Suzuki Grand Vitara JLX-L 2011 : essai routier Les grandes ambitions d'un petit bolide

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Après sept jours en compagnie du Toyota RAV4 juste quelques semaines avant d'essayer le Suzuki Grand Vitara JLX-L 2011 , je fus agréablement surprise de découvrir à quel point ce dernier diffère du premier, malgré l'impression originale que j'allais me glisser derrière le volant du frère jumeau du Toyota.

D'abord, le Grand Vitara a beaucoup plus fière allure que le RAV4 . C'est évidemment une question de goût, car j'ai reçu une pluie de compliments durant cette semaine avec le RAV4. Beaucoup de gens craquent pour le nouveau look que Toyota lui a conféré, et je comprends tout à fait. Or, le Grand Vitara a frappé mon imagination un tout petit peu plus.

Le Grand Vitara a beaucoup plus fière allure que le RAV4. (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)

Serait-ce peut-être son petit côté plus « raffiné », voire (j'ose le dire) féminin? En effet, en voulant trouver des adjectifs appropriés pour le décrire, les mots « délicat » et « bien défini » me viennent spontanément à l'esprit. Je suis probablement complètement dans le champ, mais le Grand Vitara m'apparaît comme le multisegment efféminé du lot... cette dernière mouture, du moins.

À l'intérieur, même son de cloche. Outre le bloc d'instruments très « Mazda », un beau cocktail de moderne et de rétro, les quelques appliques en chrome brossé parsemées ici et là réussissent à relever le tout sans dépasser les bornes. Il s'agit, après tout, d'un véhicule utilitaire qui a une tâche à accomplir. Et même si j'apprécie les efforts esthétiques de Suzuki, j'aurais pu me passer des tuiles de salle de bain des années 70 sur les poignées de portières et la base du levier de vitesses. Quand on parle de kitsch...

Simples et fonctionnelles, les commandes de la console centrale se manipulent aisément à la fois par le conducteur et le passager. J'avais empoché les clés du Grand Vitara haut de gamme, le JLX-L, déposant ainsi mon popotin sur des sièges en cuir chauffants (que je n'aurais pas manqué de mettre à l'épreuve si l'été canadien ne battait pas son plein). Ma musique préférée détonnait d'un système de divertissement à sept haut-parleurs doté d'un petit écran, lui aussi simple et fonctionnel.

Un élément de la console centrale m'intriguait franchement : l'énorme bouton « PUSH ESP OFF » à droite du levier de vitesses. Un endroit étrange pour la commande du Programme de Stabilité Électronique, et un bouton un brin démesuré. On aurait dit que le Vitara me hurlait « ENVOYE! ÉTEINS-MOI! QU'EST-CE QUE T'ATTENDS? » chaque fois que je le regardais...

Et pourtant, quand j'ai fini par appuyer sur ESP OFF... rien. Pour désactiver la nounou électronique, il faut enfoncer le bouton pendant quelques secondes, ce qui est ordinairement le cas des systèmes de contrôle de la stabilité et d'antipatinage. Mais habituellement, on n'a pas droit à un bouton exposé en toute sa gloire au centre de la console centrale. Étrange.