Mécanique
S'il y a une chose qu'on ne peut reprocher à Nissan, c'est bien d'offrir de mauvais moteurs. L'infatigable V6 de 3,5 litres à double arbre à cames en tête prend place sous le capot de cette Maxima, comme dans la majorité des voitures de la marque. Dans ce cas-ci, il développe la bagatelle de 265 chevaux à 6600 tr/min, offrant des performances tout à fait ahurissantes. Le moteur est vif, souple, puissant et affectionne les hauts régimes. En plus d'être fiable, il dégage une sonorité très agréable à l'oreille et demeure relativement raisonnable au niveau de la consommation de carburant. Il est donc difficile de demander mieux à ce niveau.
Pour attirer une plus large clientèle, Nissan offre sur les versions SE une boîte manuelle à 6 rapports ou, en option, une automatique à 5 rapports avec mode séquentiel. Si la manuelle brille par sa précision et son bon étagement, l'automatique étonne tout autant en offrant des passages de vitesses rapides, sans pour autant négliger le confort. Les secousses lors des passages de vitesses sont absentes, sauf si vous décidez de jouer du levier avec le mode séquentiel. Pour ceux qui favorisent le confort aux performances, la version SL est équipée d'une automatique à 4 rapports, dont le rendement est tout aussi exceptionnel.
Sur la route, le résultat est prodigieux. Le traditionnel 0-100 km/h s'effectue en 7,2 secondes et ce, avec l'automatique à 5 rapports, tandis que les reprises de 80 à 120 km/h sont bouclées en moins de 7 secondes.
Comportement
Comme vous le savez sans doute, ce n'est pas parce qu'une voiture est puissante qu'elle possède un bon comportement routier. Je n'ai qu'à me rappeler la défunte CL Type S d'Acura pour confirmer cette règle. En ce qui concerne la Maxima, elle effectue un travail quasi exemplaire. Il faut savoir que cette berline n'est pas une véritable voiture sport et qu'elle doit d'abord offrir, un confort de roulement exemplaire.
Dès les premiers tours de roues, on remarque un léger effet de couple dans le volant, occasionné par des jantes surdimensionnées et une forte puissance du moteur. Malgré ce petit bémol qui demeure l'adage des berlines de luxe à traction, la voiture fait un travail exceptionnel. La suspension indépendante aux quatre roues, absorbe bien les imperfections de notre réseau routier tout en demeurant suffisamment ferme pour optimiser la tenue de route. En courbe, la voiture colle littéralement au bitume et est pratiquement exempte de roulis. Évidemment et comme toute bonne berline tractée, la voiture à tendance au sous-virage, mais le contrôle dynamique de stabilité vous remettra dans le droit chemin, et ce, sans que vous ne sentiez la moindre secousse. Pourvue d'un châssis moderne et rigide, la Maxima n'est victime d'aucun bruit de caisse, mais laisse passer quelques bruits éoliens quelques fois agaçants.