mama
15/06/2006, 14h33
Courses de rue
Ottawa applique les freins
Source: www.radio-canada.ca/nouvelles
À la veille de la sortie du troisième volet de la série Rapides et dangereux, le gouvernement fédéral lance un sérieux avertissement à ceux qui seraient tentés d'imiter les protagonistes du film.
Le ministre de la Justice, Vic Toews, a déposé jeudi un projet de loi visant à criminaliser les courses de rue. Si cette loi est adoptée, les automobilistes organisant ou participant à ce genre d'événements clandestins s'exposeront à des peines plus sévères, en plus de perdre leur permis de conduire.
Si la course ne cause pas de blessures ou de mort à autrui, le conducteur verra son permis suspendu de un à trois ans pour la première infraction, puis de deux à cinq ans pour une récidive. Les condamnations ultérieures amèneront une interdiction de trois ans au minimum, voire un emprisonnement à perpétuité.
Dans les cas les plus graves, les coupables s'exposeront à des peines d'emprisonnement:
jusqu'à 14 ans de prison pour conduite dangereuse causant des lésions corporelles;
jusqu'à la prison à vie pour conduite dangereuse causant la mort;
jusqu'à 14 ans de prison pour négligence criminelle causant des lésions corporelles;
jusqu'à la prison à vie pour négligence criminelle causant la mort.
« La course de rue n'est pas un amusement pour les jeunes. Il s'agit d'une activité irresponsable et dangereuse qui n'a pas sa place dans les collectivités canadiennes », a déclaré le ministre Toews dans son communiqué.
Par ailleurs, le procureur général de la ville de Toronto a annoncé son intention de détruire les véhicules impliqués dans des courses clandestines.
Pas de statistiques, mais plusieurs cas
Les courses sur la voie publique ont fait plusieurs morts au cours des dernières années au Canada. Depuis janvier dernier, des incidents à Vancouver et à Toronto ont causé six décès.
À Vancouver, deux hommes ont notamment causé la mort d'une femme lors d'une de ces courses en 2000. Ils ont été assignés à résidence pour négligence criminelle ayant causé la mort. L'annonce de leur sentence avait provoqué une vague de protestations dans la population.
Les porte-parole d'un programme torontois pour éliminer les courses clandestines estiment que 34 personnes sont mortes des suites d'une telle compétition dans la Ville Reine depuis 1999.
Il n'existe aucune statistique officielle au Canada sur ce phénomène.
En présentant ce projet le mois dernier à Vancouver, le premier ministre Harper l'a décrit comme la dernière étape pour réaliser les objectifs du gouvernement en matière de lutte contre la criminalité, l'une de ses cinq priorités.
Deux autres mesures, visant à cesser de recourir à des peines avec sursis pour des crimes graves et à imposer des peines minimales pour les crimes commis avec des armes à feu, ont aussi été présentées depuis l'élection des conservateurs en janvier dernier.
Une culture parallèle
Les courses clandestines ont souvent lieu au milieu de la nuit, lorsqu'il y a moins d'achalandage sur les routes, ou dans les parcs industriels.
Les compétiteurs peuvent se lancer un défi spontané, par exemple lorsqu'ils sont arrêtés côte à côte à un feu rouge. Ils peuvent aussi organiser la course longtemps à l'avance, fermer une route sans autorisation et inviter des spectateurs.
Mathieu Thomassin
Le fondateur du plus important club de voitures modifiées de Québec, le site quebecstreetracing.org, Mathieu Thomassin, s'inquiète lui-même de certains comportements nouveaux, plus dangereux, remarqués chez les adeptes des courses de rue.
M. Thomassin affirme que certains conducteurs accélèrent maintenant dans le trafic routier, sans s'occuper des autres voitures qui les entourent.
Selon lui, il existe peu de solutions pour freiner leurs ardeurs. « La meilleure expérience pour eux, c'est l'expérience de la route, d'un accident. C'est sûr que ce n'est pas à souhaiter à personne, mais cela fait toujours réfléchir », dit-il.
Ottawa applique les freins
Source: www.radio-canada.ca/nouvelles
À la veille de la sortie du troisième volet de la série Rapides et dangereux, le gouvernement fédéral lance un sérieux avertissement à ceux qui seraient tentés d'imiter les protagonistes du film.
Le ministre de la Justice, Vic Toews, a déposé jeudi un projet de loi visant à criminaliser les courses de rue. Si cette loi est adoptée, les automobilistes organisant ou participant à ce genre d'événements clandestins s'exposeront à des peines plus sévères, en plus de perdre leur permis de conduire.
Si la course ne cause pas de blessures ou de mort à autrui, le conducteur verra son permis suspendu de un à trois ans pour la première infraction, puis de deux à cinq ans pour une récidive. Les condamnations ultérieures amèneront une interdiction de trois ans au minimum, voire un emprisonnement à perpétuité.
Dans les cas les plus graves, les coupables s'exposeront à des peines d'emprisonnement:
jusqu'à 14 ans de prison pour conduite dangereuse causant des lésions corporelles;
jusqu'à la prison à vie pour conduite dangereuse causant la mort;
jusqu'à 14 ans de prison pour négligence criminelle causant des lésions corporelles;
jusqu'à la prison à vie pour négligence criminelle causant la mort.
« La course de rue n'est pas un amusement pour les jeunes. Il s'agit d'une activité irresponsable et dangereuse qui n'a pas sa place dans les collectivités canadiennes », a déclaré le ministre Toews dans son communiqué.
Par ailleurs, le procureur général de la ville de Toronto a annoncé son intention de détruire les véhicules impliqués dans des courses clandestines.
Pas de statistiques, mais plusieurs cas
Les courses sur la voie publique ont fait plusieurs morts au cours des dernières années au Canada. Depuis janvier dernier, des incidents à Vancouver et à Toronto ont causé six décès.
À Vancouver, deux hommes ont notamment causé la mort d'une femme lors d'une de ces courses en 2000. Ils ont été assignés à résidence pour négligence criminelle ayant causé la mort. L'annonce de leur sentence avait provoqué une vague de protestations dans la population.
Les porte-parole d'un programme torontois pour éliminer les courses clandestines estiment que 34 personnes sont mortes des suites d'une telle compétition dans la Ville Reine depuis 1999.
Il n'existe aucune statistique officielle au Canada sur ce phénomène.
En présentant ce projet le mois dernier à Vancouver, le premier ministre Harper l'a décrit comme la dernière étape pour réaliser les objectifs du gouvernement en matière de lutte contre la criminalité, l'une de ses cinq priorités.
Deux autres mesures, visant à cesser de recourir à des peines avec sursis pour des crimes graves et à imposer des peines minimales pour les crimes commis avec des armes à feu, ont aussi été présentées depuis l'élection des conservateurs en janvier dernier.
Une culture parallèle
Les courses clandestines ont souvent lieu au milieu de la nuit, lorsqu'il y a moins d'achalandage sur les routes, ou dans les parcs industriels.
Les compétiteurs peuvent se lancer un défi spontané, par exemple lorsqu'ils sont arrêtés côte à côte à un feu rouge. Ils peuvent aussi organiser la course longtemps à l'avance, fermer une route sans autorisation et inviter des spectateurs.
Mathieu Thomassin
Le fondateur du plus important club de voitures modifiées de Québec, le site quebecstreetracing.org, Mathieu Thomassin, s'inquiète lui-même de certains comportements nouveaux, plus dangereux, remarqués chez les adeptes des courses de rue.
M. Thomassin affirme que certains conducteurs accélèrent maintenant dans le trafic routier, sans s'occuper des autres voitures qui les entourent.
Selon lui, il existe peu de solutions pour freiner leurs ardeurs. « La meilleure expérience pour eux, c'est l'expérience de la route, d'un accident. C'est sûr que ce n'est pas à souhaiter à personne, mais cela fait toujours réfléchir », dit-il.