Un geste qui devrait amener Alfa Romeo en Amérique du Nord plus rapidement que prévu Maserati commence à ressentir les bénéfices de son association avec Ferrari, notamment une ingénierie supérieure et une qualité d'assemblage exceptionnelle.
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Maserati commence à ressentir les bénéfices de son association avec Ferrari, notamment une ingénierie supérieure et une qualité d'assemblage exceptionnelle. (Photo: Maserati) |
Sa nouvelle berline porte-étendard, la Quattroporte, est splendide, joliment équipée et extrêmement compétente sur la route comme sur la piste. Qui plus est, ses modèles coupé et cabriolet récemment modernisés sont plus attrayants et plus raffinés, tandis que son bolide sport MC-12 GT de 630 chevaux lui a permis de renouer avec le monde de la course. Pourtant, quel que soit le nombre de «Maseraticiens» ayant renouvelé leur foi dans cette marque qui a changé plus souvent de familles qu'un enfant turbulent, l'un de ces parents entêtés a décidé de rapatrier sous son aile la compagnie italienne.
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Maserati a renoué avec le monde de la course avec son bolide sport MC-12 GT de 630 chevaux. (Photo: Maserati) |
Pourquoi un revirement aussi soudain? Tout est une question d'argent, plus précisément deux milliards de dollars provenant d'un règlement de General Motors, qui a manqué à ses engagements avec son partenaire et plus important constructeur italien. Il ne fait aucun doute que Fiat désirait depuis longtemps remettre la main sur Maserati, qui pourrait former avec Alfa Romeo une fabuleuse paire afin de redonner à Fiat son statut de prestige. Une paire? C'est exact. Au lieu de créer des composantes uniques (telles que des V8 et d'autres puissants moteurs) ainsi que des installations permettant de produire une telle ligne de véhicules pour une seule compagnie, la capacité de partager les coûts entre les deux marques rendra possible une économie d'échelle bénéfique et profitable pour les deux.
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Joindre Alfa Romeo à Maserati créera une économie d'échelle bénéfique et profitable pour les deux marques. (Photo: Maserati) |
Fiat a aussi déjà détenu Ferrari - et détient encore, en fait, malgré l'autonomie du constructeur de Maranello. C'est pourquoi Fiat commande et Ferrari livre, en dépit du plan initial de commercialiser conjointement les deux fabricants, ce qui permet à ses concessionnaires de vendre un modèle quatre portes et peut-être même un utilitaire sport, deux types de véhicule qui n'auront jamais la chance d'afficher l'étalon cabré de Ferrari sur leur calandre. Le remaniement est survenu le 16 février dernier, ce qui aura un effet bénéfique à court terme pour Ferrari puisque Maserati continue de souffrir de ventes anémiques et d'investissements colossaux. Malgré tout, Maserati n'est pas sur le point de quitter l'Amérique du Nord,
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La marque Alfa Romeo ne s'est pas vendue de ce côté-ci de l'Atlantique depuis le début des années 1990, mais son nouveau coupé Brera fait naître chez les amateurs l'espoir d'un retour imminent. (Photo: Alfa Romeo) |
même que c'est Alfa Romeo qui viendra probablement s'y installer, renouant avec l'héritage des élégants coupés Spyder et Velocé (le premier rendu célèbre en 1967 par Dustin Hoffman dans le film
The Graduate ). La marque Alfa Romeo ne s'est pas vendue de ce côté-ci de l'Atlantique depuis le début des années 1990 et, juste comme les amateurs espéraient un retour de Fiat en 2007 (tel que promis antérieurement), ces plans ont été abandonnés en raison des profits les plus bas jamais enregistrés par le constructeur italien.