Un vent d'optimisme souffle sur GM

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Troy, Michigan - Pour GM en Amérique du Nord, l'année 2006 se terminera par des résultats de ventes négatifs. Vous ne verrez pas pour autant les dirigeants du constructeur américain se répandre en larmes. Au contraire.
La Impala a reçu le prix de la « voiture de flotte 2006 » décerné par les magazines Automotive Fleet et Business Fleet. (Photo: General Motors)
Car « être profitable veut parfois dire moins de ventes », dit Stew Low, directeur des relations publiques pour GM Canada. Un presque tremblement de terre Retour à l'été 2005 : GM annonce qu'il veut briser sa dépendance d'avec les ventes aux flottes commerciales. Surtout, il veut se défaire du joug des mesures financières. « Plutôt que de mettre l'accent sur le 'deal', il s'agit pour nous de miser sur l'offre, la qualité du produit, la valeur de revente en hausse, ou encore la garantie sur le groupe motopropulseur, maintenant de cinq ans, » explique M. Low.S'éloigner des parcs commerciaux et réduire ses incitatifs à la vente? Voilà qui constituait un presque tremblement de terre dans l'industrie automobile nord-américaine. « Nous sommes disciplinés » Depuis, il est vrai que GM enregistre des résultats négatifs : -8% au Canada et aux États-Unis, depuis janvier. Mais : « Nous sommes le seul constructeur d'importance cette année à avoir
Mark LaNeve (Photo: General Motors)
diminué nos incitatifs financiers, dit Mark LaNeve, vice-président pour l'Amérique du Nord. Tous les autres ont augmenté les leurs. »Et : « Nous ne détenons certes pas les parts de marché que nous souhaitons, mais nous avons su nous montrer disciplinés et ce, dans un marché très concurrentiel, » dit Bob Lutz, numéro deux chez GM.(NDLR : GM détenait 25,7% du marché canadien à la fin novembre, une baisse de 1% par rapport à l'an passé.) Le plein d'optimisme Ça faisait plusieurs années que nous, journalistes, n'avions pas fait le plein d'optimisme lors d'une visite à Détroit. Trop souvent, nos carnets de notes
Rick Wagoner (Photo: General Motors)
étaient remplis de citations où les dirigeants nous accusaient d'être moins disposés envers eux qu'envers les constructeurs japonais, ou encore qui nous reprochaient de ne pas témoigner de leur progression en qualité.Pas de reproche, cette fois : à l'Heritage Center, jeudi soir, Rick Wagoner (grand patron de GM), ainsi que son bras droit, Bob Lutz, étaient loin d'être sur la défensive. Au contraire, ils nous faisaient miroiter des technologies du futur qui nous seront prochainement dévoilés. GM vise l'électrique GM vient de faire son nid : « La part du lion de notre investissement va désormais à la technologie susceptible d'améliorer la consommation
Bob Lutz (Photo: General Motors)
d'essence, confirme M. Wagoner. Nous planifions d'ailleurs assembler davantage de véhicules propulsés par des carburants alternatifs, tel l'éthanol. Aussi, nous accélérons notre engagement à l'égard des véhicules électriques. »Bob Lutz conclut : « Avec toute l'expérience que nous avons accumulée au fil des ans, nous nous trouvons dans la position unique de contribuer plus que n'importe quel autre constructeur. Tous nos efforts convergent vers cette réalité des véhicules à piles à combustible, ce qui n'est en fait rien d'autre qu'une voiture électrique... qui produit sa propre électricité. »