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En tant qu’Opposition officielle, il doit surtout éviter de s’enliser dans l’opposition systématique à toutes les mesures et décisions ayant pour fins de réduire les dépenses de l’État et à tous les projets de développement économique. Il lui faut, comme la CAQ, faire preuve d’ouverture et ne pas hésiter à donner son aval à des remises en cause d’un État-Providence tentaculaire et coûteux.
Je sais bien que c’est tentant, mais s’acoquiner, copiner et se commettre avec toutes les coteries, tous les corporatismes et groupes d’intérêt, descendre dans la rue avec tout ce beau monde et taper sur des casseroles, arborer tous les carrés rouges, verts ou noirs, ne peut qu’avoir pour effets la marginalisation politique et le mépris des citoyens.
Malheureusement, c’est une tendance qui se développe au sein du PQ. Déjà, l’on voit s’agiter l’aile écolo-étatiste de gauche (l’alliance de Marc Laviolette et de Martine Ouellet l’illustre fort bien) qui bat le rappel pour barrer la route à Pierre-Karl Péladeau. Si une telle tendance se renforce et prédomine, je ne donne pas cher de la peau du PQ.
Car il ne faut jamais oublier que les partis politiques ne sont pas éternels. Comme tout organisme issu de la société, ils naissent, se développent et disparaissent. C’est le cas au Québec comme partout dans l’univers démocratique. Chez nous, pensons à l’Union Nationale, au RIN et au Parti créditiste.
Le PQ, lui, est toujours vivant. Mais il est à la croisée des chemins. S’il persiste à affronter les réalités du 21e siècle (Etat-Providence en crise, croissance anémique, endettement excessif, déficits chroniques, multiculturalisme nocif) avec des armes désuètes (extension du domaine de l’État, entraves au développement, fiscalité accrue), il risque de se retrouver dans la poubelle de l’Histoire.