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Stéphane Dumas
18/07/2009, 15h01
un article du Figaro http://www.lefigaro.fr/societes/2009/07/11/04015-20090711ARTFIG00129-le-redressement-du-russe-avtovaz-plus-complique-que-prevu-.php


Avtovaz, dont Renault détient 25 %, est touché de plein fouet par la crise. Le français abandonne sa gestion à un russe.

« Notre priorité, c'est la Russie », martèle Carlos Ghosn. Après avoir redressé le roumain Dacia et le japonais Nissan, Renault comptait rééditer cette prouesse avec Avtovaz, le premier constructeur russe, dont il détient 25 % depuis début 2008. Ce projet, déjà osé au départ - étant donné la vétusté de l'ancien dinosaure soviétique - s'est encore compliqué avec la crise. Depuis le début de l'année, les ventes de voitures se sont effondrées de moitié sur le marché russe, qui était en pleine expansion début 2008. Après être tombé dans le rouge l'an passé (563 millions d'euros de perte nette), Avtovaz, qui représente un quart du marché, est touché de plein fouet par ce retournement.
C'est dans ce contexte que Yann Vincent, ancien directeur de la qualité de Renault et patron opérationnel du russe, a annoncé récemment son départ. Il est remplacé par le Russe Igor Komarov, jusqu'ici vice-président en charge des finances. Un départ qui a surpris, tant Yann Vincent semblait faire partie des « poulains » de Carlos Ghosn. D'autres expatriés français devraient aussi rentrer.
Faire le ménage
Si Renault garde trois postes d'administrateurs, la gestion opérationnelle passe donc sous contrôle russe. « Nous avons instauré des méthodes de travail et des processus de qualité, mais dans le contexte actuel, un manager de culture russe est plus efficace », justifie le PDG de Renault. Notamment pour « sélectionner les bons fournisseurs », autrement dit, « faire le ménage » en écartant des sociétés dont la qualité et les pratiques ont trop peu évolué depuis l'époque soviétique. Par ailleurs, « il faudra avoir des contacts parmi les autorités locales pour faire accepter des mesures de chômage partiel très lourdes à la rentrée », explique Christian Estève, qui vient d'être nommé au conseil d'administration du russe.
« Avtovaz va se redresser, avec l'aide de Renault », assure Carlos Ghosn. Avec l'aide de 25 milliards de roubles (550 millions d'euros) accordée par le Kremlin, le russe « va pouvoir maintenir l'essentiel des lancements, même s'ils sont repoussés », poursuit le patron de Renault. Avtovaz souhaite commercialiser en Russie des Lada dérivées de la Logan.