Le vol entre Santiago et Buenos Aires est spectaculaire. Il doit être fait avec un siège de fenêtre A pour pouvoir admirer les Andes du haut des airs. C'est à couper le souffle.
Si Santiago est une ville qui cache ses richesses, Buenos Aires les montre à tous. À la fin des années 1800, les maires de Buenos Aires voulaient faire de la capitale Argentine LA ville d'Amérique du Sud. Ils se sont inspiré de Paris pour créer de larges avenues bordées de cafés, hôtels, magasins... L'Avenue du 9 mai compte 22 voies. et ils réussirent. Après la 2è Guerre mondiale, Buenos Aires était une des villes les plus riches du monde. Puis vinrent Juan Peron et son épouse, Eva, communément connue sous le surnom de Evita. Juan ouvrit les portes du pays à tous ceux que l'Europe ne désirait plus. Les Nazis et les juifs. Drôle de mélange. En fait, il avait besoin de leur argent. Et Evita le donnait aux pauvres. À ce sujet, si l'histoire vous intéresse, lisez le livre "Une douce flamme" de Philip Kerr. Un roman policier se déroulant en bonne partie à Buenos Aires au début des années 1950. Vraiment bien fait comme livre.
Puis Evita mourrut en 1953. À 33 ans. Et ensuite, les juntes millitaires prirent le pouvoir. Si Peron n'avait pas grand respect pour l'opposition (le Rio de la Plata a été nourri de plusieurs opposants lestés), un certain équilibre règnait. Pui jusqu'en 1981, ce sont les dictatures qui gouvernèrent l'Argentine, sauf pour une brève trève dans les années 1970 où Peron revint brièvement. Le président argentin loge à la Casa Rosada, un édifice rose en plein centre de Buenos Aires. Pourquoi rose ? Simple, le sang de boeuf était à l'époque le colorant le plus facile à trouver. Et la nuit, l'éclairage est rose. Spectaculaire et magnifique.
Le transport à Buenos Aires... un cauchemard. Le métro est vieux, sale, bondé, puant. Avec des horaires approximatifs et des grèves incessantes. La ligne C a été arrêtée vendredi et samedi parce qu'un employé congédié a été frappé par un agent de sécurité. Sans compter qu'il n'arrête jamais où on voudrait. Les Colectivos sont aussi approximatifs... vaut mieux marcher. Même s'il pleut. Et c'est là qu'on peut découvrir la ville. Qu'on peut admirer les charmes de La Boca, de San Telmo, Retiro... Qu'on peut voir le Buenos Aires moderne à Puerto Madero ou aller voir le Rio de la Plata dans la réserve écologique.
La langue ? Même problème qu'à Santiago. Peu de gens parlent anglais, bien que ce soit un peu mieux. J'ai pu faire mon check in à l'hôtel en anglais. Quand même étrange pour une ville de 14 millions d'habitants. Ville façonnée par l'immigration. Espagnole dans les années 1600-700, italienne à la fin des années 1800, allemande et juive dans les années 1940. il y a même un petit China Town. Mais pas de mélange. Les classes sociales sont assez strictes. Latino avec la latino, espagnol avec espagnol...
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