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Voir la version complète : Air France poursuit Toronto, Nav Canada et le fédéral



Francis F
04/06/2008, 11h41
Suite au crash du vol 358 le 2 août 2005 à l'aéroport Pearson de Toronto, Air France a déterminé que la cause du crash était due à une piste trop courte lors d'orages violents et de mauvaises indications de Nav Canada. Ils poursuivent donc l'aéroport de Toronto, Nav Canada et le gouvernement du Canada pour 180 millions de $ (environ la valeur de l'Airbus A340).

La catastrophe a passé à l'émission Mayday récemment. La journée du crash, il y avait des orages violents à Toronto. Des avions qui s'étaient posé précédemment avaient mentionné aux controleurs aériens des conditions d'atterrissage difficiles. Pour des raisons d'entretien, seule la piste la plus courte de l'aéroport était ouverte cette journée-là. L'Airbus A340 est le plus long avion commercial sur le marché. La mauvaise visibilité a forcé le pilote à se poser un peu plus loin, avec des vents qui déstabilisaient l'avion sur une piste détrempée. Résultat : l'avion glisse et sort en bout de piste et tombe dans un ravin le long de l'autoroute 401. Par miracle, il n'y a que 32 blessés relativement mineurs, plus le pilote, plus gravement blessé. L'avion est complètement détruit par un incendie.

60 mètres au bout de la piste, il y a un ravin. les normes internationales demandent beaucoup plus que ça, mais au Canada, on demande 50 mètres. Un accident similaire impliquant un avion d'Air Canada était arrivé au même endroit dans les années 1970 avec des morts cette fois.

Par contre, les résultats de l'enquête blâmaient le co-pilote (qui effectuait l'atterrissage) qui s'était posé trop loin et a actionné les inverseurs de poussée trop tard...

Ce vol aurait du être dévié vers Ottawa comme c'est le cas maintenant pour les gros avions (B747, B777, MD11, A330 et A340) lors des orages violents sur le GTA. L'aéroport d'Ottawa n'est par contre pas équipé pour accueillir ce genre d'avions sur une base régulière, mais les pistes sont assez longues.

Saintor
04/06/2008, 17h45
Par contre, les résultats de l'enquête blâmaient le co-pilote (qui effectuait l'atterrissage) qui s'était posé trop loin et a actionné les inverseurs de poussée trop tard...

C'est probablement le cas... ils n'ont aucune cause.

1. Ils connaissaient cette piste et ont accepté de s'y poser.
2. Le commandant est celui qui a le dernier mot, même s'il a tous les Ok.

Francis F
04/06/2008, 17h58
Le plus inquiétant, c'est que l'aéroport de Toronto n'a pas remblayé le ravin en bout de piste. Sans ce ravin, probablement que l'avion n'aurait pas été détruit. Sans doute endommagé, mais pas autant. Mais effectivement, la décidion finale appartient au commandant de bord.

Dans un accident d'avion, habituellement, il n'y a pas qu'une seule cause. Et il y a des éléments qui ont contribué à aggraver la situation. La météo était très mauvaise, l'équipage n'a pas été correctement informé des conditions météorologiques, l'avion a touché le sol trop loin, les inverseurs de poussée ont été mis trop tard, la piste était trop courte et au bout, il y avait un ravin, des avions plus petits ont eu de la misère à se poser avant...