Voir la version complète : L'Italie et la Fiat CinqueCento (500)
sproutchu
06/10/2009, 16h00
Ça fait deux ans et demi que je n'ai pas écrit ici, avec des raisons qui sont bien miennes. Deux ans et demi... Depuis ma dernière trace, j'ai acheté une maison avec celle qui partage ma vie, puis je l'ai mariée (celle qui partage ma vie, pas la maison). Je suis donc revenu de mon voyage de noces la semaine dernière, trois semaines à découvrir l'Italie de toutes les façons. À pied, parce qu'on n'y échappe pas; en bateau, parce que Venise est parfois très humide; et en voiture, question d'épicer la sauce déjà bien relevée.
Je me suis dit que c'était l'occasion de revenir faire un tour ici pour partager nos aventures et quelques fragments de souvenirs. Avec un peu de patience, vous aurez même droit à l'essai routier prolongé de la 500, l'icone de la renaissance automobile italienne grand public. Je vous ferai languir un peu, je commence avec l'Italie.
C'est beau, l'Italie, et c'est vieux, très vieux. On y trouve un nombre incalculable de ruines et elles sont immenses. Le Colisée, le Forum et le Palentin de Rome en sont quelques exemples, et l'histoire (ou les histoires) qui s'y cache donne parfois l'impression de faire vibrer l'endroit des rumeurs passées. Imaginez-vous les quelques 50 000 personnes assises ou debout dans le Colisée de l'aube à l'aurore (parce qu'ils avaient droit à des forfaits complets à l'époque : animaux exotiques, combats en équipe, mises à mort, duels, exécutions déguisées, et mêmes des combats navals !), scandant le nom de leur favori. Les stades ne datent pas d'hier, donc !
Au sud, on trouve des ruines d'un autre type, celles de Pompéi. Petite leçon d'histoire : en 62 après J.C., un énorme tremblement de terre jeta par terre une grande partie de la ville, incluant la basilique, lieu de commerce et de justice à l'époque, et les nombreux temples dédiés aux dieux, tels Appolon, Neptune et Isis. La reconstruction de la ville s'avéra une entreprise de longue haleine, et elle n'était pas encore achevée qu'en 79, le Vésuve eut une montée de pression et cracha son courroux sur la ville. Il y eut des survivants, peu nombreux, et ces derniers ne crurent pas bon de reconstruire à nouveau. Les lieux furent longtemps désertés par crainte d'un nouvel éveil du volcan.
Les ruines ne sont pas seules par contre. Certains monuments, aussi vieux soient-ils, sont encore en état. C'est le cas du Vatican tout entier, dont l'immensité dérange. Au-delà de l'imposante grandeur physique des lieux et des bâtiments, on ne peut s'empêcher de songer à la provenance des fonds nécessaires à l'érection de telles merveilles. Religieuse ou non, vieille ou récente, une construction doit être financée, et le peuple a bien entendu assumé sa part du gâteau sans toutefois y goûter autrement que du regard.
Je vous épargne tous les détails, mais voici en rafale des lieux marquants. Les Dolomites, à 200 km au nord de Venise, une chaîne de montagnes à couper le souffle et au sommet desquelles on retrouve des repaires de l'armée italienne datant de la première Guerre Mondiale. Venise, ses canaux et les îles avoisinnantes dont Lido, Burano et Murano, possède un charme bien à elle, mais attire tellement de touristes que la ville n'est qu'une série de boutiques et de restaurants. Cinque Terre, les Cinq Terres, une série de villages côtiers au nord-ouest, tous reliés par un sentier à flanc de montagne qui se marche en à peu près 6 heures (vérifié !) et offrant des vues magnifiques. Padova (Padoue), qui n'est pas intéressante pour qui désire voir autre chose que des églises. Naples, une grande ville industrielle pas spécialement jolie où nous nous sommes égarés en voiture pendant 3 heures avant de retrouver l'autoroute. Amalfi et la côte amalfitaine, l'un des plus beaux endroits de la Botte, et sa route sinueuse large comme une sécheuse et servant de voie pour autobus et poids lourds, route, piste cyclable, lieu de défoulement pour scooters (comme toutes les routes italiennes), trottoir et stationnement. Des HEURES de plaisir !
Et on a roulé à travers tout ça...
sproutchu
06/10/2009, 16h31
Pour rouler, j'ai réservé une Fiat 500 2009, version diésel, manuelle, blanche avec roues en aluminium, équipée de l'air climatisé, du système de Windows avec prise USB dont le nom m'échappe et d'une petite roulette bleue qui sert, paraît-il, pour indiquer les heures de stationnement. Jamais utilisée.
Prise de possession chez Hertz, malheureusement pour moi à la gare Termini, en plein centre-ville de Rome. Le premier contact s'est avéré très positif : le moteur gronde un peu fort mais n'est pas désagréable, les portières ferment avec un clunk à la VW, les commandes de la radio et de la climatisation sont un peu différentes mais tombent bien sous la main, le plein est fait, on y va.
On sort du stationnement, on prend un, deux, trois virages, et voilà ! On est perdus ! Finalement, non, on refait le même trajet, on était sur la bonne voie, il faut continuer. Ce sera la morale de tout le voyage : n'hésite pas, continue ! L'italie est un vieux pays dont l'urbanisme a été pensé bien avant qu'émerge l'idée des premières voitures, et les méandres et demi-tours sont monnaie courante, on devra s'y habituer. Le gabarit de la CinqueCento convient parfaitement à cette architecture. Courte et étroite, avec un rayon de braquage à surprendre un hamster, une direction très légère à basse vitesse et des angles morts réduits, elle sied parfaitement aux villes encombrées de l'Europe. Par contre, le rétroviseur central imposant et le pilier A très large se sont avérés des handicaps à certains moments où la visibilité était critique à notre survie.
Le moulin diésel a démontré tout son talent lors du périple, qui a duré plus de deux semaines. Sans craindre ni autoroutes, ni montées abruptes, il a fait preuve d'une frugalité qui convient à la taille de la bagnole : 5 litres au 100 km, tout rond, sans le ménager. À plus d'un euro le litre de diésel, voilà une bonne nouvelle. Si le moteur avale les kilomètres autoroutiers sans broncher, la suspension, elle, vous le fait payer. On sent tout, sans que ce soit dramatique. L'insonorisation laisse aussi à désirer. De retour au pays, au volant de ma rutilante VW Golf, j'ai pu apprécier un silence et un confort de roulement qui m'ont fait sourire.
Voiture de location oblige, la monte pneumatique ne dépassait en rien la basse moyenne en termes d'adhérence. Les crissements de pneus ont été nombreux et soutenus, particulièrement sur la côte amalfitaine, où on ne retrouve pas une ligne droite de plus de 100 mètres en 50 kilomètres de route. Durée du périple : 2 heures 30. C'était long, stressant, angoissant la première fois. Ce fut grisant les suivantes.
Au total, ce sont plus de 3 500 kilomètres au long desquels la 500 nous a transportés, de Rome à Venise, de La Spezia à Naples. Loin d'être un mastodonte de guerrier, la puce était tout à fait adaptée au pays. J'en garderai de très bons souvenirs !
sproutchu
06/10/2009, 16h40
Je me suis dit qu'une dernière intervention était de mise. Sur quoi ? Les Italiens !
Qu'est-ce qu'ils ont les Italiens de l'Italie ? Pour commencer, ils fument, beaucoup et tout le temps. Ensuite, ils conduisent un peu n'importe comment, et les clignotants sont pour les touristes et les grand-mères. Ensuite, ils ont des scooters. Des ********* de scooters. Un scooter, c'est comme un piéton qui roule. Y'a pas vraiment de règles. Les lumières ? Bah, on passe ! Une filée de voiture à l'arrêt ? Bah, va se placer devant la première voiture à l'avant ! Y'a que deux places sur le scooter ? Bah, on va se serrer ! On n'a pas de coffre ? Bah, Roberto, il va tenir le tapis roulé de 10 pied sur son épaule pendant que je conduis ! C'est pas un véhicule familial ? Bah, on n'a qu'à mettre Julia, 6 ans, debout derrière le guidon, ils pourront pas dit qu'elle était assise sur le scooter ! C'est pas sécuritaire ? Bah, j'ai la tête dure, pas besoin de casque ! Je suis gros et paresseux mais je dois sortir Rex ? Bah, je vais le faire courir en tenant sa laisse pendant que je roule ! J'ai que deux mains ? Bah, je suis quand même capable de fumer, parler au cellulaire et conduire le scooter en même temps !
Maintenant, je hais les scooters.
Les Italiens, ils sont comme dans tous les pays, désagréables dans les grandes villes, très chaleureux à l'extérieur (en général). C'est cependant un peuple qu'on a trouvé très fermé aux autres culture et peu enclin à s'ouvrir. Je parle de manière générale et bien entendu, beaucoup d'Italiens ne respectent pas cette "règle" ;)
Enough. J'en oublie sûrement, si vous avez des questions, allez-y fort, ça va me faire revivre de beaux moments !
Merci pour le résumé, j'ai bien aimé te lire. Très intéressant!!
Francis F
06/10/2009, 23h18
Beau voyage. Chanceux ! Il me manque l'Italie sur ma liste de pays visités. D'ici quelques années, j'irai c'est sur.
RacingTeacher
07/10/2009, 20h49
Je partage tes observations sur les Italiens mais moi j'ai bien aimé leur côté latin * je me caliss des lois et des conventions *.
J'ai surtout aimé les italiennes, racées, magnifiques et dominantes !
Pour rouler, j'ai réservé une Fiat 500 2009, version diésel, manuelle, blanche avec roues en aluminium, équipée de l'air climatisé, du système de Windows avec prise USB dont le nom m'échappe et d'une petite roulette bleue qui sert, paraît-il, pour indiquer les heures de stationnement. Jamais utilisée.
Prise de possession chez Hertz, malheureusement pour moi à la gare Termini, en plein centre-ville de Rome. Le premier contact s'est avéré très positif : le moteur gronde un peu fort mais n'est pas désagréable, les portières ferment avec un clunk à la VW, les commandes de la radio et de la climatisation sont un peu différentes mais tombent bien sous la main, le plein est fait, on y va.
On sort du stationnement, on prend un, deux, trois virages, et voilà ! On est perdus ! Finalement, non, on refait le même trajet, on était sur la bonne voie, il faut continuer. Ce sera la morale de tout le voyage : n'hésite pas, continue ! L'italie est un vieux pays dont l'urbanisme a été pensé bien avant qu'émerge l'idée des premières voitures, et les méandres et demi-tours sont monnaie courante, on devra s'y habituer. Le gabarit de la CinqueCento convient parfaitement à cette architecture. Courte et étroite, avec un rayon de braquage à surprendre un hamster, une direction très légère à basse vitesse et des angles morts réduits, elle sied parfaitement aux villes encombrées de l'Europe. Par contre, le rétroviseur central imposant et le pilier A très large se sont avérés des handicaps à certains moments où la visibilité était critique à notre survie.
Le moulin diésel a démontré tout son talent lors du périple, qui a duré plus de deux semaines. Sans craindre ni autoroutes, ni montées abruptes, il a fait preuve d'une frugalité qui convient à la taille de la bagnole : 5 litres au 100 km, tout rond, sans le ménager. À plus d'un euro le litre de diésel, voilà une bonne nouvelle. Si le moteur avale les kilomètres autoroutiers sans broncher, la suspension, elle, vous le fait payer. On sent tout, sans que ce soit dramatique. L'insonorisation laisse aussi à désirer. De retour au pays, au volant de ma rutilante VW Golf, j'ai pu apprécier un silence et un confort de roulement qui m'ont fait sourire.
Voiture de location oblige, la monte pneumatique ne dépassait en rien la basse moyenne en termes d'adhérence. Les crissements de pneus ont été nombreux et soutenus, particulièrement sur la côte amalfitaine, où on ne retrouve pas une ligne droite de plus de 100 mètres en 50 kilomètres de route. Durée du périple : 2 heures 30. C'était long, stressant, angoissant la première fois. Ce fut grisant les suivantes.
Au total, ce sont plus de 3 500 kilomètres au long desquels la 500 nous a transportés, de Rome à Venise, de La Spezia à Naples. Loin d'être un mastodonte de guerrier, la puce était tout à fait adaptée au pays. J'en garderai de très bons souvenirs ! Pensez vous que la Fiat 500 pourrait être vendue en Amérique du Nord selon votre essai routier?Nous plairait-elle?
En passant,elle va être disponible au Canada,quand?
sproutchu
08/10/2009, 10h31
@RT : je l'avais pas vu comme ça ! ;) En même temps, au Mexique, cette attitude-là ne m'avait pas dérangé, mais en Italie, ça me semblait moins nonchalant et plus agressif. Remarque, j'étais aussi en mode "décompression" après le mariage ;)
@Francis F : Ça vaut la peine d'être visité ! Mon conseil, et t'en fais ce que t'en veux : évite les grandes villes, c'est un peu décevant. Si t'aimes magasiner les grandes marques, c'est une autre histoire, sinon, tu vas perdre du temps et manquer de belles choses. Pis ils ont des heures d'affaires weird. Souvent, c'est de 9 à 12h, 12h30. Ils ferment ensuite jusqu'à 15h30, 16h, puis ouvrent à nouveau jusqu'à 8, 9, 10 heures. Et le lundi, beaucoup de commerces sont fermés. Ça fait qu'un lundi après-midi, t'es mieux d'avoir le goût de prendre un café et de lire un journal ! :D
sproutchu
08/10/2009, 11h06
@Xav : Je ne suis pas le plus impartial pour parler des petites voitures. Je les préfère de loin aux grosses à tous points de vue : plus maniables, plus belles, plus économique, un peu moins smooth aussi, ce qui donne souvent un contact plus direct avec la route. La 500 est pile dans ces cordes, et le plus intéressant, c'est qu'elle se vend, de base, 5000 euros de moins qu'une Mini One de base elle aussi, alors que je croyais au départ avoir affaire à une compétitrice directe.
La question à savoir si une voiture comme la 500 a sa place en Amérique du Nord est un peu traître. Selon moi, les petites voitures ont toutes leur place ici, mais l'opinion du public acheteur n'est pas le même, ni celui des journalistes sur qui beaucoup de gens se basent, et je trouve ça ridicule. Pas plus tard qu'hier, je voyais dans La Presse un article (d'Éric LeFrançois) qui parlait de puissance comme d'un élément de sécurité active. QUOI ? La maniabilité, ok, les freins, ok, mais la puissance ? Autrement dit, la Bugatti Veyron est la voiture la plus sécuritaire PARCE QU'elle est puissante ? À ce compte-là, je vais m'acheter une Tercel et y greffer un moteur de Corvette.
Pour revenir à la 500, ce qui m'embête un peu, c'est que les mini-voitures trouvent beaucoup plus de justifications à leur existence en Europe qu'ici. La configuration des grandes villes fait en sorte qu'une petite voiture représente un énorme avantage. La smart, on en voit partout à Rome, stationnées n'importe où. Sur les grandes routes, on en voit beaucoup moins. La leçon : si les gens ont de l'espace, ils optent spontanément pour un peu plus gros (dans la mesure des moyens financiers). Et qui dit petite voiture dit souvent petit moteur. Pour bien des gens, un petit moteur n'est pas sécuritaire. Pourtant, la 500 à moteur diesel de 70 ch. m'a amplement suffit pour rouler sur les autoroutes surexcitées de l'Italie. Si on ne parlait pas de la puissance d'un moteur en termes de chiffres, bien des gens trouveraient plus que suffisants une centaine de chevaux. Mais là on tombe dans une guerre d'image.
Quelqu'un a déjà lu The Culture Code (de Clotaire Rapaille) ? Il y parle de la perception des voitures selon les régions, et alors qu'en Allemagne, la voiture est d'abord associée à l'ingénierie, en Amérique du Nord, elle est associée à l'émotion, l'image et la nostalgie des plus fortes années des USA (50 et 60).
Xav, pour répondre à ta question : je suis convaincu que les petites voitures ont leur place ici. Scion IQ (très mignonne d'ailleurs, une de mes préférées !), smart, Fiat 500, etc. À savoir si les gens en achèteront, je suis sceptique. Les coûts dictent beaucoup les habitudes, et tant que ça ne coûtera pas cher, les gens vont continuer à posséder de plus gros véhicules. Pour plusieurs, comme moi, l'attrait naturel vers les petites voitures m'incite à les vouloir toutes ici, mais ce n'est pas le cas de tout le monde ;)
Je vous épargne tous les détails, mais voici en rafale des lieux marquants. Les Dolomites, à 200 km au nord de Venise, une chaîne de montagnes à couper le souffle et au sommet desquelles on retrouve des repaires de l'armée italienne datant de la première Guerre Mondiale.
..
Je suis déjà allé skier dans ce coin là, à Cortina plus précisément.
As-tu eu l'occasion de voir les Dolomites tourner au rose au coucher du soleil? De toute beauté. (C'est à cet endroit que le film Cliff Hanger avec Stalone a été touné; ce n'était pas dans l'ouest US.)
Assez spéciale, la zone de conflit 14-18. Le territoire faisait précédemment partie de l'empire autrichien (le Tyrol du Sud). Les villages portent souvent deux noms: un en allemand et l'autre en italien.
À un endroit en particulier, les autrichiens étaient au sommet, les italiens à la base: chacun creusait des galeries en direction de l'aute (à remplir d'explosifs pour le faire sauter). Chacun entendait très bien l'autre s'en venir sur lui avec sa dynamite. Finalement les autrichiens ont fait sauter toute une paroi de la montagne sur les troupes en bas.
Un voyage en Italie est unique. Les gens, du moins ceux du nord, sont aimables, plaisants.
À première vue, tout est un bordel; à la fin de la journée cependant, tout a fini par fonctionner.
@Xav : Je ne suis pas le plus impartial pour parler des petites voitures. Je les préfère de loin aux grosses à tous points de vue : plus maniables, plus belles, plus économique, un peu moins smooth aussi, ce qui donne souvent un contact plus direct avec la route. La 500 est pile dans ces cordes, et le plus intéressant, c'est qu'elle se vend, de base, 5000 euros de moins qu'une Mini One de base elle aussi, alors que je croyais au départ avoir affaire à une compétitrice directe.
La question à savoir si une voiture comme la 500 a sa place en Amérique du Nord est un peu traître. Selon moi, les petites voitures ont toutes leur place ici, mais l'opinion du public acheteur n'est pas le même, ni celui des journalistes sur qui beaucoup de gens se basent, et je trouve ça ridicule. Pas plus tard qu'hier, je voyais dans La Presse un article (d'Éric LeFrançois) qui parlait de puissance comme d'un élément de sécurité active. QUOI ? La maniabilité, ok, les freins, ok, mais la puissance ? Autrement dit, la Bugatti Veyron est la voiture la plus sécuritaire PARCE QU'elle est puissante ? À ce compte-là, je vais m'acheter une Tercel et y greffer un moteur de Corvette.
Pour revenir à la 500, ce qui m'embête un peu, c'est que les mini-voitures trouvent beaucoup plus de justifications à leur existence en Europe qu'ici. La configuration des grandes villes fait en sorte qu'une petite voiture représente un énorme avantage. La smart, on en voit partout à Rome, stationnées n'importe où. Sur les grandes routes, on en voit beaucoup moins. La leçon : si les gens ont de l'espace, ils optent spontanément pour un peu plus gros (dans la mesure des moyens financiers). Et qui dit petite voiture dit souvent petit moteur. Pour bien des gens, un petit moteur n'est pas sécuritaire. Pourtant, la 500 à moteur diesel de 70 ch. m'a amplement suffit pour rouler sur les autoroutes surexcitées de l'Italie. Si on ne parlait pas de la puissance d'un moteur en termes de chiffres, bien des gens trouveraient plus que suffisants une centaine de chevaux. Mais là on tombe dans une guerre d'image.
Quelqu'un a déjà lu The Culture Code (de Clotaire Rapaille) ? Il y parle de la perception des voitures selon les régions, et alors qu'en Allemagne, la voiture est d'abord associée à l'ingénierie, en Amérique du Nord, elle est associée à l'émotion, l'image et la nostalgie des plus fortes années des USA (50 et 60).
Xav, pour répondre à ta question : je suis convaincu que les petites voitures ont leur place ici. Scion IQ (très mignonne d'ailleurs, une de mes préférées !), smart, Fiat 500, etc. À savoir si les gens en achèteront, je suis sceptique. Les coûts dictent beaucoup les habitudes, et tant que ça ne coûtera pas cher, les gens vont continuer à posséder de plus gros véhicules. Pour plusieurs, comme moi, l'attrait naturel vers les petites voitures m'incite à les vouloir toutes ici, mais ce n'est pas le cas de tout le monde ;)
Je pense comme vous.
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