Passion bénévole chez les travailleurs de piste!

Par ,

On ne parle pas souvent d'eux ni d'elles, et pourtant, ils sont indispensables, quelle que soit la série ou la piste qui accueille une compétition, une course ou un rallye. Je vous parle ici des centaines de bénévoles qui oeuvrent autour d'un circuit : signaleurs, pompiers, préposés à la communication ou toute autre fonction nécessaire au bon déroulement et à la sécurité d'un événement sur piste.L'auteur de ces lignes sait de quoi il parle, car il est un de ces maniaques qui se lèvent avant l'aube pour être à leur poste de travail à la piste dès 6 h 30 le matin. Cela dure depuis 1978, en ce qui concerne le Grand Prix du Canada, et depuis plus longtemps encore pour le Grand Prix de
Trois-Rivières. En fait, tellement longtemps que je ne pourrais affirmer si c'était en 1974 ou en 1975, mais je me souviens d'un certain Gilles Villeneuve qui en a fait vibrer plus d'un sur ce petit circuit de ville, durant ses quelques saisons en formule Atlantique.Je suis à 100 % convaincu, par contre, de ne pas être le seul bénévole à qui Gilles aura donné la piqûre de revenir chaque année près de la piste en tant que bénévole, entre autres pour la jouissance de le voir frôler les murs de la porte Duplessis. Le « Piccolo Canadese » en a piqué une « belle grosse gang »; certains y sont encore, avec des cheveux blancs en plus ou quelques mèches en moins, le crâne dégarni camouflé sous une casquette aux couleurs du pilote favori, de l'événement ou du commanditaire principal. Les femmes aussi Phénomène à souligner au cours des vingt dernières années, en particulier les dix dernières, l'arrivée massive de femmes et de jeunes filles à tous les postes de travail. Aujourd'hui, elles sont partout autour de la piste, et elles « tripent » aussi fort que les gars. Certaines sont là depuis très longtemps - je le sais, je les revois régulièrement -, et il me semble
qu'elles sont toujours plus nombreuses et visibles. Bonne affaire pour tous, car elles sont parfaites (ou presque) pour créer de l'ambiance et discipliner certains « macho men » qui, à une époque, se croyaient tout permis. Il faut reconnaître que les années 1980 ont peut-être été les moins intéressantes pour les bénévoles que nous sommes. Je vous épargne l'aspect négatif ou les pertes de privilèges de ces années grises, gracieuseté de Bernie Ecclestone. Il serait inutile d'en remettre; le tsar Bernie a tous les droits et tous les pouvoirs, et il sait fort bien que ses milliers de bénévoles reviendront, peu importe les nouvelles règles qu'il imposera à ses sujets, les pauvres petites et petits bénévoles de rien du tout.