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Voir la version complète : Taxi et accomodement raisonnable; un musulman débouté



G@B
18/02/2007, 21h11
Le jeudi 15 février 2007

La plainte d'un chauffeur de taxi musulman rejetée

Rollande Parent
Presse Canadienne

Montréal


Un chauffeur de taxi musulman qui se plaignait de discrimination religieuse parce qu'il voulait porter ses vêtements religieux en conduisant un taxi VIP, malgré le code vestimentaire de son employeur, a vu sa plainte être rejetée.

À l'issue d'une enquête menée par la Commission des droits de la personne, l'organisme a conclu que le code vestimentaire de Taxi Pontiac pour les chauffeurs de ses taxis VIP ne constituait pas une atteinte à la liberté de religion de Shams Nebba-Din, parce que ce code est compatible avec les caractéristiques que doit présenter l'habillement d'un musulman pour être conforme aux préceptes de sa religion.

La plainte avait été déposée le 26 novembre 2004. La décision de la commission a été transmise le 31 janvier dernier au directeur général des sociétés de Taxi Pontiac Hemlock, Pontiac VIP Hemlock et Newman Lafleur, Yung Cuong, lui même d'origine chinoise.


D'abord chrétien orthodoxe et né en Erythrée, M. Nebba-Din, qui vit au Québec depuis 31 ans, s'est converti à l'islam il y a 18 ans. Depuis, il porte le turban et le shalwar-kamiz, une tunique sans manches couvrant le corps ainsi qu'une longue chemise descendant jusqu'aux genoux, sur un pantalon ample.

La demande de conduire un taxi VIP faite par M. Nebba-Din avait été refusée une première fois parce que son véhicule n'était pas suffisamment spacieux. Il l'a changé. Sa seconde demande a aussi été refusée, cette fois parce qu'il ne respectait pas le code vestimentaire de Taxi Pontiac. Il y a vu de la discrimination religieuse.

À l'enquêteur-médiateur nommé par la Commission des droits de la personne, le directeur général de Taxi Pontiac, Yung Cuong, a expliqué que les conducteurs des taxis VIP destinés au transport exclusif de clients de certains hôtels devaient porter l'uniforme requis, soit un veston, une chemise, une cravate et un pantalon propres. Ils sont 250 à le faire, dont une vingtaine de musulmans.

Pour sa part, Shams Nebba-Din faisait valoir que ses vêtements étaient son «identité religieuse» et «respectaient les préceptes de sa religion». Un imam a en outre fait valoir à l'enquêteur que tout musulman, homme ou femme, devait porter des vêtements couvrant son corps de sorte que celui-ci ne soit ni excitant, ni provocant, et qu'il puisse constituer un reflet de son humilité et de sa modestie.

Sur la base de cette information, l'enquêteur a estimé que «l'uniforme exigé des chauffeurs attitrés au service VIP paraît compatible avec les caractéristiques que doit présenter l'habillement d'un musulman pour être conforme aux préceptes de sa religion».

D'où sa conclusion que «le fait d'exiger de Shams Nebba-Din de porter un tel uniforme pour se voir accorder le statut de chauffeur VIP ne paraît pas, dans le contexte et les circonstances révélées par la preuve, constituer une atteinte à la liberté de religion ou relever d'un cas de discrimination au sens de la Charte».

La Commission des droits de la personne estime donc que la preuve dont elle dispose au terme de son enquête est insuffisante pour porter la cause devant un tribunal.

:arrow: http://www.cyberpresse.ca/article/20070215/CPACTUALITES/70215176/1019/CPACTUALITES







Le dimanche 18 février 2007

Le propriétaire de Taxi Pontiac prêt à aller jusqu'à l'ONU

Presse Canadienne
Montréal

Malgré un jugement de la Commission des droits de la personne, qui conclut que le code vestimentaire de Taxi Pontiac n'est pas discriminatoire envers les minorités religieuses, son propriétaire est prêt à aller jusqu'à l'ONU pour faire valoir son point de vue.

M. Yung Cuong estime que la Commission a pris trop de temps pour lui donner raison, soit 30 mois, ce qui lui a causé beaucoup de préjudices, dont des dépenses inutiles.

Rappelons qu'un chauffeur de taxi musulman qui se plaignait de discrimination parce qu'il voulait porter ses vêtements religieux en conduisant une voiture VIP, de Taxi Pontiac, malgré le code vestimentaire de cette compagnie, a vu sa plainte être rejetée en janvier dernier. Celle-ci avait été déposée le 26 novembre 2004.

M. Yung, d'origine chinoise, affirme que pendant ce long délai, le chauffeur de taxi, Shams Nebba-Din, ne travaillait plus pour sa compagnie, exerçant son métier ailleurs.

:arrow: Il soutient qu'il s'agit d'une question de principe et que les entrepreneurs ne doivent «pas plier» devant les demandes de certaines minorités, qui à son avis, sont souvent «déraisonnables».

:arrow: http://www.cyberpresse.ca/article/20070218/CPACTUALITES/70218039/1023/CPACTUALITES



Ça fait du bien à lire non? Enfin quelqu'un qui se tient debout. Un exemple à suivre de la part de nos paillassons de dirigeants et d'employeurs de services et d'institutions.

Slammer
19/02/2007, 10h31
enfin, amene-en des belles histoire comme ca, le lundi matin :)

dedemo
19/02/2007, 11h59
Et pourquoi pas une décision similaire à la GRC? Vous vous rapelez l'histoire du turban?

Alain36
19/02/2007, 12h03
Et pourquoi pas une décision similaire à la GRC? Vous vous rapelez l'histoire du turban?

Pour ce qui est de l'histoire du turban à la GRC et du kirpan à Montréal, je pense que c'est l'avocat du gouvernement qui dormait au gaz...

Pour l'histoire du kirpan, l'argument du défendeur était que ce n'était pas une arme mais un symbole religieux. Or, l'avocat de la poursuite (le gouverment) n'aurait eu qu'à apporter l'exemple du premier ministre indien Indira Gandhi qui avait été assassinée par ses propres gardes du corps sikhs, ils l'avaient tué avec... leur kirpan, ce qui prouve que c'est une arme.

Ricardo A
19/02/2007, 12h13
kin mon esti. Les serviettes sur la tete, c'est en sortant de la douche.

miramax
19/02/2007, 19h52
Bien heureux de lire ça, trouvé s'en d'autres..........