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Vous voulez faire ce que je fais?

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Miranda Lightstone
J'adore mon métier. Je n'ai pas honte de dire que j'aime me lever chaque matin pour aller travailler. Pourquoi? Eh bien, parce que j'ai trimé vraiment dur pour en arriver où je suis et qu'il s'agit d'une passion pour moi. Contrairement à ce que certains peuvent penser, je n'ai pas abouti par hasard dans la confrérie des journalistes automobiles, pas plus que je passe mes journées à faire des beignes dans les stationnements.

Comme l'a si bien dit mon collègue Mathieu St-Pierre dans son récent blogue, il y a tout un parcours à franchir. Le nôtre passe par une fascination pour l'automobile et l'écriture. Aujourd'hui, en combinant les deux, je peux gagner ma vie; le simple fait de m'en rappeler me met toujours de bonne humeur.

On dit que j'ai eu la chance de grandir au sein d'une famille bien nantie (ce qui n'est pas tout à fait faux), mais je préfère raconter comment j'ai passé mon enfance dans la caisse d'une camionnette Ford et dans le siège du passager de la Chevette blanche de ma mère en Colombie-Britannique. Je me foutais des poupées Barbie; j'aimais beaucoup mieux collectionner des autos miniatures et lancer des Hot Wheels sur toutes sortes de rampes.

Après notre déménagement sur la côte est, je me suis dirigée vers les lettres, autant au cégep qu'à l'université. J'ai dû faire un choix : littérature anglaise ou journalisme? La première option m'aurait permis de devenir professeure d'anglais, comme mes parents et grands-parents. La seconde option est très convoitée, mais aussi très contingentée; j'ai tenté ma chance et j'ai réussi.

La première chose que j'ai apprise en journalisme, c'est d'écrire sur ce que l'on connaît. Chaque jour depuis 2002, je m'efforce de me le rappeler. Je connais bien les voitures, alors j'écris des articles sur l'automobile.

Après ma graduation en 2005, armée de mon diplôme en journalisme, j'ai fait comme tout débutant dans le métier : j'ai vendu mon âme pour récolter des miettes et bâtir mon portfolio. Il m'a fallu presque 6 ans pour devenir journaliste automobile à temps plein.

J'ai fait des tas de trucs pour gagner un salaire, mais je ne jamais cessé d'écrire sur les voitures... même à 2 heures du matin après avoir travaillé dur pendant toute la journée précédente à réviser des articles sur les nouvelles tendances en matière de conditionnement physique et à rédiger mentalement ma dernière évaluation de véhicule pour le soir.

Comment faire pour suivre mes traces? Ayez de la détermination, sachez ce que vous voulez et, si vous êtes une femme, ignorez toute la bullshit. Ayez confiance en vos connaissances et vos aptitudes. Après tout, il s'agit d'une industrie et d'un métier à prépondérance masculine.

Je l'ai réalisé en couvrant mon premier salon de l'auto et en voyant les vieux loups me regarder de façon condescendante comme si j'étais un parasite ou – pire encore – une pitoune qui devrait se contenter de sourire à côté des voitures. Neuf ans plus tard, après maints efforts pour m'imposer, ils me reconnaissent enfin.

Voilà pourquoi j'ai dit que j'ai trimé vraiment dur pour en arriver où je suis. Ça n'a pas toujours été agréable, mais je devais le faire. J'avais des objectifs clairs et j'ai tout mis en œuvre pour les atteindre : du temps, de l'acharnement et de la passion.

Vous le pouvez aussi si le cœur vous en dit. Toutefois, n'allez pas vous plaindre que c'est trop long, trop difficile et que vous devez parfois travailler bénévolement pour vous faire un nom.

Photo: Sébastien D'Amour


Miranda Lightstone
Miranda Lightstone
Expert automobile
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