Vu dans mon "étau-bus" aujourd'hui...

[Minou]

J'ai décidé de partir cette nouvelle chronique pour faire part des mes observations depuis que j'utilise le transport en commun.

-Vendredi passé, un type qui récitait son chapelet en l'égrainant. Tout le long. Avait vraiment l'air désemparé. Dans l'fond, j'le comprend un peu.

-Mardi, à Côte-Vertu, 2 filles "tchadorées" avec chacune un cârosse et flot naissant embarquent. Toute la "outfit" dans l'étau-bus. L'une s'assoit à côté de moi et l'autre en face. Celle à côté de moi a sorti un autre tchador et a allaité son bébé... Personne n'a rien vu, soyez sans crainte.

-Il y a qq jours, un couple d'asiatiques agés a fait le trajet de retour avec leurs lourds sacs d'épicerie et sont descendus à mon arrêt.

-Ce matin, une grosse torche s'impatientait en entrant dans le wagon de métro et en fait part à la madame d'en avant qui avait une petite fille d'environ 3 ans. L'autre la regarde et lui dit "bitch". Bien mérité, un 10 roues à 2 pattes, je vous le dit.

-Cette autre tchadorée, jeune en plus, qui récitait le Coran, ou je ne sais trop quoi tout le long dans le bus ce matin. La fille assise juste à côté devait bien se demander ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.

Diversité sociale et culturelle Trou-de-beignoise...

Les immigrants semblent utiliser davantage le transport en commun. Sont plus habitués à la misère on dirait.

C,risse de place de malades!

Je me souviens des longues diatribes de Tactique sur son aversion profonde envers le transport en commun de Montréal. Je comprend un peu plus maintenant. Mais où est-il donc passé celui-là, en passant?

Allez-y de vos observations.

[Le Baron]

Hier ma blonde est restée à la maison car petit Baron était malade.

Donc j'ai renoué avec le plaisir du transport en commun
Belle petite marche de 5 minutes pour me rendre à l'arrêt, belle température, on est bien dehors! J'arrête au dépanneur m'acheter des billets, la madame est toute gentille, je me prends un bon café que je déguste en attendant l'autobus en lisant mon journal.

L'autobus arrive, je m'asseois seul dans mon siège. Y'a une 20aine d'autres personnes dans l'autobus, des gens comme moi qui vont travailler. J'écoute mon lecteur MP3 en admirant le fleuve.

Rendu à la hauteur du tunnel je remarque que le traffic est horrible ce matin, je suis bien heureux de ne pas avoir à me mettre en file!

Je prend le métro à Longueuil, encore là, d'autres gens comme moi qui s'en vont travailler, quelques jolies jeunes demoiselles, d'autres un peu moins jolies. Je switch sur la ligne orange 7 minutes plus tard. Place assise tout va bien, je lis mon journal.

Rendu à mon arrêt, je fais ma petite marche de 5 minutes pour me rendre au bureau, il fait beau tout va bien. Sinon j'aurais pu prendre l'autobus, 2 arrêts et c'est fait.

J'arrive au travail 15 minutes plus tôt. Ah la belle vie!

Sérieusement, quand tu te mets à regarder le transport en commun d'un bon oeil, et que ça fait 5 ans que tu l'utilises, personnellement je ne peux imaginer meilleure façon de voyager!

[BedZ]

Sérieusement, quand tu te mets à regarder le transport en commun d'un bon oeil, et que ça fait 5 ans que tu l'utilises, personnellement je ne peux imaginer meilleure façon de voyager!

Bien dit Maître Baron!

Aussi "trippeux de char" que je puisse être, je m'ennuie du temps où je pouvais prendre le transport en commun pour aller travailler. Vaguer l'âme un peu dans la lune à écouter de la musique et à lire n'importe quoi (livre, magazine, journal).

Un moment donné, tu sors de ton rêve éveillé et hop! On est déjà arrivé! Ça me prenait peut-être 40 minutes au lieu de 20, mais mon niveau de stress était beaucoup plus bas, moi qui est impatient au volant...

[Novaly]

On voit vraiment les 2 cotés de la medaille.

[erbouritz]

Je prend le métro tous les jours aussi. Ça me cause aucun problème.
Les immigrants ne me font pas peur. Je crains plutôt le bouchervillois blanc fortuné qui te klaxonne comme un enragé au volant de sa Audi si t'as le malheur de te retrouver sur son chemin. C'est qu'ils sont pressés, et presque importants.

[BedZ]

Modérateur:
J'aimerais que tu utilises une autre marque que Audi svp

[Kwyjibo_]

Excuse moi erbouritz, la prochaine fois, je ne le ferai plus

[Minou]

Je prend le métro tous les jours aussi. Ça me cause aucun problème.
Les immigrants ne me font pas peur. Je crains plutôt le bouchervillois blanc fortuné qui te klaxonne comme un enragé au volant de sa Audi si t'as le malheur de te retrouver sur son chemin. C'est qu'ils sont pressés, et presque importants.

Tu as oublié un détail: Plaquée F, la Audi...

Et quand je parle des immigrants, je veux seulement dire qu'on ne voit qu'eux dans le transport à commun. Je suis l'un des très rares full fledge Tabarnacos à bord dans mon coin. Le Québecois moyen préfère encore son char et se mettre en ligne. Le transport en commun est un dernier choix, semble-t-il.

[Jan]

Erbouritz: Les chauffeurs d'Audi sont donc tous pareils. Ah ben.
En parlant de chauffeur d'Audi, y'as-tu quelqu'un qui peut expliquer aux chauffeurs d'Audi que lorsque vous voulez que l'on vous suivent qu'il serait important de prendre en considération qu'un Jeep ne prend pas aussi bien les courbes que votre auto. Et qu'il est alors possible que nous n'arrivions pas à vous suivre toujours dans le cul. Et aussi, que nous prenons plus de place quand vient le temps de se faufiler entre les autos. Merci!

Vous en voulez des tites-histoires d'Orléans Express, voici mes deux meilleures:

1- J'étais au Cégep dans ce temps là à Gaspé. Comme d'habitude j'embarque dans l'autobus à Chandler. J'ai à peu près 2 heures de trajet à faire en autobus à minuit le soir. J'ai 18 ans, alors j'ai sorti toute la fin de semaine et j'ai consommé ben de la bière (on buvait à plusieurs dans la bière à ce moment là ). J'ai donc, un estik de mal de tête et je suis pas mal fatiguée. J'embarque donc dans l'autobus direction Gaspé. Quand j'embarque je vois que personne ne dort, je trouve ca ben bizarre. Il reste quelques bancs de libres près de 2 femmes d'a peu près 40 ans, ben bronzées, ben blondes. Je ne suis pas assise, que je comprend pourquoi les bancs sont libres près d'elles. C'est deux toppless (voir restant parce que les toppless de la Gaspésie ne sont pas des étudiantes qui font ca pour payer leurs études, mais parce qu'elles sont ben mal prises). Elles sont ben gelées sur la coke et elles parlent fort, elles crient, elles parlent en colonnes. Estik, par chance, elles sont restées que 1 demi-heure dans l'autobus. Sinon, elles auraient su de quel bois je me chauffe. Elles criaient vraiment.

2- J'ai 22 ans, nous sommes près de noel, je viens de terminer mes travaux de fin de session à l'Université de Rimouski. Je prend l'autobus. Il ne reste plus beaucoup de place de libre, je suis assise à côté de 2 gars de Paspébiac (voir Paspeya dans leur cas) et en arrière d'eux, il y a un indien (voir Mohawk ici, un gars de 6 pieds et 4, 280 livres, habillé en kaki avec un bandeau à la gorge) et un tout-ti inuit. Pendant 1 demi-heure, les 4 gars jasent ensemble en anglais, une 24 trainent au pied du Mohawk. Tout le monde entend les bières frapper ensemble, mais le conducteur n'est pas en position pour parler. Oh que non. Tout d'un coup, le mohawk demande à un des gars en avant de où il vient. Le gars lui répond (en anglais) qu'il vient de Paspébiac. Oh boys! Erreur statégique de sa part. Le Mohawk commence à crier en anglais, je vais te tuer, je hais les gars de Paspébiac, ta mère te reconnaitra pas quand elle va venir ramasser ton cadavre, je vais te passer la tête par la fenêtre. Il crie après, c'est épouvantable et c'est épeurant pour vrai. Je fais comme d'habitude, je tolère, je tolère, je tolère. Tout d'un coup, boom. Je me retrouve debout dans mon siège j'ai le doigt qui pointe dans la direction du Mohawk et je m'entend lui crier par les oreilles de se fermer sa cal!sse de gueule, que je suis pu capable de l'entendre. Je me dit, mon dieu, ma dernière minute est venue, je vais mourir. Ben non, criminel, il se cale dans son siège. Une heure après, tout recommence, mais là, je ne dit pas un mot.

[Gemini]

Et quand je parle des immigrants, je veux seulement dire qu'on ne voit qu'eux dans le transport à commun. Je suis l'un des très rares full fledge Tabarnacos à bord dans mon coin. Le Québecois moyen préfère encore son char et se mettre en ligne. Le transport en commun est un dernier choix, semble-t-il.

J'ai l'impression que beaucoup de ces immigrants ont un rythme de vie modeste qui ne leur permet pas de s'acheter une voiture. Que tu sois dans le West Island aussi, fait que tu ne vois pas beaucoup de francophones. Quand je prenais le tranport en commun dans l'est de l'île, il y avait des francophones et des immigrants en proportions pas mal égales.

Je n'aime pas trop le transport en commun à cause de la promiscuité. Ça attaque mon espace vital. Sinon, j'aimerais bien aller au travail à vélo, mais à 16km c'est trop loin. D'autant plus qu'il n'y a pas de douches au bureau...