L'économie d'essence, mythe ou réalité? Un économiste du MIT fait la lumière

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En août dernier, Michel Deslauriers écrivait un blogue sur l'économie d'essence où il faisait état de l'augmentation de la puissance des moteurs se voulant moins énergivores vis-à-vis la faible économie d'essence, qui ne s'est améliorée que de 5%. Quelques mois plus tard, un économiste de la prestigieuse MIT, Christopher Knittel, abonde dans le même sens.


Knittel a constaté que la consommation moyenne d'essence des véhicules vendus au États-Unis entre 1980 et 2006 n'a augmenté que d'un peu plus de 15%, tandis que le poids moyen des véhicules s'est accru de 26% et le nombre de chevaux-vapeur a grimpé de 107%. Dans son papier «Automobiles on Steroids» publié dans l'«American Economic Review», Knittel démontre qu'à facteurs égaux, l'économie d'essence a augmenté de 60% entre 1980 et 2006.


Faits saillants de l'étude:
  • La plus économe en carburant: Honda Insight 2000 avec une économie de plus de 3,4 l/100 km.
  • La plus énergivore: Lamborghini Countach 1990 avec moins de 26 L/100 km.
  • Pourquoi l'économie d'essence n'est pas plus importante aujourd'hui? Les Américains ont choisi d'acheter de plus gros véhicules qui sont donc moins économes.
  • En 1980, les camions légers ne représentaient que 20% des véhicules pour passagers vendus aux US.
  • En 2004, les camions légers, incluant les VUS, comptaient pour 51% des ventes.

Selon Knittel, le meilleur moyen d'inciter les Américains à économiser encore plus serait d'imposer une taxe importante sur le carburant.