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Toyota Camry SE 2012 : essai routier

Toyota Camry SE 2012 | Photo : Michel Deslauriers
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Le retour de la Cam
« La nouvelle Toyota Camry 2012 reprend sa place bien méritée au sommet du segment des berlines intermédiaires. »

J'ai nourri une opinion assez négative de Toyota au cours des dernières années. Ses produits et son attitude constituaient une source constante d'irritation, mais il est aujourd'hui évident que le constructeur corrige un des deux tirs. L'autre suivra, j'en suis convaincu, une fois que les derniers nuages se seront dissipés.

Comme Honda et Acura, Toyota s'est perdue en cours de route. Ses voitures n'ont simplement pas été à la hauteur. Honda fera des pieds et des mains pour se redresser. Toyota? C'est déjà commencé.

Une Camry à l'extérieur
Une Toyota Camry ne nous met jamais l'eau à la bouche. Sa silhouette banale présente peut-être une petite once de punch une fois de temps en temps. Un peu comme de la crème glacée à la vanille, en d'autres mots. Mais vous savez quoi? Je commence à aimer la vanille...

La Toyota Camry 2012 a été complètement repensée, de l'intérieur vers l'extérieur. Les modèles autres que la SE conservent l'aspect fade et insipide distinctif, mais la SE, elle, a un peu plus de gueule, et c'est elle que j'aime. La voiture s'est affinée en général, remplaçant ses poches de graisses par des plaques de carrosserie sculptées et un air déterminé.

La SE brille surtout grâce à ses jantes de 18 pouces, son aileron, ses jupes latérales et sa calandre plus sport. Des antibrouillards et des embouts d'échappement chromés viennent pimenter la sauce (mais pas trop). Honnêtement, la voiture fait belle figure, mais la Kia Optima SX a l'air carrément exotique par comparaison. Je dirais que les feux arrière en forme de crocs détonnent complètement, mais le reste du look s'inscrit dans le classique et le légèrement contemporain.

Une Camry à l'intérieur
Toyota avait déployé de grands efforts pour renipper l'habitacle du modèle 2007-2011, mais à mon avis elle en avait trop mis et a perdu son pari. Ce coup-ci, le tableau de bord assagi et la présentation globale sont agréables et très bien pensés.

Les matériaux généralement de bonne qualité et les petits détails, comme les coutures et les appliques variées, créent une atmosphère presque austère. Les sièges ne soutiennent pas assez le bas des cuisses, mais autrement, on a droit à un environnement confortable grâce à son immensité.

Un autre aspect qui ravit les acheteurs de la berline intermédiaire? Son atmosphère sereine. Remarquablement silencieux, le modèle 2012 semble très solide aussi. Bref, je n'ai pas conduit une Camry si bien ficelée depuis l'essai routier d'une XLE V6 flambant neuve en 2001.

Au coeur de la Camry
Je craque pour les Coréennes intermédiaires pour plusieurs raisons, dont leurs moteurs à injection directe sophistiqués. Même si le 4-cylindres de 2,5 litres de la Camry ne profite pas de cette technologie, ses 178 ch semblent presque aussi vifs que les 198 ch de la Hyundai Sonata.

Marié à la boîte à six vitesses, il permet à la berline de 1 451 kg d'avancer d'un pas sûr. Mais n'allez pas penser que l'expérience ne se résume qu'à ça! En effet, la Toyota Camry SE 2012 repose sur une suspension sport qui, je vous le jure, assure une excellente maniabilité.

Sans parler de la grande dignité de cette voiture. Le travail de la suspension est fluide et l'expérience de conduite décontractée, mais vous ne vous endormirez pas au volant pour autant. La direction convient bien aux caractéristiques de la Toyota, trouvant le bon équilibre entre l'assistance et la transmission des sensations. Les freins font un bon travail, et la pédale ferme coopère bien.

La consommation d'essence est acceptable, sans plus. J'ai enregistré une moyenne de 9 L/100 km, positionnant la Camry exactement au milieu du peloton dans la catégorie des intermédiaires à quatre cylindres. Si vous visez le 8 L/100 km et moins, seul un hybride ou un modèle diesel (Volkswagen Passat) fera l'affaire.

Le comeback de la décennie
Honnêtement, je n'en reviens pas à quel point cette Camry m'a surpris. Mais bon, on parle du géant Toyota et son symbole par excellence aux États-Unis. Les ventes de la Camry y ont reculé, mais elle ne s'est jamais vraiment inclinée devant la concurrence.

Au Canada, elle a connu un tout autre sort. Ici, la Camry a cédé sa place depuis longtemps aux Ford Fusion, Honda Accord, Nissan Altima et Hyundai Sonata. À mon avis, le phénomène reflète en partie l'engouement croissant des Canadiens pour les produits plus jeunes, essentiellement pas la Toyota de leurs parents. Or, la Toyota Camry 2012 n'a rien à voir avec la Camry de mon père.

Si Toyota réussit à transposer les éléments clés qui assurent le succès de la nouvelle Camry aux Corolla et Matrix, le ciel s'éclaircira rapidement pour elle... et ses ventes s'envoleront!
Toyota Camry SE 2012
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Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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