Essai: smart fortwo 2006 Mon pays, c'est l'hiver. Ma voiture, c'est la smart.

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Mon pays, c'est l'hiver. Ma voiture, c'est la smart. Pari osé de la part de Mercedes-Benz que d'importer la smart fortwo au Canada. Osé mais concluant, car les ventes de la petite puce ont dépassé les prévisions les plus optimistes de maman Mercedes.
smart fortwo 2006 (Photo: Alain Raymond)
Elle roule donc chez nous (mais non aux États-Unis) depuis octobre 2004, et ses adeptes ne cessent de vanter ses mérites de voiture urbaine. Mais que se produirait-il, si on l'emmenait vivre à la campagne, et de surcroît l'hiver? C'est précisément ce que nous avons entrepris cet hiver en soumettant la Smart à un essai prolongé dans les Cantons de l'Est.Pour y arriver, il faut évidemment emprunter l'autoroute. Confortablement calé dans le baquet enveloppant de la smart, vous filez à 120 km/h en sixième sans effort apparent, attirant au passage le regard amusé des automobilistes. Ferme sans être dure, sauf après un démarrage par grand froid, la suspension absorbe correctement les déformations du bitume, et la direction très précise vous permet d'éviter les nids-de-poule. Lorsque le vent souffle, la puce ballotte légèrement, mais pas bien plus que d'autres véhicules hauts, qu'ils soient fourgonnettes ou petites
smart fortwo 2006 (Photo: Alain Raymond)
[link]Toyota Yaris[/link].Arrivée à destination, la smart couche dehors toutes les nuits, question de voir si son petit 3 cylindres turbodiesel de 800 cm3 (0,8 litre) aime les réveils surgelés. Un matin, il fait - 22 °C. Température idéale! Contact, les témoins s'allument, et je surveille la « queue de cochon » qui symbolise les bougies de préchauffage permettant à un diesel de se réveiller. Quatre secondes plus tard, le témoin s'éteint; je tourne la clé. Le micromoteur démarre au quart de tour dans un tintamarre digne des meilleures machines à coudre. J'attends quelques instants que l'huile se mette à circuler, puis je démarre pour aller me réchauffer les foufounes au petit resto du village. En quelques minutes, le cliquetis de la « machine à coudre » cède la place à un ronronnement plus normal, mais la chaleur se fait attendre, car comme le savent les camionneurs, un diesel, ça dégage moins de chaleur qu'un moteur à essence, et donc moins de chaleur pour vous réchauffer les orteils. C'est
smart fortwo 2006 (Photo: Alain Raymond)
pourquoi la smart est équipée d'un élément chauffant électrique qui vient prêter main-forte à la chaufferette traditionnelle. Bref, tout cela pour vous dire que vous devez patienter quelques minutes avant que l'habitacle de la smart se réchauffe.Les démarrages par grand froid étant concluants, passons à l'autre plaisir de l'hiver : la neige. Chaussée de quatre pneus d'hiver, notre Smart s'acquitte étonnamment bien de cette mission. Le moteur placé entre les roues arrière facilite les démarrages sur chaussée glissante (souvenez-vous des premières Volkswagen) et la présence des « anges gardiens » électroniques (antipatinage, antiblocage et antidérapage) permet presque à la voiture de se moquer de l'hiver. Précisons qu'aucune autre voiture dans cette
smart fortwo 2006 (Photo: Alain Raymond)
catégorie ne dispose (même en option) de ces dispositifs que la smart vous propose de série.La conclusion : bien plus qu'urbaine, la smart fortwo est une voiture complète qui vit aussi bien à la campagne qu'en ville, été comme hiver. Seuls hics : le remplissage cauchemardesque du lave-glace et, en hiver, la consommation plus forte, avec 5,2 litres aux 100 kilomètres au lieu de 4,5 litres... Quelle horreur! J'AIME Très faible consommationManiabilité remarquableBonne tenue de route, même l'hiverConduite amusante J'AIME MOINS Suspension ferme par grand froidChauffage paresseuxRéservoir de lave-glace incommodeFaible autonomie (petit réservoir)
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