorance des règles constitutionnelles. »
Dans son autobiographie, lorsqu’il aborde sa formation juridique, Jean Charest écrit : « Le droit […] nous apprend à raisonner, à manipuler des concepts. » Ce type de manipulation s’observe dans plusieurs épisodes de la carrière de l’homme. Le plus connu étant celui de la nomination des juges, dont le caractère « post-itien » a été mis en lumière lors de la commission Bastarache. Mais il ne faut pas oublier la géométrie variable de la directive d’éthique du Conseil des ministres, avant le code de déontologie de 2011 ; les relations tendues avec les procureurs de la Couronne ; la commission Charbonneau, d’abord instituée sans pouvoir de contrainte, en ne tenant pas compte de la Loi sur les commissions d’enquête. Il y avait assurément beaucoup d’exagération et de mauvaise foi dans ces propos de Marc Bellemare sur Jean Charest : « La justice, ça ne l’intéressait pas. Ce n’était pas des dossiers politiques aussi importants que la F1. » Reste que parfois…
Source
un sondage CROP-Le Soleil-La Presse:
68 % des répondants se sont rangés derrière la position du gouvernement
32 % derrière celle des associations étudiantes qui réclament un gel des droits de scolarité.
66 % des Québécois sont pour la loi spéciale annoncée par le gouvernement Charest.
81 % des répondants aient évalué que les forces policières avaient fait un bon travail durant le conflit
67 % considèrent qu'elles devraient être plus sévères envers les manifestants.
À Québec, ils sont 73 % à réclamer plus de sévérité de la part de la police.
Quebec:
37 % des répondants de Québec attribuent la violence et les actes de vandalisme des dernières semaines aux associations étudiantes et a leurs leaders
41 % à des casseurs extérieurs aux mouvements étudiants
Montreal:
21 % aux associations et leaders étudiants
52 % aux casseurs
9% l'appui envers les professeurs devraient appuyer les étudiants qui boycottent leurs cours
32 % pensent qu'ils devraient plutôt appuyer ceux qui désirent suivre leurs cours
58 % considèrent qu'ils devraient demeurer neutres.
Loi speciale:
36 % estiment qu'elle ne fera que reporter le problème à plus tard
32 % considèrent qu'elle va empirer les choses
32 % croient qu'elle va aider à régler le conflit.
16 % des sondés considèrent que le gouvernement devrait adopter un moratoire
43 % estiment qu'il devrait confirmer la hausse
41 % croient qu'il devrait plutôt reprendre les négociations avec les associations étudiantes.
Le gouvernement aurait bien entendu faire appliquer les injonctions. Mais un problème aurait demeurer, c'est l'ambiance en classe ente vert et rouge. Et surtout avec les professeurs manquant d'éthique qui ont manifesté avec les rouges. La trève va permettre de faire baisser la tension entre étudiants quand les cours vont reprendre. De plus, la reprise des cours se fera de façon plus travaillée et moins improvisée.
Ensuite, il fallait légiférer pour interdire clairement et mettre des snctions sévères pour tout individu qui tenterait d'empêcher le retour en classe. 125 000 $ d'amende pour une association étudiante, plus la saisie des cotisations d'un trimestre pour chaque jour de classe perdu. Ça va tenir les associations étudiantes tranquille.
Pour légiférer sur les manifestations, il me semble que c'est le gros bon sens de s'assurer que la police est au courant de notre manifestation et sait où on s'en va. Question de sécurité pour soi et pour la population. En plus de permettre aux policiers de mieux contrôler l'apparition d'éléments violents. C'est bon pour tout le monde.
Maintenant, j'espère que cette loi va être appliquée avec force dès maintenant. De sorte que personne ne se risque à ne pas la respecter.