Jaguar XKR 2004

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Comme un drap de satin

Sans faire de bruit, les Jaguar XK8 et XKR ont subi plus de 900 changements de toutes sortes en 2003. Parmi les plus évidents la motorisation qui est passée de 4,0 à 4,2 litres et une nouvelle boîte automatique à six rapports qui passe toujours par la fameuse grille en J. Pour 2004, elle nous revient quasi intacte.

Toujours aussi spectaculaire, le Coupé XKR que les puristes considèrent comme la digne héritière de la Type E. Aussi lisse qu'une pierre polie par la mer, sa carrosserie féminine n'a pas pris une ride depuis 1996. Une élégance qui, associée à sa douceur et à sa conduite aisée, en fait le coupé d'exception le plus apprécié des riches héritières californiennes lesquelles sont les plus grandes consommatrices de Jaguar.

À bord

En s'installant à bord, le volant se replie pour laisser plus d'espace aux jambes (qui en ont bien besoin). L'ambiance cuir/bois signé Jaguar, n'a pas son pareil. Par rapport à la XK8, le maintien des sièges du XKR est légèrement supérieur. Eu égard à sa longueur, ce coupé présente sans doute les cotes d'habitabilité les plus médiocres de sa catégorie. La voiture qui est énorme de l'extérieur est minuscule de l'intérieur.

Le conducteur qui conduit le moindrement avec le dossier du siège droit se verra contraint de réajuster car sa tête va inévitablement entrer en collision avec le plafond de la voiture. C'est à ce chapitre que Jaguar perd le plus de points. L'insonorisation est globalement soignée, mais le bruit du moteur à régime élevé, ou plutôt celui du compresseur, évoque plus l'électroménager que la noblesse mécanique (héritage Ford, car Jaguar utilise encore l'ancien compresseur de la Thunderbird SC).