D’après GMM
Grand patron de la Formule 1, Bernie Ecclestone, de passage en Malaisie pour le Grand Prix, a laissé paraître sa grande frustration aux journalistes. Il a commencé par refuser le blâme pour l’annulation du Grand Prix d’Allemagne 2015, répliquant que les organisateurs n’ont simplement pas voulu payer le tarif exigé.
« C’est bizarre comme les gens parviennent à trouver des sommes folles pour organiser des trucs comme les jeux Olympiques, les championnats du monde de natation, les championnat d’Europe d’athlétisme et Dieu sait quoi d’autre », de dire l’homme de 84 ans. Il prévient que Monza pourrait être la prochaine course à disparaître du calendrier. « Comme individus, nous voudrions posséder bien des choses. Nous ne les avons pas, parce que nous ne pouvons pas nous les acheter. C’est ainsi, », de dire Ecclestone. Il ajoute que le retour du Grand Prix d’Allemagne au calendrier de l’an prochain n’est pas assuré, même si un contrat existe avec le circuit de Hockenheim. « Avec le temps, j’ai appris que les contrats ne valent guère plus que le papier sur lequel ils sont rédigés », a-t-il avoué au magazine Auto Bild. Ecclestone a aussi dénigré son ancien pilote favori, Sebastian Vettel, qualifiant Lewis Hamilton de « meilleur champion du monde que nous ayons eu ». Parlant au magazine Auto Motor und Sport, il a déclaré : « Lewis est un bon ambassadeur. Mais d’autres, incluant Vettel, croient que leur boulot ne consiste qu’à conduire vite ». L’homme d’affaires est également frustré par la qualité moyenne du spectacle offert en piste et par le fait que ses mains soient liées à cause du processus décisionnel de la F1. « Je sais quoi faire, mais je ne peux rien faire », affirme-t-il. À la vue d’une grille de départ à 15 voitures à Melbourne, il a dit : « C’est pourtant censé être une course ! » Il ne blâme pas Mercedes. « Ils ont fait un meilleur travail que les autres, et ils méritent leurs succès ». À propos du spectacle, il dit : « Durant des années, nous n’avons fait que réparer une vieille maison. Je suis déçu et frustré de constater son état actuel. Nous avons besoin de nouveaux règlements, mais les écuries doivent s’entendre. Elles ne s’entendront que si cela n’affecte pas leurs propres intérêts ». Il espère qu’un vote majoritaire permettra de nouveaux règlements en 2017. « Il faut prendre la décision d’ici deux mois », précise-t-il. Il admet toutefois que ses meilleures idées, incluant des écuries clientes et un format de qualification révolutionnaire, ne passeront pas. « Si nous donnons le même nombre de points en qualification qu’en course, et que le détenteur de la pôle position démarre de la 12e place, ce serait super intéressant » explique-t-il. Il termine en disant appuyer la suggestion de Red Bull de bannir les essais en soufflerie, il irait plus loin en interdisant la télémesure en F1.
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