Lewis Hamilton champion... dans le dernier virage !

[Francis F]

La pluie a donné de fortes émotions aux amateurs de Formule Un cet après-midi à Interlagos. D'abord, un orage retarde le départ de 10 minutes. Départ sous la pluie sans trop d'encombre, sinon que la carrière de David Coulthard s'arrète prématurément suite à une touchette de Nico Rosberg par l'arrière. Nouvelle voiture de sécurité injustifiée - on en est habitué - et tout le monde est rapproché. Vettel et Alonso mettent les pneus sec juste au bon moment et sortent dans les échappements de Massa. Massa mène de bout en bout et malgré une nouvelle averse en fin de course, il gagne avec 13 secondes d'avance sur Alonso qui surprend encore. Räikkönen termine 3è. Les derniers tours furent difficile pour Hamilton, dépassé par le virtuose allemand Sebastian Vettel. Hamilton est 6è et le championnat vient de s'envoler... jusqu'au dernier virage où Glock a gardé se spneus sec sur sa Toyota et est en perdition, dépassé par le duo Vettel-Hamilton. Vettel termine 4è avec panache et Hamilton gagne le championnat par un petit point devant Felipe Massa.

Le pauvre Massa est celui qui méritait le plus ce championnat. Il a été celui qui a fait le moins d'erreurs. Il a perdu son championnat non pas par des erreurs, mais par 2 pannes mécaniques (Hongrie - moteur et Singapour - machine à ravitailler). Cette saison fut animée avec BMW très fort en début de saison et avec Alonso et Vettel en fin de saison. Vettel a réussi l'exploit de remporter un Grand Prix avec une modeste Toro Rosso et à se mêler aux grands noms régulièrement. À mon avis, Vettel est le pilote le plus impressionnant cette saison. Il a littéralement laminé son coéquipier Bourdais (tout de même accablé par la malchance). Ferrari remporte le championnat des constructeurs devant McLaren et BMW...

1- Hamilton - 98
2- Massa - 97
3- Räikkönen - 75
4- Kubica - 75
5- Alonso - 61
6- Heidfeld - 60
7- Kovalainen - 53
8- Vettel - 35
9- Trulli - 31
10- Glock - 25
11- Vettel - 21
12- Piquet - 19
13- Rosberg - 17
14- Barrichello - 11
15- Coulthard - 9
16- Nakajima - 8
17- Bourdais - 4
18- Button - 3

Chez les constructeurs...

1- Ferrari - 172
2- McLaren-Mercedes - 151
3- BMW-Sauber - 135
4- Renault - 80
5- Toyota - 56
6- Toro Rosso-Ferrari - 39
7- Red Bull-Renault - 29
8- Williams-Toyota - 26
9- Honda - 14

[guy_geo]

Superbe fin de GP.. et ben content pour Hamilton...

[Francis F]

Cet après-midi, on a eu la dernière course en carrière pour l'Écossais David Coulthard. Course qui s'est terminée au 2è virage. Coulthard avait remplacé Ayrton Senna à Montréal en 1994. Il est passé chez McLaren en 1996 aux côtés du grand Mika Häkkinen qu'il aidera à décrocher 2 titres mondial. Il terminera second au championnat en 2001, son meilleur résultat en carrière. En 2005, il passe chez Red Bull et il permet à cette équipe d'atteindre la respectabilité. Il réussira le seul podium de Red Bull en 2008 à Montréal. En 246 Grand Prix, Coulthard a marqué 535 points (5è plus haut total de l'histoire, derrière Schumacher, Prost, Senna et Alonso), remporté 13 victoires, décroché 12 pole positions et obtenu 18 meilleurs tours en course.

La saison 2008 nous a aussi donné quelques beaux moments sous la pluie. Les derniers tours à Intrerlagos en ont été le point culminant. La 3è position de Rubens Barrichello à Silverstone a été aussi extraordinaire. Sans une panne du système de ravitaillement, Barrichello aurait pu disputer la victoire à Lewis Hamilton... le tout au volant d'une modeste Honda. Mais le summum fut le Grand Prix d'Italie à Monza où Sebastian Vettel a dévoilé son talent au grand jour. Au volant d'une modeste Toro Rosso, le jeune Allemand est devenu le plus jeune pilote à remporter un Grand Prix, en plus de décrocher la pole position.

Ferrari remporte le championnat des constructeurs. Mais la Scuderia n'a pas à trop se réjouir. Une casse moteur à Budapest sur la voiture de Massa leur enlève le titre pilote. Kimi Räikkönen nous a prouvé que son titre de l'an passé a été volé. Le finlandais a connu une saison indigne d'un champion du monde. Il a gaffé et n'a eu comme consolation que des meilleurs tours en course, ce qui n'apporte aucun point. Il a été lessivé par Massa pendant presque toute l'année.

McLaren a connu une saison bien meilleure que l'an passé. Fini les soupsons de tricherie, fini les chicanes internes. La cohabitation Hamilton-Kovalainen s'est bien faite. Sous la pluie, Hamilton a été impérial, surtout à Silverstone. Il a été un peu gaffeur et a obtenu le titre par un petit point seulement. Kovalainen a été un peu décevant. Une victoire à Budapest et seulement 7è au championnat. Mais au moins, McLaren peut relever la tête, techniquement la voiture a été vérifiée constamment et on peut dire qu'elle est originale et légale.

Chez BMW, on a vu Robert Kubica prendre la place de leader chez BMW. Il gagne la première victoire du constructeur allemand à Montréal devant son coéquipier Heidfeld. Kubica a été fiable et constant. Avec un matériel à la hauteur, il sera champion un jour. Heidfeld a été l'ombre de lui-même. Peu performant, mais d'une constance incroyable. Il a été classé à toutes les courses. En fait, son dernier abandon remonte au Grand Prix de France 2007.

Chea Renault, la saison a débuté de façon catastrophique. Alonso surpilotait et gaffait. Puis, à la mi-saison, les choses ont commencé à mieux aller. À Singapour, la chance s'est présentée et Alonso a gagné. Au Mont Fuji, Alonso répète l'exploit, mais cette fois sans incidents et voiture de sécurité. En fin de saison, il se bat contre les meilleurs. Bravo. Quant à Piquet junior, si son talent serait à la mesure de son égo, il aurait été champion du monde. En attendant, une 2è place chanceuse a été son point culminant. Et ses multiples sorties de piste ont noirci sa fiche. Retour à la garderie SVP.

Saison en dent de scie pour Toyota. Trulli a souvent été brillant en qualifications pour s'effacer en course. Il réussi toutefois à terminer 9è au championnat, de loin une meilleure saison que la catastrophe de 2007. Son coéquipier Timo Glock a été impressionnant, éclipsant à l'occasion Trulli. Disons qu'il a vite fait oublier Ralf Schumacher qui n'avait pas le coup de volant de son frère. Glock est un pilote solide qui a un bel avenir. Sans compter le bel esprit d'équipe entre les pilotes.


Toro Rosso... la révélation de l'année. La descendante de Minardi a gagné une course (plus une pole position). Une première depuis 1985 pour cette équipe, le tout en Italie, devant un Giancarlo Minardi très ému. Notons que la majorité du personnel de Toro Rosso était là à l'époque de Minardi. Le responsable de toutes ces émotions, Sébastian Vettel. Le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix. Un futur champion du monde. Déception pour Sébastien Bourdais. Certes il a été malchanceux, mais il n'a jamais été capable de battre Vettel. Souvent auteur de bons débuts de course, il s'essouffle en cour de route. Un maigre 4 points malgré le fait qu'il ait peu abandonné, qui contraste avec les 35 de Vettel. Encore une fois, bravo à Toro Rosso et Vettel.

La saison 2008 a été une grande déception chez Red Bull. Le point le plus positif a été la maturité acquise par Webber qui a été solide. En fait, c'est la petite écurie soeur Toro Rosso qui a fait de l'ombre à Red Bull. Les 21 points de Webber ont été méritoires. Le podium de Coulthard a Montréal a été un beau au-revoir de l'écossais. Mais il manquait un petit quelque chose... Vettel sera là en 2009 alors tous les espoirs sont permis. En 2009, Red Bull aura la plus belle paire de pilotes.

Comment parler de Williams... Sans les 2 podiums miracles de Rosberg, Williams aurait bien mal paru. En fait, les 2 pilotes peuvent sortir de cette saison la tête haute, particulièremenr Rosberg. La voiture 2008 n'était pas à la hauteur et l'avenir n'est pas rose pour le dernier artisan de la F1.

Honda... ou catastrophe en langage de F1. 11 points seulement, dont 6 récoltés à Silverstone par Barrichello, magicien sous la pluie. Comment une équipe avec 2 pilotes vétérans (plus de 400 Grand Prix à eux deux) peut performer aussi mal ? Aussitôt que les conditions le permettent, les pilotes se mettent en évidence. Les pilotes sont là à l'arrivée... mais très loin. Vivement 2009 parce que si ça continuait comme ça, Barrichello aurait eu plus de chance de marquer des points avec une Civic qu'avec sa F1...

Force India n'a pas marqué de points en 2008... à cause de Kimi Räikkönen. À Monaco, Adrian Sutil était 4è à quelques tours de la fin. Räikkönen rate son freinage et embouti l'arrière de l'Allemand. Pour une petite équipe, Force India n'a pas démérité. Les écarts en temps n'étaient pas énormes, mais il manquait un petit quelque chose et un peu de chance.