Puisqu'on parle de coupes sauvages et non intelligentes:
J'espère que la personne responsable de l'état lamentable de notre système de santé n'est plus dans une position de pouvoir. ..Au Québec, suite aux deux sommets sur l'avenir économique et social du Québec, tenus en 1996 et l'adoption, sanctionnée par les dirigeants des trois centrales syndicales, lors de ces sommets de l'objectif du « déficit zéro », les coupures budgétaires ont pris une ampleur jusqu'à maintenant inégalée. Des dizaines de milliers de postes dans la santé ont été coupés. Dès son arrivée au pouvoir, le PQ, sous la direction de Jacques Parizeau, a commencé à mettre la hache dans la santé en annonçant la fermeture de plusieurs hôpitaux à Montréal et en région. Sept seront fermés sur l'île de Montréal. Le gouvernement du Québec a aussi introduit la fameuse réforme ambulatoire, débutée parmi les patients psychiatriques et étendue à tout le réseau de la santé. Essentiellement, cette réforme vise à sortir les malades hors des centres spécialisés et des hôpitaux pour les envoyer se faire soigner dans leur milieu familial avec un appui médical et technique appelé le service ambulatoire. L'objectif a du bon, mais la réforme est devenue un véritable cheval de Troie pour réduire les services et couper dans les budgets. Les malades sont envoyés chez eux sans aucun soutien. Beaucoup de malades psychiatriques se retrouvent maintenant parmi les sans-abris.
Au Québec, en 1997, 17 000 travailleurs de la santé on quitté leurs emplois en prenant une préretraite offerte par le gouvernement, suite à une proposition syndicale de puiser dans les surplus de la caisse de retraite des employés de la santé pour financer en partie ce programme de départs. Un faible pourcentage seulement a été remplacé. Écoeuré par la dégradation constante de leurs conditions de travail, un nombre beaucoup plus élevé que prévu a saisi l'occasion pour quitter le réseau. Ce mouvement de départ, largement composé de travailleurs ayant une vaste expérience du réseau et une expertise médicale et technique vitale, a contribué à plonger le système de santé dans un marasme absolu.
La ministre de la santé, Pauline Marois a annoncé que le gouvernement allait verser 15 millions pour venir en aide aux hôpitaux du Québec. La ministre a aussi annoncé qu'elle allait régler le problème une fois pour toutes d'ici un an sans spécifier comment. Le dernier budget du PQ annonçait à grande pompe une injection de 1,7 milliard de dollars pour la santé. Mais après une analyse minutieuse du budget, ce n'est que 160 millions de nouveaux dollars qui seront injectés dans le réseau.
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