Le monde a atteint une sorte de point de non-retour en ce qui concerne les intentions des acheteurs en matière de VÉ. Une nouvelle étude menée par Ernst & Young révèle qu'à l'échelle mondiale, une mince majorité de consommateurs déclarent avoir l'intention d'acheter un véhicule électrique lors de leur prochain achat ou location.
Plus précisément, 52 % des personnes interrogées (qui prévoient actuellement d'acheter un véhicule) déclarent que leur temps avec un véhicule à moteur à essence touche à sa fin, comme le montre le dernier indice de consommation de mobilité d'Ernst & Young. L'étude a interrogé des personnes dans 18 pays.
Canada : 46 % se disent prêts
Les pourcentages les plus élevés se retrouvent chez les acheteurs en Italie (73 %), en Chine (63 %) et en Corée du Sud (63 %). À l'opposé, on trouve les États-Unis, où seuls 29 % des acheteurs disent qu'ils passeront à l'électrique la prochaine fois, et l'Australie (38 %). Au Canada, ce chiffre s'élève à 46 %.
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L'élément le plus remarquable de l'enquête est sans doute l'augmentation significative de 22 % du nombre de personnes interrogées ayant donné leur feu vert à un VÉ par rapport à il y a deux ans. Et les personnes interrogées qui sont prêtes à faire le saut le font, dans l'ensemble, les yeux ouverts : 88 % des personnes interrogées sont prêtes à payer davantage au départ pour un VE ; un tiers d'entre elles se disent prêtes à payer jusqu'à 20 % de plus pour éviter d'utiliser de l'essence dans leur véhicule à l'avenir.
Cette étude est conforme à plusieurs autres indicateurs qui semblent de plus en plus montrer que 2022 sera un moment décisif dans la transition vers la mobilité électrique, au Canada comme ailleurs. Comme nous l'avons écrit plus tôt aujourd'hui dans le plus récent segment de notre essai à long terme du Kia Niro EV, les concessionnaires du Québec signalent qu'entre 40 et 80 % des commandes de véhicules neufs qu'ils reçoivent actuellement sont pour des modèles électriques.
Et bien sûr, pratiquement tous les constructeurs automobiles, à l'exception de Tesla, ont actuellement beaucoup de mal à produire suffisamment de leurs nouveaux modèles électriques pour répondre à une demande en pleine expansion. Les histoires d'attente de deux ans pour un nouveau modèle entièrement électrique sont courantes. Oui, on connaît les problèmes d’approvisionnement que vivent les fabricants en ce moment, mais si la demande n’était pas en hausse, ce problème ne se ferait pas sentir, du moins pas autant.