Un homme mort tombe du ciel à Londres

[Francis F]

Ça se passe en septembre, près de l'aéroport de Heathrow. Un dimanche matin, on découvre le corps d'un homme sur le trottoir. On croyait à un meurtre, mais l'autopsie du corps montre qu'il est tombé sur le trottoir (sans building assez proche pour qu'il vienne d'un de ceux-là) alors qu'il était déjà mort, sans trace de violence. Mystère total... jusqu'à ce qu'un enquêteur découvre que le corps était juste en dessous d'une approche de l'aéroport d'Heathrow. L'homme se serait caché dans le train d'atterrissage d'un avion, puis aurait perdu conscience et serait finalement décédé. Quand l'avion a ouvert son train d'atterrissage, l'homme mort serait simplement tombé. Il n'a pas été identifié et on ne sait pas de quel vol il venait. Assez weird pareil.

http://news.yahoo.com/uk-police-unable-identify-man-fell-sky-075423972.html

[Johnny-Bobby]

Y a pas déjà des cubains qui ont réussi le truc?

Faut se rappeler que même en été, la température peut baisser dans les -40C à l'altitude moyenne d'un avion de ligne. Sans compter le vent quand le train d'atterrisage est ouvert.

[Mathmatic]

Sans parler du manque d'oxygène à 30000 pieds pas grand chance de survie la dedans. Ya de meilleures places pour se cacher.

[Francis F]

Exact, c'est plus le manque d'oxygène le problème. Surtout que le vol en question proviendrait d'Afrique... on parle possiblement d'Angola, assez au Sud de l'Afrique. Assez long comme vol, probablement un 10-12 heures de vol. Trop long pour survivre. Dans les années 1980, le pare-brise d'un avion de British Airways s'était détaché de l'appareil et le pilote avait été aspiré dehors. Le copilote avait réussi à le retenir par les jambes. Il avait fait venir des passagers pour retenir le pilote pendant qu'il regagnait l'aéroport le plus proche. Il avait rapidement desecndu à basse altitude pour avoir l'oxygène nécessaire. Le pilote était passé très près de la mort et ça n'avait pas duré très longtemps.

Et Johnny... J'ai déjà vu dans les -70 à 38 000 pieds au-dessus du Groëndland ou de l'Alaska. En passant, survoler le Groëndland, c'est à couper le souffle. Absolument incroyable. Les champs de lave de l'Islande sont aussi spectaculaires.

[Johnny-Bobby]

J'ai fait des sondages aérologiques pendant 5 ans (1985-1989) et la température la plus froide est souvent lors du passage dans la tropopause. Me souvient un hiver à LG4, la trop. était si froide, dans les -70C, que le ballon pêtait avant son temps. Plus haut, la température se réchauffe et j'ai déjà vu le ballon pêter dans les 5-10Mb (100000 pieds+) ou il faisait plus chaud qu'à la surface. Genre -40C au lancer et -20 à 100000 pieds avec un passage dans les -65C.

Les vents étaient aussi parfois impressionnants, genre 150 noeuds. Pas pour rien que des fois ça brasse en avion. Pas juste à cause de la vitesse du vent comme telle, mais du cisaillement et de la turbulence.

[Francis F]

Quand je suis allé à Tokyo en mai dernier, on est parti de Minneapolis 2 heures en retard (problème d'orage violent, d'électronique du B777 et de surpoids de l'avion). Finalement, on est arrivé à Narita avec environ 45 minutes de retard seulement. On a eu des vents favorables. C'est fou comment la météo peu affecter un vol. Pour les turbulences, à chaque fois que je survole le Pacifique, un peu à l'Est d'Hawaii, ça brasse en simonac.

[Johnny-Bobby]

En planifiant bien un vol avec les cartes et données de vent en altitude, les compagnies aériennes peuvent sauver bien du fuel, du temps aussi. C'est certain que sur un long vol. tu n'auras pas le choix de couper des jet stream ou des systèmes importants. Les sommets de cumulonimbus peuvent atteindre 50000 pieds, donc pas toujours le choix.