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Infiniti Q50 Red Sport 400 2016 : premières impressions

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Là on parle bien d’une performance inspirée

San Antonio, Texas ― Les légendes ne s’inventent pas; elles se développent. Dans l’industrie automobile, ces légendes trouvent leurs racines dans le concept qui a parti le bal et qui sert à mesurer toutes les générations subséquentes. Pour les voitures de luxe de format compact à intermédiaire, entretenir la légende est un gros défi.

J’ai récemment passé du temps avec une Lexus IS 300 et je voulais pleurer tellement elle n’avait rien à voir avec la IS originale. Pour sa part, l’Acura TL a subi une mort lente et continue de pourrir dans certaines cours de concessionnaires sous le nom de TLX

Il y a eu aussi l’Infiniti G35. Sportive, racée, glorieuse et fabuleusement japonaise, cette berline a fait vibrer bien des amateurs et des acheteurs. À travers quelques changements de nom (G37, Q50), la flamme s’est à peine estompée. Pourquoi? Parce qu’Infiniti est demeurée aussi fidèle que possible au concept de départ. Cette année, elle en rajoute.

Le style japonais
L’actuelle Infiniti Q50 a pris forme au cours de l’année-modèle 2014 et a vite éclipsé ses compatriotes en termes de design. Son style résolument japonais nous a fait oublier celui des IS et TL (TLX), si bien qu’elle a reçu plus d’attention que ses 2 rivales ensemble. Je trouve la Q50 extrêmement attrayante, mais je préfère maintenant les voitures au look plus sobre comme la nouvelle Audi A4 2017.

Pour mettre encore plus de piquant, Infiniti a lancé il y a quelques années le prototype Eau Rouge. Celui-ci nous a fait rêver à une Q50 de 500 chevaux, mais l’histoire en a voulu autrement. La bonne nouvelle, c’est que la division de luxe de Nissan a trouvé une autre belle façon de rendre sa berline compacte excitante. 

Turbo, la solution évidente
Pour 2016, le réputé V6 atmosphérique de 3,7 litres développant 328 chevaux (série VQ) n’existe plus. On l’a remplacé par 2 moteurs turbocompressés, à commencer par un 4-cylindres de 2,0 litres, dérivé de Daimler, qui devrait représenter 20 % des ventes totales de Q50. C’est le même que dans le Mercedes-Benz GLA et il génère une puissance de 208 chevaux assortie d’un couple de 258 livres-pied. 

En passant, la Q50 Hybride (5 % des ventes) ne change pas et demeure peu intéressante… sauf si vous tenez absolument à une mécanique hybride, bien sûr.

La grande nouveauté s’avère le V6 biturbo de 3,0 litres de la série VR. Sa version de base de 300 chevaux (60 % des ventes) affiche une pression de 8,7 psi et produit un couple de 295 livres-pied de 1 600 à 5 200 tours/minute. À San Antonio, j’ai plutôt essayé la sensationnelle version Red Sport de 400 chevaux (15 % des ventes). 

« Rapide » et « énergique » décrivent tout juste ce qu’est l’Infiniti Q50 Red Sport 400 2016. Son couple de 350 livres-pied, fruit d’une pression de 14,7 psi, est encore une fois accessible de 1 600 à 5 200 tours/minute. La puissance maximale arrive quant à elle à 6 400 tours/minute. L’absence de décalage du turbo est remarquable et la boîte automatique à 7 rapports de série est réglée à la perfection. Ses sélecteurs manuels au volant créent des montées de rapport ultra rapides de même que des rétrogradations plaisantes grâce à un ajustement du régime du moteur. 

Les modèles américains que nous avons essayés au Texas étaient tous à propulsion. Ceux au Canada comprendront d’emblée une transmission intégrale, ce qui est une bonne chose quand on pense à toute la puissance sous le capot. 

Quand les roues arrière se font aller…
Même avec toutes les aides électroniques activées, j’ai trouvé facile et très amusant de faire déraper le train arrière. Selon mes propres calculs, cette voiture accélère de 0 à 100 km/h en 5 secondes maximum, ce qui est vraiment très rapide. 

En discutant avec un ingénieur d’Infiniti, il m’a expliqué à quel point la compagnie met l’accent sur la performance dans le cas de la Q50 Red Sport 400. Au lieu de viser une répartition du poids parfaite entre l’avant et l’arrière, on a privilégié un ratio de 54/46 pour un maximum de stabilité.

Bien entendu, les Q50 à rouage intégral perdront cet avantage, mais elles gagneront de la traction à l’avant. Leur système se concentre quand même sur les roues arrière, ce qui veut dire que l’expérience de conduite et les temps d’accélération devraient s’avérer similaires. Attendez-vous par ailleurs à une certaine variation de sensation au niveau de la direction.  

Maniabilité numérique
L’Infiniti Q50 2016 se manie extrêmement bien. Sa toute nouvelle suspension numérique dynamique offre 2 réglages (Normal et Sport) afin d’améliorer la performance et la tenue de route en conduite dynamique. Or, peu importe le réglage choisi, le roulement m’a paru trop dur et pas assez amorti. Infiniti prétend que les nouveaux ressorts sont moins fermes pour plus de confort, mais je ne l’ai pas remarqué.

Ce qui a bien retenu mon attention, c’est la direction adaptative à commande électronique directe qui non seulement filtre les mauvaises sensations, mais conserve aussi un lien avec la route. Il s’agit d’un point de départ pour une Q50 semi-autonome (ne m’en parlez pas, de grâce!). Étrangement, tous les modèles V6 reçoivent une nouvelle direction assistée électronique montée sur châssis, mais ceux avec le système de direction adaptative ont de meilleurs réflexes. La différence m’a sauté aux yeux en négociant un parcours en slalom ― je ne comprends pas pourquoi Infiniti offre 2 directions différentes, par contre.

L’expérience de conduite de l’Infiniti Q50 2016 n’est pas aussi « tactile » que celle de la BMW Série 3, si vous voyez ce que je veux dire, mais l’écart entre les 2 voitures n’a jamais été aussi mince. La Japonaise possède tous les attributs d’une berline sport de luxe moderne, dont un sélecteur de mode de conduite (avec 6 modes, allant de personnalisé à Sport +) et une foule de dispositifs de sécurité tels que le détecteur prédictif de collision frontale (qui peut voir au-delà du véhicule qui précède) et l’avertisseur de sortie de voie. Ces divers systèmes doivent être activés par le conducteur, ce qui est génial.

La Q50 dans la cour des grandes
L’Infiniti Q50 Red Sport 400 2016 est plus puissante que les Audi S4, BMW 340i et Mercedes-Benz C 450 AMG. Pour s’assurer que les gens la remarquent, les designers l’ont dotée de jantes exclusives de 19 pouces, d’un aileron arrière intégré au couvercle du coffre et de pneus toute saison haute performance. J’aime vraiment cette voiture, mais je ne suis pas tout à fait sûr que je la choisirais pour dépenser mon argent.

Son arrivée chez les concessionnaires canadiens se fera d’ici un mois et les prix seront annoncés sous peu.

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Photos :M.St-Pierre
2016 Infiniti Q50 pictures
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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