Toyota Camry LE 2010 : essai routier Je suis un char ben ordinaire...

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En regardant cette Camry LE grise avec intérieur gris deux tons, je ne peux m’empêcher de penser à la chanson de Robert Charlebois « Je suis un gars ben ordinaire... », lorsqu’il dit : « Vous voulez que je sois un Dieu ». Trop souvent, on imagine ça d’une Camry. Et d’une Accord . Et d’une Fusion . Et d’une Malibu . On croit que ces berlines intermédiaires devraient être extraordinaires.

La silhouette de sa carrosserie ne passe plus inaperçue, sans pour autant révolutionner le style automobile moderne.

Pourtant, elles ont été créées pour la plèbe, pour être vendues à des centaines de milliers de consommateurs de tout acabit, qui vivent aux quatre coins de notre continent. Impossible, dans pareil cas, de donner à ces voitures un caractère tranchant, qui plaira à tout le monde et au voisin!

Sous ce jour, notre Camry LE, un modèle de base gris en-dehors et en-dedans, devient plus appréciable, plus désirable même, parce qu’elle répond justement à ce mandat. La silhouette de sa carrosserie ne passe plus inaperçue, sans pour autant révolutionner le style automobile moderne. Son habitacle spacieux dispose d’un équipement de série relativement complet. De plus, ses performances, tout azimut (accélérations et consommation) sont bonnes, compte tenu des pétrolières qui font valser le prix du carburant presque quotidiennement.

Plus « d’gueule »!
En 2007, Toyota a donc corrigé un des problèmes qui tarait la Camry depuis son apparition, en 1983. On lui a donné des traits distinctifs. Il suffit de penser aux modèles des années 90 pour se rappeler... qu’on ne s’en rappelle plus! À l’époque, les mots Camry et anonyme étaient synonymes. Une particularité commune à plus d’une berline intermédiaire d’alors, il faut l’admettre.

Au tournant du nouveau millénaire, comme s’ils s’étaient concertés, les constructeurs ont lancé de nouvelles générations de voitures plus élégantes, plus stimulantes. Même GM a emboîté le pas. Imaginez!

La Camry d’aujourd’hui constitue le genre qu’on adore ou qu’on déteste... pas trop, tout de même. Après tout, c’est un modèle de grande consommation! Or, les retouches esthétiques légères qu’elle subit pour 2010 (nouvelle calandre et nouveaux feux arrière) s’inscrivent dans cette logique.

La Toyota Camry LE représente le modèle de base de la gamme. Toutefois, il n’apparaît pas dégarni pour autant.