Essai: Lotus Elise 2006 Pas idéale, mais à peu près parfaite

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Pas idéale, mais à peu près parfaite

Moi qui croyais avoir conduit une vraie voiture sport pour les puristes. Pourtant, que ce soit sur la route ou sur la piste, j’ai piloté tout ce qui
Aujourd’hui, nous allons voir un logo que nous n’avions pas vu ici depuis longtemps. (Photo : Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
touche cette catégorie, c’est-à-dire un monstre sacré comme la Mazda MX5 Miata jusqu’à la superbe Ferrari F430 et tout ce qui se trouve entre ces deux extrêmes. Si mes expériences avec ces machines ont été grandioses, force est d’admettre que je n’étais véritablement pas préparé pour l’ultra légère Elise.

De toute façon, rien d’aussi viscéral n’existe en Amérique du Nord. Aucune voiture n’est branchée aussi directement à son pilote ou ne donne autant d’informations sur ce qu’elle fait et sur ce qu’elle s’apprête à faire. Le petit cabriolet de Mazda est certainement minimaliste par rapport à une voiture intermédiaire et la Porsche Boxster est pratiquement aussi savoureuse qu’un cabriolet de luxe peut l’être. Par contre, croyez-moi quand je vous dis que même cette agile petite Porsche semble avoir des souliers de plomb aux côtés de la Lotus Elise.

Cela s’explique, car avec un poids de 400 à 700 kilos de plus dépendant de son niveau d’équipement, la Boxster se trouve à surtaxer sa suspension et son moteur a besoin de
Vous ne pouvez le voir, mais les 7 Elise que vous apercevez sont attachées au sol pour éviter qu’elles soient déplacées par le vent. (Photo : Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
beaucoup plus de puissance pour arriver au même niveau de performance. La Elise ne pèse que 900 kilos (1 984 lbs) dans sa version de base, soit seulement 140 kilos que la plus petite voiture sur le marché canadien, la smart fortwo. Même la Mini Cooper d’entrée de gamme la dépasse de 245 kilos (540 lbs). De plus, le fait que la Elise soit pourvue d’un moteur plus puissant que celui de la Mini Cooper S par une marge de 22 chevaux, il est facile de comprendre pourquoi la voiture donne le sentiment d’être une Ferrari, même avec seulement 190 chevaux sous le capot.

Seulement quelques voitures parviennent à réaliser un temps sous la
Le moteur Toyota procure la robustesse et toute la fiabilité voulue pour la Elise. (Photo : Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
barre des 5 secondes (4,9 pour être exact) pour franchir la vitesse de 100 km/h. Dans le cas de la Elise, c’est grâce à l’utilisation flagrante de l’aluminium à l’intérieur et de matière composite pour les panneaux de carrosserie. Même la peinture a été calculée pour ne pas ajouter inutilement de poids. En fait, je n’ai jamais fréquenté une équipe d’ingénieurs autant préoccupés par la réduction de poids (un point que les journalistes devraient souligner plus souvent). Vous voulez connaître le poids de l’aile avant droite, de chacun des sièges ou de la trappe à carburant? Ils peuvent vous le dire. Heureusement, bien que leur ligne de pensée soulève quelques questions, elle a conduit à la construction d’une voiture qui fait passer le 4 cylindres pointu de 1,8 litres de Toyota pour un moteur superformant, même avec sa courbe de couple plutôt mince dont le maximum de 138 lb-pi ne se situe qu’à 6 800 tr/min.