Chrysler Aspen hybride 2009 : essai routier Première réussite

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L'Aspen représente une première incursion dans l'univers des utilitaires sport pour Chrysler. Jamais dans sa longue histoire, l'entreprise n'avait offert dans sa gamme un utilitaire sport, laissant ce privilège à sa division Dodge, plus athlétique.
L'Aspen hybride conserve les qualités dynamiques présentes sur les versions régulières.
Même si l'Aspen est arrivé relativement tard dans le bal des utilitaires de luxe, il représente aujourd'hui une alternative de choix, surtout en version hybride. Largement dérivé de son jumeau, plus prolétaire, le Dodge Durango, il propose tout de même une personnalité qui lui est bien propre. L'Aspen conserve la même silhouette que le Durango, mais, fidèle à l'image de Chrysler, un déferlement d'appliques de chrome couvrent la carrosserie. L'objectif avoué consiste à se débarrasser d'une image machiste suggérée par le penchant du Dodge pour se retrouver en face d'un véhicule qui sous-tend le raffinement et une certaine classe. Sur ce point, les stylistes de Chrysler ont réussi. On retrouve tous les éléments qui font d'un Chrysler un Chrysler. L'imposante calandre reprend les barres horizontales en chrome tout comme l'encadrement massif typique à la marque. Les phares utilisent le léger renflement circulaire vers le bas qui est observé dans l'ensemble de la gamme. Les touches finales sont les jantes de 18 pouces et les boîtiers chromés des rétroviseurs. La partie arrière, particulièrement les feux, sont malheureusement un peu trop sobres. Ici, une plus grande originalité n'aurait pas été superflue considérant le fait que l'Aspen s'adresse à une clientèle en quête d'un véhicule qui se démarque du lot. L'intérieur est richement habillé, cependant, le raffinement n'y est pas. Trop près de l'habitacle fourni par le Durango, il faut plus que des appliques en similibois pour donner une impression de luxe. Bien que le faux bois imite l'érable piqué, l'effet plastique est réel. De plus, les plastiques utilisés ne sont pas à la hauteur de la catégorie prétendue. L'horloge analogique, qui est pratiquement illisible, est très mal intégrée à la partie supérieure de la console centrale. Le problème de lisibilité est reconduit dans le bloc d'instrumentation. Le léger rétroéclairage bleu ne facilite pas la consultation de nuit; par contre, il est lisible en plein jour. Tous les passagers qui auront accès à bord n'auront aucun problème puisque le marchepied rend un fier service.
L'intérieur est richement habillé, cependant, le raffinement n'y est pas.