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Salon de New-York 2010 : La Leaf sera au Canada.. peut-être!

Le meilleur taux d'intérêt
Marc Bouchard
La voiture électrique est un projet de plus en plus réel. Du moins si l'on en croit les multiples constructeurs et leur porte-parole. Chez Nissan par exemple, on exposait avec fierté la Nissan Leaf lors du salon de l'auto de New-York, et le grand patron nord américain du constructeur s'en faisait le plus ardent défenseur. Carlos Tavares, vice-président exécutif, a en effet profité du salon de New-York pour rencontrer quelques journalistes canadiens, et leur exposer le plan de Nissan pour la Leaf... si le gouvernement est d'accord.

Car pour monsieur Tavares, il n'y a pas de Leaf si il n'il y a pas de subsides gouvernementaux aux consommateurs. Ce qui, par les temps qui courent au pays, risque fort de retarder l'arrivée de la Leaf en sol canadien.

« Aux États-Unis, les acheteurs profitent d'un rabais de taxe fédéral de l'ordre de 7500$. Si vous y ajoutez le crédit de taxes de 5000$ consentis en Californie, la Leaf ne coûte plus que 20 000$ aux acheteurs, ce qui est fort intéressant », a-t-il expliqué.

Carlos Tavares, vice-président exécutif de Nissan (Photo: Philippe Champoux/Auto123.com)

Chaque acheteur doit donc ainsi se faire littéralement subventionner pour l'achat d'une voiture électrique. Une situation que monsieur Tavares considère normale dans les conditions, et temporaires. « C'est certain que ce genre d'aide financière est indispensable pour une période de 3 à 5 ans. Si nous ne sommes pas capables de l'obtenir, nous pourrions bien choisir de ne pas aller dans les territoires qui ne l'offriront pas». Ce qui, en quelques mots, visait directement le Canada.

« L'absence d'aide financière, et le peu de connaissance des gens à l'égard de ce produit, font que; les premières années, le volume de vente ne sera pas élevé. Nous lançons dans quelques semaines aux États-Unis une campagne de pré-commande. Déjà, 80000 personnes étaient intéressées sur notre site depuis quelques mois. Nous verrons maintenant combien de ces personnes vont traduire leur intérêt par une commande réelle, et nous aurons la réponse en août. Mais l'aide financière gouvernementale garantit au moins un certain niveau de volume. Si nous n'avons pas ce niveau, pas question de se lancer dans l'aventure sans garantie», continue Carlos Tavares.

Et pour le moment, il refuse de s'aventurer sur la possibilité d'une aide canadienne. « Tout ce que je peux dire, c'est que les citoyens demandent des solutions, et que le gouvernement doit être à l'écoute de ses citoyens. C'est à lui de faire les choix en conséquence.»

Nissan sur la bonne voie
Le principal dirigeant nord américain ne pouvait évidemmment pas manquer l'occasion de parler aussi du développement des nouveaux produits Nissan, notamment le grand utilitaire sport QX56 qui faisait son apparition en première mondiale au Salon de New-York.

« C'est un véhicule de grande capacité, dans toutes les circonstances. Et qui profite du luxe de Inifniti. Nous avons choisi d'utiliser le Nissan Patrol comme plate-forme, car elle répond à tous ces besoins», a-t-il d'abord expliqué.

« Quant à l'Armada, elle disparaitra bientôt du portfolio, et sera remplacé par un autre produit compétitif. Mais ce sont les consommatreurs eux-mêmes qui choisiront ce moment. Notons enfin que la Quest sera de retour, simplement parce qu'il y au marché dans ce créneau, et bien peu de compétition. Nissan ne peut laisser passer une telle opportunité», a précisé monsieur Tavares en terminant.
Marc Bouchard
Marc Bouchard
Expert automobile
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