Toyota C-HR 2020 essai à long terme, partie 1 : Des humains et des machins Vous avez des trucs bizarres à transporter ? Le C-HR peut vous accommoder... jusqu'à un certain point

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Auto123 fait l’essai à long terme du Toyota C-HR 2020 . Aujoud'hui, le premier volet.

Voir aussi : Toyota C-HR 2020 essai à long terme, partie 2 : du coeur au ventre

Voir aussi : Toyota C-HR 2020 essai à long terme, partie 3 : cool & chill

Voir aussi : Toyota C-HR 2020 essai à long terme, partie 4 : le bulletin final

Avant de se décider pour un véhicule, parmi tous les critères que nous jugeons importants, il y a toujours celui de la contenance. Est-ce que le char que je convoite offrira un confort certain à mes passagers, particulièrement aux élus de la banquette, et comment se débrouillera-t-il quand j’aurai des machins à lui confier ?

Réglons d’abord le cas des humains.

Fausse rumeur

J’ai déjà lu au sujet du C-HR qu’il fallait plaindre les personnes installées sur sa banquette. Je vous le dis tout de suite : ce n’est pas vrai. Pour être honnête, je confesse qu’en jetant un premier coup d’œil sur l’espace arrière, j’ai d’abord cru que ces critiques pouvaient être fondées.

Mon siège du conducteur était reculé comme il se doit pour accommoder mes 6 pieds et le dégagement qui restait pour les jambes de mes invités du fond m’a paru bien menu. Jusqu’à ce que je me prenne moi-même pour l’invité.

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Photo : M.Crépault
Toyota C-HR 2020, deuxième rangée de sièges

Tout était parfait. Mes pieds ont trouvé de la place sous l’assise du siège devant eux. Mes genoux ne touchaient pas au dossier parce que celui-ci est concave. Et ma tête était loin de frôler le plafond qu’on a moulé haut et bombé. On devine que les gens qui ont aménagé cet espace ont eu recours à tous les trucs du métier pour en optimiser les centimètres cubes. Même la 5e place, au centre de la banquette, s’avère très tolérable.

En fait, ce qui peut potentiellement poser plus problème, c’est la portière et son embrasure. La poignée extérieure est logée dans le coin supérieur droit, là où pointe l’angle aigu de la glace. Sur le plan du design, cette amusante idée renforce l’image du petit coupé sportif. Côté pratique, par contre, un enfant peine à atteindre la poignée, tandis que l’adulte craint de se pincer les doigts dans une fente au demeurant réfractaire aux mains grosses comme des moissonneuses-batteuses.

Photo : M.Crépault
Toyota C-HR 2020, portière arrière

Quant à l’embrasure, parce qu’elle est basse et tarabiscotée comme la coque, elle réclame de la part de l’individu de grande taille quelques précautions s’il ne veut pas hériter d’un coco endolori.

Passons maintenant à l’espace cargo.

Vraie rumeur
Ça tombait bien, j’avais un vieux banc d’église à transporter…

Photo : M.Crépault
Banc d'église destiné à l'arrière du Toyota C-HR 2020

Quand j’ai demandé à mes petites-filles de m’aider à le charger dans le C-HR, elles m’ont regardé toutes les trois avec un air qui disait que grand-papa était mûr pour le CHSLD. Mais elles n’ont pas eu le cœur de me contredire, ce qui fait qu’elles ont joué le jeu.

Elles ont commencé par s’armer d’un galon à mesurer pour vérifier la longueur de mon délire : 6 pieds et des poussières. Elles ont ensuite regardé l’ouverture du coffre, le hayon béant, et elles ont encore hoché la tête.

Photo : M.Crépault
Une experte mesurant l'ouverture de l'arrière du Toyota C-HR 2020
Photo : M.Crépault
Deux expertes mesurant l'ouverture de l'arrière du Toyota C-HR 2020

Enfin, leur père et moi avons glissé le banc dans la soute et mes petites-filles avaient vu juste : le curieux témoin de ma piété n’a pas complètement disparu dans la petite caverne. Mais de peu.

J’aurais pu rabattre le hayon en le ficelant puis m’en aller chez moi à vitesse réduite par un chemin de campagne mais nous n’avons absolument rien trouvé sous ledit hayon qui m’aurait permis d’attacher une corde.

Note aux designers du prochain C-HR : s’il-vous-plaît, ajoutez un crochet ou quelque chose du genre au hayon parce qu’il arrive parfois qu’on ait à transporter un banc d’église.

À moins d’intégrer une tronçonneuse dans l’équation, j’ai dû me résoudre à l’évidence : un véhicule compact a ses limites.

Photo : M.Crépault
Banc d'église : trop grand pour rentrer dans un Toyota C-HR 2020

Au terme de l’expérience, je me suis rabattu sur les maths pour valider mes tests hautement scientifiques.

L’empattement de 2640 mm du C-HR le rend très voisin de celui du Nissan Qashqai (2646) et pas si éloigné des 2665 mm du Subaru Crosstrek. Ce qui explique que les cinq passagers du C-HR puissent s’en tirer aussi bien.

En revanche, le volume de 538 litres du coffre place le C-HR bon dernier par rapport à la concurrence directe. Même en abaissant les dossiers 60/40 de la banquette, on se retrouve avec 1031 litres, ce qui ne supporte pas plus la comparaison avec les rivaux (1665 litres pour le Honda HR-V par exemple).

Photo : M.Crépault
Toyota C-HR 2020, hayon bouche ouverte
Photo : M.Crépault
Toyota C-HR 2020, coffre

En résumé, les trucs longs bénéficient d’un empattement somme toute généreux, alors que le chargement en hauteur n’est pas le point fort du C-HR en raison du dessin trapu et pentu de son hayon.

Et si vous avez quelque chose d’insolite à charrier, fiez-vous à mes petites-filles, elles ont le compas dans l’œil.

Photo : D.Boshouwers
Toyota C-HR 2020, avant