Ford Taurus 2003

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Le déclin

Avec les camionnettes F-150 et, à l'autre extrême, les petites Focus , la Taurus est l'un des piliers de la marque Ford. Dévoilée en 1986, cette berline n'a rien de moins que redonné ses lettres de noblesse aux grosses voitures américaines. Ce fut à tout le moins le cas pour les deux premières générations, qui ont fait de la Taurus un best-seller en Amérique du Nord. C'est à la troisième que les choses se sont gâtées...

Carrosserie

Parmi les principales causes du déclin de la Taurus, ses formes tourmentées ont souvent été invoquées, mais n'oublions pas sa fiabilité qui, sans être désastreuse, a connu quelques ratés.

Quant au design, d'inspiration européenne comme à l'habitude, il était loin d'afficher l'élégance des générations précédentes, qui faisaient l'unanimité ou presque. Qui a dit que l'esthétique avait peu ou pas d'incidence sur les ventes ? Sur une note plus rationnelle, la Taurus est cependant la seule de sa catégorie à proposer une familiale. Deux niveaux de finition sont offerts, contre trois pour la berline.

Mécanique

La boîte automatique a été revue lors de la dernière refonte, il y a trois ans, et ses passages sont plus fluides. De point faible, elle est même devenue l'un de ses points forts, ce qui n'est pas rien.

La même observation s'applique mot pour mot au freinage; du moins était-ce le cas de notre véhicule d'essai, muni de l'ABS. Les deux motorisations constituent cependant le point faible de la Taurus. Malgré leur cylindrée identique (3litres), ces deux V6 diffèrent par leur puissance. Mais ils ont un point en commun: ils se font laminer par la concurrence, locale et importée, tant leur rendement global est décevant. En voilà deux qui sont mûrs pour la retraite!

Comportement

L'amortissement est souple, sans trop pénaliser le comportement. Oh, celui-ci n'a rien de sportif, loin s'en faut, mais il est honnête. Même que pour une voiture de ce gabarit, la tenue de route surprend par son aplomb.

Soulignons toutefois la contribution à ce chapitre d'une monte pneumatique de qualité supérieure. Mais il y a un prix à payer: ces pneus plus performants sont aussi plus bruyants. La direction n'est pas à l'abri des critiques elle non plus : la précision n'est pas sa qualité première, et elle gagnerait en fermeté qu'on ne s'en plaindrait pas non plus.