BMW 545i SMG 2004 Voir au-delà de l'horizon

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Voir au-delà de l'horizon
«Tout le monde peut voir l'horizon. Nous, nous voulions voir ce qui se trouve au-delà.» Voilà une phrase qui m'a marqué alors que je feuilletais l'épaisse brochure de la Série-5 2004 de BMW. Seulement quelques minutes après m'être assis au volant d'une 545i SMG (boîte manuelle séquentielle), j'en suis venu à la conclusion que BMW ne voit pas seulement au-delà de l'horizon mais en est un architecte principal. Encore tout ébahi par cette réalité tout à coup frappante, j'ai heureusement été capable de faire bon usage du système iDrive (navigation) de la 545i et de sortir du stationnement du quartier général de la compagnie sans avoir à appeler l'assistance routière de BMW. Mais il s'en est fallu de peu.
Pour 2004, BMW n'a pas fait qu'ajouter un chapitre au livre de la Série-5, elle l'a complètement réécrit. Même si on ne peut juger un livre d'après sa couverture, celle de la Série-5 est relativement controversée à cause de ce que l'on appelle «l'effet Bangle», d'après le style flamboyant du grand manitou du design chez BMW, Chris Bangle. Ce dernier a conçu des berlines de Série-5 et Série-7 qui sont, selon moi, toutes un défi à admirer.
Les yeux de félins de la 5 et ses lignes profondément sculptées ont réussi à me séduire, mais je ne peux en dire autant de la ligne de caisse élevée et des grands phares arrière en coin. J'ai beau essayer; il m'est impossible de féliciter le traitement que BMW a réservé au derrière de la 545i. Peut-être que je ne supporte pas assez bien le changement ou que l'âge a déjà déréglé mon sens du design, mais je suis très certain de ma capacité à inspecter la qualité de l'assemblage extérieur d'un véhicule. Les fosses ultra minces des portes, de la valise et du capot de la 545i m'ont grandement impressionné. Ces panneaux sont parfaitement alignés et ils se referment en un tournemain.
Très fluide dans ses lignes, la Série-5 2004 est plus haute, plus large et plus longue que la version précédente, qui ma foi commençait à montrer des signes de vieillesse. La nouvelle BM est environ 5 cm plus longue, 5 cm plus large et 3,8 cm plus haute que l'ancienne. Chemin faisant, la version 2004 a perdu quelque 10 kilos, entre autres grâce à un usage généreux de l'aluminium léger ultra résistant dans les parties avant et arrière du châssis et de l'armature qui composent l'habitacle. L'usage de ce matériau a également contribué à équilibrer équitablement le poids brut respectable de 1 725 kg (3 803 lb) de la 545i. L'attirail autour de l'essieu arrière comprend aussi de l'aluminium, ce qui aide à éliminer les kilos et accroître la maniabilité de la voiture.
L'équipe du design de BMW s'est attaquée à l'intérieur de la 545i avec autant d'enthousiasme et de fine créativité qu'à l'extérieur. Or, si le prestigieux constructeur allemand a toujours été reconnu pour ses habitacles supérieurs et pleins de classe, il est peut-être allé trop loin cette année. Pourquoi? Le système iDrive, tout simplement. Certains prétendent que iDrive signifie «Je conduis, tu changes le poste de radio». En effet, le tableau de bord et la console centrale abondent en contrôles non essentiels et leur réglage est tout aussi complexe - à moins d'être diplômé de la NASA. iDrive peut carrément rendre un conducteur fou. Après avoir consulté le manuel d'utilisation et m'être concentré sur son fonctionnement, je suis parvenu à développer une certaine affinité avec le système iDrive, sans toutefois être capable d'ajuster quoi que ce soit les yeux fermés. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, l'actuelle version de la Série-5 est pourtant moins compliquée que la précédente. J'ai été soulagé de trouver des boutons de raccourci entourant le contrôle de type «souris d'ordinateur», des commandes audio montées sur le volant et un réglage de l'air climatisé là où il devrait être - sur le tableau de bord.