PDA

Voir la version complète : Commentaires sur l'Echo



ChrisfromQuébec
12/11/2003, 15h31
Le mardi 11 novembre 2003

Toyota Echo Hatchback

Dans les petits pots...

Éric Lefrançois

collaboration spéciale, La Presse


Cette petite frimousse sympathique, c'est celle de la Echo Hatchback, née Yaris en 1998 et commercialisée depuis août dernier. Cette puce du pays du soleil levant entend prouver qu'elle peut aussi satisfaire les Nord-Américains et que, comme le dit le proverbe, «c'est dans les petits pots que l'on retrouve les meilleurs onguents».

Avec ses yeux à la Jean-Luc Mongrain, sa calandre grillagée qui me rappelle le sourire du petit voisin d'en face, sa nervure latérale qui souligne comme une ride l'habitacle en venant buter dans les répétiteurs de clignotants, et ses fesses rebondies comme je ne vous dirai pas qui, la Echo Hatchback ne ressemble à aucune autre voiture. Par rapport à la berline Echo (la commercialisation du coupé a été abandonnée pour cause de mévente), la version hatchback chasse les angles et arrache les sourires partout où elle passe.

La Echo Hatchback que Toyota nous destine est assemblée au Japon et non en France comme la Yaris, sa cousine européenne. La version trois portes se décline en deux finitions: CE et LE, et la cinq portes, en modèle LE ou RS. Évidemment, au prix proposé, il ne faut pas s'offusquer que la liste d'options soit presque aussi longue que celle d'une Porsche, ce qui n'est pas peu dire. Au total, une quarantaine d'options sont proposées. Entre la trousse de décalques (242 $ à 361 $), le pédalier sport (81 $) et la radio MP3 (190 $), il y a tant à choisir pour déguiser votre Echo Hatchback. Gare à vous, car les montants s'additionnent vite. À preuve, le modèle essayé (prix de base fixé à 12 995 $) pointait à 18 000 $. À ce prix, il n'y avait pas de servodirection, de glaces électriques, ni même un essuie-glace pour balayer la lunette.

Cela dit, pour l'homologuer aux normes canadiennes, les ingénieurs nippons ont été contraints d'abandonner une astuce et une place. Tout d'abord l'astuce: en Europe, la petite Toyota est dotée d'un coffre modulable, c'est-à-dire que la banquette coulisse pour augmenter le volume du coffre autrement assez réduit, ou améliorer le dégagement aux jambes. Chez nous, la banquette est ancrée au plancher. En Europe toujours, cette Toyota est présentée comme une cinq places (étriquées, faut-il préciser) alors qu'au Canada, la banquette ne peut asseoir que deux personnes. Ces dernières ne se plaindront pas puisque l'espace ne manque pas pour se dégourdir. Elles pourront également, grâce à des porte-gobelets fonctionnels, embarquer avec des boissons pour se désaltérer, indispensables puisque les glaces latérales arrière de la trois portes refusent de s'ouvrir, voire de s'entrebâiller. Même en option.

Si la finition est soignée, la qualité des matériaux paraît mauvaise. C'est du plastique dur, brillant et fragile, donc sensible aux rayures. Néanmoins, la Echo Hatchback fait sourire avec son allure anticonformiste. Les formes plutôt torturées du tableau de bord sont originales et dissimulent de nombreux espaces de rangement. On peut toujours pester contre l'emplacement du bloc d'instruments au centre de la planche de bord, mais que voulez-vous, c'est «in», paraît-il.

L'assise un peu haute permet une bonne visibilité périphérique et les possibilités de réglages, certes limités, permettent néanmoins de se tailler une position de conduite relativement confortable, d'autant plus que la colonne de direction se déplace en hauteur. Fallait s'y attendre, l'accès aux places arrière de la trois portes est un peu compliqué. Seul le siège du passager avant se déplace suffisamment. Et encore, après l'opération, celui-ci ne retrouve pas sa position initiale. On peut, il est vrai, opter pour la carrosserie cinq portes pour remédier à ce problème.

---

Citadine avant tout

Éric Lefrançois

collaboration spéciale, La Presse


Avec deux carrosseries, mais un seul moteur disponible, nous pensions avoir fait le tour de la nouvelle Echo Hatchback. Mais toutes ces options qui modifient son comportement compliquent la tâche de l'essayeur à émettre une opinion claire et définitive. Ainsi, si vous optez pour l'échappement sport (901 $), le moteur quatre cylindres de 1,5 litre consent, au dire des responsables de Toyota, à livrer sept chevaux supplémentaires (cela fait 128,71 $ chaque). Pas de quoi abaisser les temps d'accélération, mais assez pour compenser la faible insonorisation.

Le moteur relativement peu puissant signe des performances adéquates, sans plus. On se réjouit toutefois de sa faible consommation d'hydrocarbures. La boîte manuelle à cinq rapports qui accompagne de série cette mécanique est douce, bien étagée. Seule la marche arrière est difficile à engager. Une particularité de notre modèle d'essai?

N'allez pas refermer votre chéquier de sitôt. Outre la boîte automatique à quatre rapports, la suspension TRD (Toyota Racing Development) vous invite aussi à la dépense. Avant de signer le chèque, il est bon de savoir que cette suspension sport (une option de quelque 2000 $) néglige le confort à la manière d'une Mini Cooper. Avec un empattement aussi court, il est difficile de faire des miracles. Si les suspensions réagissent sèchement sur les bosses, le plaisir est de courte durée sur une route sinueuse. Le sous-virage apparaît très tôt et les gommes peinent à s'accrocher pour conserver la trajectoire dictée par nos mains sur le volant. Ce dernier, on l'a dit un peu plus haut, est dépourvu d'un mécanisme d'assistance, ce qui irritera quelque peu ceux et celles qui ont tout dans la tête, rien dans les bras.

Sa taille réduite, si agréable pour se garer en ville, fait moins sourire sur une autoroute. Le niveau de décibels augmente sans cesse et la sensibilité des flancs au vent force le conducteur à demeurer vigilant pour ne pas dévier de la trajectoire.

La mini japonaise s'en tire toutefois avec les honneurs lorsqu'il est question de freinage. Elle freine mieux que la majorité de ses concurrentes et, fait à signaler, elle est aussi l'une des rares à offrir de série un dispositif antiblocage (ABS). Dommage que les performances du moteur relativement peu puissant soient tout juste adéquates.

La Echo Hatchback n'est pas une mauvaise voiture. Elle vaut largement une Kia Rio et autres véhicules bon marché. Cette puce a ses chances: sa ligne est seyante, elle bénéficie de l'aura de fiabilité de Toyota et son prix d'entrée est compétitif. Mais il ne faut pas voir non plus en elle l'enfant prodigue tant annoncé.

tristansoleil
12/11/2003, 19h06
Selon ma perception c''est une excellente voiture pour le prix si tu es prêt a te contenterr d'un modèle de base 2 portes et c'est tout....sinon si tu veux l"équiper tu as intérêt a chercher ailleurs!