Ferrari 360 Modena 2003

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Essai sur piste Il y a des matins comme ça où tout relève de l'exceptionnel. Admirer un magnifique lever de soleil en savourant son bol de café au lait. Prendre la route du Nord au volant d'une 911 Carrera 4S alors que tout le monde se tape le trafic dans le sens inverse. Arriver au Circuit Mont-Tremblant et monter à bord de la 360 Modena afin de la mettre à l'épreuve sur la piste... Mécanique Le coeur, c'est le moteur. Celui de la 360 Modena réside dans un berceau de longerons métalliques et est visible de l'extérieur, la lunette arrière jouant ici le rôle d'une vitrine au travers de laquelle on peut admirer un véritable objet d'art. Sur la piste, il m'est possible d'exploiter pleinement tout le potentiel du V8 de 3,6 litres et ses 400 chevaux. Les montées en régime sont fulgurantes et le moteur donne son plein souffle jusqu'à la limite très élevée de 8500 tr/min. Ma voiture d'essai étant équipée de la boîte F1 avec palettes au volant (une autre innovation issue de la Scuderia), je peux commander le passage des rapports sans relâcher l'accélérateur. Le changement de rapports se fait en moins d'un quart de seconde tout en étant accompagné d'un à-coup assez brutal. Afin de réduire ce choc, il suffit de relâcher momentanément l'accélérateur, et les rapports se passent ainsi sans heurt. À l'approche des virages: freinage intense et rétrogradation par la palette gauche logée juste derrière le volant. La boîte F1 commande alors automatiquement la montée en régime du moteur de façon à éviter toutes compressions lors de la rétrogradation, exactement comme doit le faire un pilote expérimenté par la complexe technique du talon-pointe lors de la conduite d'une voiture à boîte de vitesses manuelle traditionnelle. Ici, c'est la boîte F1 qui fait tout ce travail, ce qui simplifie drôlement la vie au conducteur inexpérimenté en conduite sportive.