Nissan prévoit de supprimer environ 20 000 emplois à travers le monde, soit près de 15 % de ses effectifs, dans une tentative drastique de restructuration destinée à redresser ses résultats financiers.
Cette annonce intervient alors que constructeur automobile japonais anticipe une perte nette record estimée entre 700 et 750 milliards de yens (environ 4,8 à 5,1 milliards de dollars américains) pour l’exercice fiscal se terminant en mars 2025. Cette perte considérable est attribuée principalement à d’importantes dépréciations d'actifs.
Menée par le nouveau PDG Ivan Espinosa, cette restructuration inclut également l'abandon d'un projet majeur d'usine de batteries pour véhicules électriques à Kitakyushu, au Japon. Ce projet initial représentait un investissement de 1,1 milliard de dollars américains et devait créer environ 500 emplois.

Nissan traverse actuellement des difficultés importantes sur plusieurs de ses marchés clés. Aux États-Unis, la gamme vieillissante et l’absence marquée de véhicules hybrides ont ralenti les ventes. En Chine, l'entreprise fait face à une concurrence accrue qui a entraîné une diminution significative de ses ventes.
Afin de relancer sa croissance, Nissan prévoit de déployer une dizaine de nouveaux modèles dans ces régions stratégiques au cours des prochaines années.
Par ailleurs, Nissan envisage également la fermeture de l'une de ses usines au Japon pour optimiser sa capacité de production, une décision susceptible de rencontrer une forte opposition de la part des syndicats japonais.
Les résultats financiers complets de Nissan pour l’exercice fiscal 2024 seront annoncés demain, mardi 13 mai, ce qui permettra d’obtenir un aperçu détaillé des défis auxquels l'entreprise fait face et des mesures envisagées pour assurer son redressement.






