Mazda6 GT-I4 2010 : essai routier En manque de « vroum-vroum »?

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Les berlines intermédiaires sont très populaires au Canada. Une ribambelle de voitures comme la Mazda6 occupent le second créneau en importance de notre marché automobile, après celui des compactes. Grosso modo, il s’en vend environ 10 000 par mois, toutes marques confondues. On comprend pourquoi les fabricants consacrent tant d’efforts publicitaires pour les faire connaître.

Un match comparatif récent d’Auto123, qui opposait cette Mazda6 à certaines de ses rivales a mis en lumière un manque de rigidité de sa plateforme. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Or, dans ce créneau que la Ford Fusion domine, et de loin (au terme du troisième trimestre de 2010 du moins), la Mazda6 se retrouve en milieu de peloton, loin derrière les Hyundai Sonata, Toyota Camry, Honda Accord et Chevrolet Malibu , qui se disputent les 2e, 3e, 4e et 5e rangs. Les ventes de la grande berline de Mazda ne sont pas négligeables, mais elles n’ont rien de reluisantes.

Est-ce une affaire de style? De fiabilité? Sûrement pas, puisqu’elle ne souffre d’aucune tare dans ces deux domaines.

Un manque de visibilité, alors? Peut-être... Les Canadiens reconnaissent à Mazda son expertise dans le domaine des petites voitures. D’ailleurs, ils ont propulsé la Mazda3 en 4e position au palmarès global des ventes en 2009, au Canada, derrière la camionnette Ford F-150, la Honda Civic et la Toyota Corolla (en ordre d’importance).

Pourtant, le succès commercial de la Mazda3 ne déteint pas sur la Mazda6... Moins sensible à son existence, le consommateur oublie visiblement de l’inscrire sur sa « liste d’épicerie », au moment d’amorcer son processus d’achat pour une intermédiaire neuve.

Gamme binaire
L’insuccès relatif de la Mazda6 n’est pas rattaché à un manque de choix. Le fabricant nippon offre deux niveaux de dotation (GS et GT, le plus cossu) et deux groupes motopropulseurs très distincts (4-cylindres de 2,5 litres et V6 de 3,7 litres). Bref, ce qu’il faut pour rendre cette berline comparable à la concurrence.

Prenez la Mazda6 GT équipée du moteur 4-cylindres dont nous avons fait l’essai, par exemple. Il s’agit d’une des rares berlines intermédiaires offertes avec une boîte manuelle : une 6-vitesses, montée de série. Il n’y a que Nissan et Kia qui offrent une alternative à ce genre de voiture.

Le 4-cylindres de 2,5 litres produit 170 chevaux. À quelques chevaux près, c’est autant de puissance que le V6 de 2,7 litres de la Dodge Charger! (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)