Le géant de l'automobile américain General Motors (
GM) a commencé ce matin à faire les démarches nécessaires pour se placer sous la protection contre ses créanciers.
Plusieurs sociétés dans le giron du constructeur automobile bénéficieront de la protection du chapitre 11 du code américain de la faillite. Cette démarche entreprise devant un juge de New York changera à jamais le portrait de l’industrie automobile alors que le gouvernement américain deviendra propriétaire de GM à hauteur de 60%.
Barack Obama annoncera, lors d'une apparition peu avant midi à la Maison-Blanche, une aide supplémentaire de 30,1G$ US, soit beaucoup plus que pour Chrysler, placé lui aussi en faillite fin avril. Aucune autre aide du gouvernement ne serait prévue.
Immédiatement après le président américain, le PDG de GM Fritz Henderson a prévu de prendre la parole, lors d'une conférence de presse à New York, à 12h15.
Le gouvernement Harper prendrait une participation de 12,5% dans GM, sous forme d’un prêt de 9,5G$ US. Le premier ministre Stephen Harper doit faire une annonce conjointe avec son homologue ontarien Dalton McGuinty, cet après-midi. Ils seront accompagnés du ministre de l'Industrie, Tony Clement.
Si la restructuration du constructeur automobile était couronnée de succès, GM serait alors une compagnie «light», allégée d'une bonne partie de sa dette, de ses salariés, de ses sites de fabrication et de ses concessionnaires. GM entend fermer 11 usines et cesser la production sur une base temporaire dans trois autres usines.
GM ne gardera que quatre de ses marques-phares, Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC. «C'est un nouveau début, c'est une renaissance, c'est un nouveau General Motors», a déclaré dimanche le sénateur Carl Levin, tout en reconnaissant «beaucoup de douleur pour tout le monde».
GM a déjà reçu 20G$ US du Trésor américain. L'argent à venir proviendra de ce qu'il reste du fonds mis en place par le plan de sauvetage du secteur financier de 700 G$ US$ du gouvernement américain.
Les détenteurs d'obligation ont accepté dimanche d'échanger leurs obligations non garanties contre une participation de 10% au capital de la compagnie restructurée, et la possibilité d'accroître leur participation à 25% plus tard.
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