Dans les années 70, nous avons vu une petite voiture sport québécoise qui s'appelait la Manic. Je tente de trouver de l'info mais n'en trouve pas. Qui la faisait et quelle mécanique l'équipait? Je crois me souvenir qu'il s'agissait d'une 4 cylindres mais sans plus.
Elle avait un beau look pour l'époque qui ressemblait un peu à la Lotus Europe. La couleur était beige genre Datsun 510.
Si vous avez de l'info, n'hésitez pas à l'échanger.
J'ai cette information dans le Guide de l'Auto 86. Voici un petit résumé de ce que Jacques Duval dit.
L'idée de la Manic vient de M. Jacques About, un français qui avait été directeur des relations publiques chez Renault. Il souhaitait doter le Québec de sa propre entreprise d'automobile. L'atelier de montage était alors situé à Terrebonne.
La Manic GT était bâtie sur la plateforme de la Renault 8 et utilisait à peu de chose près, la même mécanique: 4 cyl. de 1100 cc placé à l'arrière. La carrosserie était en fibre de verre.
D'après M. Duval, la finition était médiocre, la tenue de route aléatoire et son comportement très survireur (dû à l'architechture). Par ailleurs, il avait aprécié le freinage, la précision de la direction et du levier de vitesse. M. Duval considérait sa première expérience comme étant positive. La Manic GT qu'il avait essayée était un premier prototype et M. About lui assurait que les problèmes pouvait être facilement résolus avant la production.
Le financement avait été trouvé et une usine avait été construite à Granby. Le problème a été Renault (encore Renault ) qui a refusé de s'associer au projet. La Manic GT perdait du même coup sa plateforme et sa mécanique. Résultat: Mort du projet Manic GT.
Sur la photo que je vois, je reconnais même les roues de la Renault 8 Gordini.
Voici ce que dit l'encyclopédie de l'automobile Georgano au sujet de la MANIC:
" MANIC: LES AUTOMOBILES MANIC (1970) LTEE GRANBY QUEBEC. "
La première MANIC, un modèle COUPÉ GT équipé de composantes mécaniques RENAULT et d'une coque en fibre de verre, a été construite à Terrebonne au début de l'année 1969. La compagnie déménagea dans sa nouvelle usine de Granby au début de 1971, mais la demande pour ce genre de véhicule n'atteignit jamais le succès escompté. Le fabricant ferma ses portes à la fin de l'année 1971. Le prix élevé (3,000$ et plus) contribua sans doute à sa fin. Il subsiste quelques rares exemplaires de MANIC au Québec. Le VAQ en dénombre au moins deux. Ce n'était pas une mauvaise voiture, bien au contraire!
Voyons un peu ce qu'en pensait Jacques Duval dans le GUIDE DE L'AUTO 1970:
"Depuis que je connais Jacques About, il n'a jamais cessé de m'entretenir de ses projets grandioses et de son rêve de construire des voitures dans son pays d'adoption. Au mois de juillet 1969, je fus vraiment surpris et ravi à la fois de constater les progrès de sa petite entreprise artisanale. L'usine MANIC occupait de spacieux locaux à Terrebonne. Au moins 4 voitures étaient en construction et ça semblait très prometteur.
Le jour de notre visite, les responsables du Pavillon du Québec à Osaka 70, avaient demandé à Jacques About d'exposer l'une de ses créations, ce qui est déjà un accomplissement méritoire! Le style de la carrosserie se veut mi-américain, mi-européen. On peut dire que la ligne est assez plaisante. En fait on est plutôt couché qu'assis dans une MANIC. Le petit moteur RENAULT ne perd rien de ses qualités dans la MANIC. A une vitesse de 60 M/H on peut s'arrêter en 140 pieds. Ce n'est pas un record mais la voiture est tellement stable qu'on ressent une grande sécurité. Au circuit Mont-Tremblant, la MANIC GT a réalisé un temps de 2 min. 30 sec., soit 5 secondes de mieux qu'une TOYOTA COROLLA SPRINTER. C'est très respectable et un bon indice des qualités fondamentales de cette petite voiture "made in Québec".
Avec du courage, de la volonté et de l'argent, l'équipe de Jacques About pourrait nous prouver bientôt que "Québec sait faire", même dans le domaine de l'automobile. La voiture est encore loin de la perfection, mais elle roule dans la bonne direction".
Malgré ces bonnes paroles d'encouragement de Jacques Duval, la petite MANIC ne put dépasser le cap des deux ans. Elle méritait sûrement mieux, car elle avait beaucoup de charme et une ligne ma foi, fort moderne. Certains allèrent même jusqu'à parler de la "PORSCHE DU QUEBEC"! Mais ne nous égarons pas car il y avait encore loin de la coupe aux lèvres!
MANIC... Naissance d'une automobile de rêve.
En 1968, Jacques About un jeune Montréalais dynamique, parti à la poursuite d'un rêve avec à peine quelques dollars en poche. L'aboutissement de tous ses efforts donna un merveilleux prototype GT qui fit tourner toutes les têtes au salon de l'Auto de 1969 à Montréal. Mais Jacques About n'avait pas simplement rêvé d'une automobile de belle apparence. Il voulait d'une automobile de conception canadienne à bas prix, économique et qui pouvait être vendue et entretenue par un réseau existant; une auto qui pouvait faire concurrence aux importations européennes et en sortir gagnante.
Le sérieux de l'affaire intéressa un groupe de financiers canadiens. La famille Bombardier, International Capital Corp., la Caisse de Dépôt, la famille Jack Steinberg et fils, l'Office du Crédit Industriel du Québec et le Gouvernement Canadien investirent plus de 1,500,000$ pour débuter. Jacques About demeurait toutefois président de la compagnie et son principal actionnaire. Un an plus tard il avait une industrie à Granby d'où sortit la première automobile de production canadienne- La Manic G.T.
Bien qu'elle ait l'apparence d'une voiture exclusive de très grand luxe, elle se vend au prix le plus raisonnable d'une voiture sport de grande série. Elle fait jusqu'à 40 milles au gallon et est vendue par les meilleurs concessionnaires Renault. Le service d'entretien est disponible à travers tous les réseaux Renault. La production initiale à l'usine de 60,000 pi. ca. est établie à 120 automobiles par mois mais vers 1972 un rendement de 1,600 à 2,000 automobiles par année sera atteint.
Voiture québécoise la Manic
Répondre avec citation) qui a refusé de s'associer au projet. La Manic GT perdait du même coup sa plateforme et sa mécanique. Résultat: Mort du projet Manic GT.
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