PDA

Voir la version complète : Schweitzer cède la présidence de Renault à Ghosn



Stéphane Dumas
12/12/2008, 17h08
un article du Figaro http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=91703417 (http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=91703417)




Schweitzer cède la présidence de Renault à Ghosn

Louis Schweitzer ne désire pas renouveller son mandat. Le 6 mai, Carlos Ghosn le remplacera à la tête du conseil d’administration de Renault.


Une page se tourne définitivement chez Renault. Louis Schweitzer, surnommé amicalement Loulou par les salariés du constructeur au losange, a annoncé hier qu’il ne demanderait pas le renouvellement de son mandat à la tête du conseil d’administration de Renault lors de l’assemblée générale le 6 mai. À cette date, il sera remplacé par Carlos Ghosn, qui sera également nommé président-directeur général.

Louis Schweitzer, énarque de 66 ans réputé pour son extrême courtoisie, avait été directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon, avant d’entrer chez Renault, dont il a été PDG de 1992 à 2005. Cette année-là, Carlos Ghosn lui a succédé à la présidence exécutive du constructeur.

Louis Schweitzer est notamment à l’origine de la Logan, la voiture à bas coût de Renault. Homme de gauche, grand collectionneur de bandes dessinées et passionné de théâtre (il est président du Festival d’Avignon), il va désormais pouvoir se consacrer à ses nombreuses activités en dehors de l’automobile.

Fils d’un ex-directeur du FMI et petit-neveu du fameux docteur Schweitzer, il prend notamment à cœur sa mission à la tête de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Il est également, depuis février président du conseil de surveillance du journal Le Monde, où il a remplacé Alain Minc.

De fait, Renault va revenir à un système de gouvernance plus classique, « avec un mode de prise de décision plus resserré, ce qui ne peut-être que profitable en période de crise », estime-t-on en interne. En octobre, les cartes avaient déjà été rebattues à la tête du constructeur, puisque Carlos Ghosn, également patron du japonais Nissan, avait cédé la direction opérationnelle du constructeur français à Patrick Pélata, qui avait longtemps fait office de numéro deux officieux. Carlos Ghosn, dégagé de la gestion quotidienne, particulièrement prenante en cette période de crise, peut ainsi d’avantage se consacrer à la stratégie de l’Alliance Renault-Nissan, et réfléchir à d’éventuelles acquisitions.

Carole Bellemare avec Caroline Beyer