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Voir la version complète : Gaz à effet de serre vs Éthanol



dunlop5120
25/02/2006, 19h05
Je vient juste de voir un reportage très intéressant à " La semaine verte" qui parle des gaz à effet de serre vs l'agriculture, vs l'éthanol vs la culture du maïs.

J'ai appris qu'au Canada le 1/3 des gaz à effet de serre est dû au véhicule routier, 15% dû à l'agriculture ( la culture sol et l'engrais, mais aussi le méthane produit par les "rots" des vaches :shock: ) et le reste est dû aux entreprises.

Ils ont également dévoilé pourquoi le Canada s'intéresse tant à la culture du maïs pour produire de l'éthanol. En gros c'est pour palier au surplus des cultures de maïs qui eux sont dû à l'entreprise porcine pour ouvoir se débarasser du "fumiers" qu'ils produisent.

Ils expliquent également que la production d'éthanol, ici ou ailleurs, est encore plus dommageable que le pétrole, mais que pour l'instant on a pas réellement le choix pour rentabiliser cette roue qui tourne. Et c'est pas près de se terminer selon eux. Comme quoi c'est encore l'argent qui mène le monde... :wink:

Le reportage va être bientôt disponible ici...

http://radio-canada.ca/actualite/v2/semaineverte/index.shtml

Stéphane Dumas
25/02/2006, 22h38
je l'ai vu ce reportage l'automne dernier, et d'autres mentionnait que l'éthanol produit à partir d'autres sources comme des graminés comme la panic érigé, etc... un champ de graminés produisent le double et même le triple d'éthanol comparé à un de mais

parlant de graminés (ou "switchgrass" en anglais), j'ai repéré sur un autre forum, un lien sur ce sujet http://bioenergy.ornl.gov/papers/misc/switgrs.html

et Bill Gates investit dans l'éthanol http://www.moteurnature.com/actu/uneactu.php?news_id=990 on peut dire qu'il aime ça dépenser et ne pas regarder à la dépense :rotation:

STONE_COLD
26/02/2006, 16h49
Ils ont également dévoilé pourquoi le Canada s'intéresse tant à la culture du maïs pour produire de l'éthanol. En gros c'est pour palier au surplus des cultures de maïs qui eux sont dû à l'entreprise porcine pour ouvoir se débarasser du "fumiers" qu'ils produisent.


Très vrai. Surtout en Montérégie, on rase le peu de forêt qui reste pour avoir de nouveaux champs de maïs et par le fait même étendre le fumier de porc.

Mais cet apport supplémentaire de fumier liquide pourrait avoir des conséquences sur la qualité de l'eau des puits artésiens.

Stéphane Dumas
27/02/2006, 14h16
un autre article trouvé sur le sujet à http://www.lesechos.fr/info/rew_metiers/4388134.htm qui utilise l'éthanol (ou "bioéthanol") provenant de cellulose au lieu de mais

http://img357.imageshack.us/img357/7425/43882040eu.jpg (http://imageshack.us)



La rédaction web des Echos - 27 février 2006
Métiers > Sciences

SCIENCES ET TECHNOLOGIES - ENERGIE -

Le bioéthanolremplacera t-il le pétrole ? [ 27/02/06 ]


A la surprise générale, le président Bush a déclaré que l'éthanol « cellulosique » ou bioéthanol doit devenir un carburant commercial aux Etats-Unis d'ici à six ans.


Le bioéthanol est avantageux car il est produit à partir de résidus agricoles (pailles de céréales, tiges) ou de déchets forestiers impropres à la consommation.
L'éthanol cellulosique serait le carburant miracle dont l'Amérique a besoin pour se passer du pétrole arabe. C'est du moins ce qu'a affirmé le président américain qui avait déjà fait l'apologie de l'hydrogène lors du même discours sur l'état de l'Union, version 2003. Ce biocarburant restera-t-il un mythe ou deviendra-t-il une réalité ? Le défi est certes technologique mais aussi politique.

Le 31 janvier dernier, le locataire de la Maison-Blanche a assigné à son pays l'objectif de réduire de 75 % les importations de pétrole américaines en provenance du Moyen-Orient d'ici vingt ans. Au service de cette ambition, une diversification des sources d'approvisionnement en pétrole, mais surtout des carburants de substitution. Et, à la surprise de la plupart des observateurs, il en a cité un, encore mal connu : l'éthanol « cellulosique », ou bioéthanol. Selon lui, il doit devenir un véritable carburant commercial aux Etats-Unis d'ici six ans seulement.

L'éthanol cellulosique ne doit pas être confondu avec l'éthanol classique, obtenu à partir de la fermentation des sucres contenus dans des végétaux cultivés pour la consommation humaine, comme le maïs ou la betterave. Ce dernier est déjà une réalité sur le continent américain, notamment au Brésil. Les Etats-Unis, pour leur part, en ont produit 15 milliards de litres en 2005, soit environ 3 % de la consommation du carburant automobile. Une consommation « douce » puisque, si son taux ne dépasse pas les 10 %, il peut être incorporé à l'essence sans conséquence pour les moteurs. Au-delà de ce pourcentage, une légère modification est nécessaire et environ 5 millions de véhicules en circulation aux Etats-Unis peuvent ainsi s'alimenter en E85, un carburant qui contient 85 % d'éthanol.


Malgré ses qualités - pas plus coûteux à produire que l'essence raffinée, nettement plus écologique et biodégradable -, l'éthanol décolle lentement. La faute, d'abord, à un réseau de distribution très réduit. Quelques centaines de stations-service sur 170.000 proposent l'E85 : les distributeurs hésitent à investir tant que les automobilistes ne le réclament pas ; ces derniers ne le font pas parce qu'ils ne savent pas qu'il existe et ils n'achètent donc pas les modèles correspondants. Un cercle vicieux. L'autre contrainte est encore plus redoutable. Avec seulement 3 % de la consommation totale, cette production représente néanmoins 14 % de toutes les surfaces de maïs cultivées outre-Atlantique. Impossible donc de miser sur une extension qui permettrait de remplacer significativement l'essence importée.


C'est là que l'éthanol cellulosique vanté par George Bush entre en scène. Au lieu de se nourrir de récoltes destinées à la consommation humaine, il n'a besoin que de résidus agricoles (pailles de céréales, tiges de maïs) ou déchets forestiers, impropres à la consommation et disponibles en grandes quantités. C'est la biomasse.


Pour la transformer en éthanol, on utilise un polymère très présent dans cette matière première, la cellulose qui va devenir la source de sucres qui seront fermentés. Pour rendre le procédé efficace d'un point de vue économique, on utilise des enzymes qui convertissent la cellulose en sucres fermentables.



Développer les infrastructures
Le procédé est connu depuis longtemps, mais ce n'est que récemment que la découverte de nouvelles enzymes et des améliorations dans l'industrialisation de la chaîne ont rendu cette filière plus attrayante. « La technologie a déjà été inventée, nous n'avons pas besoin d'un plan gouvernemental pour la faire exister », explique, optimiste, James Woolsey, analyste de Booz Allen & Hamilton.


Selon les spécialistes, en plus de se nourrir d'une matière première abondante, ce bioéthanol aurait un autre avantage, de taille. Il serait trois fois plus écologique que l'éthanol classique. Malgré ses qualités, le nouveau carburant n'arrivera pas tout seul dans les réservoirs. Pour y parvenir, il devra encore bénéficier d'améliorations techniques, notamment dans l'industrialisation de son processus de fabrication. De ce point de vue, les 150 millions de dollars de dépenses annuelles en R&D publique annoncés par George Bush ont été très bien accueillis par les firmes privées qui travaillent sur ces technologies.


Ainsi, dès le lendemain de cette annonce, la société Novozymes soulignait qu'elle était déjà parvenue ces dernières années à diviser par trente le coût de conversion de la biomasse en sucres fermentables. Et que les fonds publics allaient permettre d'accélérer le rythme pour parvenir au seuil de rentabilité voulu. Une déclaration reprise quasiment à l'identique par l'un de ses principaux concurrents, Genencor International, installé à Palo Alto, dans la Silicon Valley.


Pour autant, le défi à relever n'est pas que scientifique et la classe politique américaine, dans son ensemble, l'a apparemment compris. « Dès l'été dernier, le Congrès a adopté l'US Energy Policy Act, qui prévoit tous les mécanismes financiers incitatifs nécessaires à la construction des usines et au développement de l'infrastructure de distribution de l'éthanol cellulosique », souligne Christophe Bourillon, vice-président de Iogen, une firme canadienne considérée comme le leader mondial de cette technologie (voir encadré). Cette loi prévoit un doublement de la production des biocarburants d'ici 2012.


Mais pour que l'éthanol cellulosique ait un jour une chance de remplacer l'essence, il faut en effet que les pétroliers, les distributeurs et les constructeurs automobiles s'y rallient dès maintenant. Ce qu'ils semblent prêts à faire si on leur donne le temps et qu'ils constatent une volonté politique inscrite dans la durée.


Auparavant, il faudra construire de véritables usines de production, économiquement rentables. A Ottawa, au Canada, où est installé son siège, Iogen a construit une première usine prototype capable de produire 320 litres d'éthanol cellulosique à partir d'une tonne de paille de céréales. De fait, la firme a commencé à produire commercialement ce carburant dès avril 2004.


Quoi qu'il en soit, la machine américaine semble partie. Même si elle ne s'est pas mise en marche pour des raisons écologiques, mais bien pour réduire sa dépendance énergétique à l'égard du pétrole. Surtout moyen-oriental.

dunlop5120
27/02/2006, 14h25
un autre article trouvé sur le sujet à http://www.lesechos.fr/info/rew_metiers/4388134.htm qui utilise l'éthanol (ou "bioéthanol") provenant de cellulose au lieu de mais




Ils en ont parlé aussi...c'est plus efficient comme méthode et moins chers avec autre chose que du maïs...mais c'est pas là l'avenir je suis certain.

Stéphane Dumas
28/02/2006, 10h12
Ils en ont parlé aussi...c'est plus efficient comme méthode et moins chers avec autre chose que du maïs...mais c'est pas là l'avenir je suis certain.

laisse-moi deviner, serait-ce l'hydrogène? :wink:

parlant d'hydrogène, j'ai trouvé ces liens mentionnant une production d'hydrogène à partir, ironie du sort, de...maïs
http://www.wired.com/news/technology/0,1282,62290,00.html
http://farmindustrynews.com/news/hydrogen-corn-economy/
http://www.csmonitor.com/2004/0219/p15s01-stss.html

dunlop5120
28/02/2006, 11h03
Ils peuvent produire de l'hydrogène de plusieurs façons, dont à partir de l'eau...mais certaines méthodes sont beaucoup plus compliquée et chère.

Stéphane Dumas
16/04/2006, 15h08
j'ai repéré un autre article sur l'éthanol tiré d'un reportage de la chaîne Française ARTE
http://www.arte-tv.com/fr/histoire-societe/arte-reportage/cette-semaine/1091410,CmC=1091418.html

Japfan
17/04/2006, 18h34
Peu importe la solution de rechange, aucune n'est aussi facilement utilisable que le pétrole. J'ai déjà lu que certaines personnes croient que le pétrole est d'origine minérale et qu'il serait produit dans les profondeurs de la Terre au lieu d'être d'origine végétale. Je sais, ça ressemble à de la fantaisie pas mal, mais j'aimerais quasiment ça que ça soit vrai. L'hydrogène, on doit trouver une autre source d'énergie pour pouvoir le produire et ça en prendrait ÉNORMÉMENT pour équivaloir à ce qu'on consomme en pétrole présentement. L'éthanol, ben quelqu'un a déjà calculé qu'il faudrait l'équivalent de 110% de toutes les terres arables du monde entier pour suffire à la demande.

Si quelqu'un a les fonds pour me financer, je peux essayer de partir une compagnie de production de bio-diesel à partir d'algues par exemple. J'ai déjà lu que ce serait faisable et que ça en prendrait pas tant que ça pour avoir une bonne production.