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Il y aura une saison de ski alpin au mont Orford cet hiver, a annoncé mercredi le ministre Claude Béchard, mettant fin à un psychodrame régional en voie de devenir une nouvelle crise nationale.
«Les travailleurs seront rappelés dans les prochaines heures pour être au travail dès demain matin (jeudi) afin de procéder à l'inspection des équipements et la mise en place des équipements. On va avoir du ski cet hiver», a précisé le ministre du Développement durable et de l'Environnement, en point de presse à Québec.
L'opérateur André L'Espérance, qui avait annoncé l'annulation de la saison plus tôt cette semaine, est revenu sur sa décision après avoir reçu une sévère mise en garde la veille de la part du ministre.
De fait, M. Béchard a fait savoir à l'homme d'affaires que l'annulation de la saison serait considérée comme une résiliation de son bail, une décision lourde de conséquences financières pour le groupe de M. L'Espérance, Mont-Orford Inc.
En vertu des dispositions du bail, l'opérateur aurait dû assumer une pénalité de 20 pour cent de la valeur de ses investissements, soit un montant pouvant atteindre cinq millions $.
«Il a collaboré, il a compris le message», a commenté le ministre au sujet de M. L'Espérance.
Du leur côté, les travailleurs en lock-out depuis le mois d'octobre ont accepté une reconduction de la convention collective jusqu'au mois d'avril, un compromis, ou une trêve, devant assurer la poursuite des activités au mont Orford pendant tout l'hiver.
Mais il reste encore des choses à ficeler avant de sabler le champagne, a fait savoir Marc Bellemare, conseiller à la FTQ, centrale qui représente une centaine d'employés techniques de la station.
«Il y a une entente sur les principes mais nous n'avons aucune confiance envers l'opérateur. Nous voulons voir les textes de l'entente», a-t-il expliqué en soirée à la Presse canadienne.
Néanmoins, M. Bellemare a dit être «convaincu» qu'il y aura du ski alpin au mont Orford cette saison.
Pour leur part, les leaders régionaux se sont engagés à lancer «un blitz» de publicité et de promotion pour mousser la vente des billets, qui accuse un important retard à ce stade-ci de l'automne.
Tous ces efforts de part et d'autres ont permis de sauver la saison du naufrage, a poursuivi le ministre, qui était flanqué du député d'Orford, Pierre Reid, visiblement soulagé de la tournure des événements.
Ce dernier avait d'ailleurs peine à contenir sa joie en conférence de presse.
«Le sourire que vous voyez sur mon visage c'est le sourire qu'il y a sur au moins 1000 travailleuses et travailleurs de ma région», a-t-il dit.
L'annulation de la saison aurait été «une catastrophe» pour l'économie régionale, a poursuivi M. Reid.
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